La France et l'unification italienne
Votre objectif : Analyser une caricature

Méthode :
- chaque groupe se voit confier un détail de la caricature à analyser
- dans un 1er temps, vous cherchez à décrire le plus précisément la scène représentée
- dans un 2ème temps à l'aide des documents ci-dessous, vous expliquez la scène en mobilisant des faits précis et en replaçant le plus précisément possible le document dans son contexte


Doc 1 : L'unité italienne, caricature anonyme, années 1860, musée du Risorgimento, Turin
Doc 2 : Lithographie anonyme, datant d'avant 1870
Votre zoom

 
L'achèvement de l'unité italienne
En 1866, l’Italie s’engage avec la Prusse dans une guerre contre l’Autriche. La défaite de cette dernière lui permet d’obtenir la Vénétie. En 1870, après avoir occupé l’État pontifical, les troupes italiennes entrent dans Rome. La ville devient la capitale de l’Italie.
 
La construction de l'unité italienne
 
Le traité de Vienne (1866)

Le traité de Vienne du 3 octobre 1866 est signé par l'Italie et l'Autriche et met fin à la troisième guerre d'Indépendance italienne.

Le traité est signé par le général italien Luigi Federico Menabrea et son homologue autrichien Emmanuel Félix de Wimpffen, et entérine les termes de l'Armistice de Cormons du 12 août 1866. La Vénétie est cédée par l'Autriche à la France, qui la rétrocède à l'Italie après le consentement de la population au travers d'un plébiscite, l'Autriche ayant refusé de remettre directement la Vénétie à l'Italie parce qu'elle estime avoir vaincu : c'est sa défaite face à la Prusse,lors de la bataille de Sadowa, qui la conduit à mettre fin à la guerre. Cela représentait la réunification de l'ancien royaume de Lombardie-Vénétie, puisque la moitié lombarde avait déjà été cédée au royaume de Sardaigne par le traité de Zurich de 1859. Le traité a obligé le gouvernement autrichien à reconnaître la souveraineté du nouveau royaume italien. Ceci, couplé à la défaite face à la Prusse, a fait apparaître le déclin de la monarchie des Habsbourg en tant que puissance dominante et l'émergence de l'Italie en tant que grande puissance de l'Europe.


Les modifications territoriales issues du traité de Vienne

Rome, capitale incontournable
Rome fut toujours pour moi une sorte de talisman : tout jeune homme, j'étudiais l'histoire de l'Italie, et je trouvais que dans les autres histoires toutes les nations naissaient, croissaient, (...) chutaient pour ne plus réapparaitre au premier rang. Une seule ville tenait de Dieu le privilège de mourir et de ressusciter plus grande qu'avant (...). Je me disais : il est impossible qu'une ville qui a été la seule au monde à vivre deux vies (1), l'une plus grande que l'autre, n'en ait pas une troisième. Après la Rome qui agit en conquérant par les armes ; après la Rome qui agit en conquérant par la parole, viendra, me disais-je, la Rome qui agira par la vertu de l'exemple, après la Rome des empereurs, après la Rome des papes, viendra la Rome du peuple.
Discours de Giuseppe Mazzini, l'un des grands penseurs du Risorgimento, 6 mars 1849

(1) La première vie de Rome est celle de l'Empire romain et finit avec la chute de l'Empire romain d'Occident (476). La seconde commence au Moyen-age avec l'importance croissante prise par la Rome des papes.
Les troupes du Piémont pénètrent dans Rome par une brèche dans la muraille
Carlo Ademollo, La brèche de la porte Pia, 1880, musée du Risorgimento, Milan
Le 20 septembre 1870, profitant de la fin du Second Empire de Napoléon III qui restait le seul obstacle, les troupes du Piémont s'emparent de Rome.
Le roi Victor-Emmanuel II achève ainsi l'unification de l'Italie : les États pontificaux sont annexés, le Pape Pie IX se soumet, Rome devient la capitale du nouveau royaume d'Italie
 
Le rattachement de Rome à l'Italie (1870)
Le vote de plébiscite pour le rattachement de la ville de Rome au royaume d'Italie en octobre 1870. Une femme symbolisant la ville de Rome s'apprête à mettre le bulletin SI (oui) dans l'urne. Elle semble embrasser le buste du roi d'Italie Victor-Emmanuel II.