La France et l'unification italienne
Votre objectif : Analyser une caricature

Méthode :
- chaque groupe se voit confier un détail de la caricature à analyser
- dans un 1er temps, vous cherchez à décrire le plus précisément la scène représentée
- dans un 2ème temps à l'aide des documents ci-dessous, vous expliquez la scène en mobilisant des faits précis et en replaçant le plus précisément possible le document dans son contexte


Doc 1 : L'unité italienne, caricature anonyme, années 1860, musée du Risorgimento, Turin
Doc 2 : Lithographie anonyme, datant d'avant 1870
Votre zoom
 
« Le comte de Cavour et Napoléon III », caricature du journal italien Il Fischietto, Turin, 26 juillet 1860.
En échange de son soutien, Napoléon III tente d'obtenir des territoires : Nice et la Savoie
de gauche à droite : Toscane, Émilie, Venise, Sicile, Naples, Sardaigne, Savoie, Nice, Rhin
 

L'Entrevue de Plombières

Il Fischietto (journal piémontais), 18 septembre 1858 (Archives départementales de Haute-Savoie)

Lors de l'entrevue de Plombières, le 21 juillet 1858, Napoléon III s'engage auprès de Cavour à reprendre la Lombardie et la Vénétie aux Autrichiens en échange de la Savoie et du comté de Nice, des territoires conquis lors de la Révolution française et rendus au Piémont-Sardaigne par le Congrès de Vienne en 1815
 
Journal officiel de l'Empire, Le Moniteur universel reproduit les décisions officiels, donne des nouvelles agréées par le gouvernement, et présente sa politique.
La vie d'une grande nation comme la France n'est pas enfermée dans ses frontières : elle se manifeste dans le monde entier, par l'action salutaire qu'elle exerce au profit de sa puissance nationale en même temps que pour l'avantage de la civilisation (...).
Quand on ne veut que la justice, on ne craint pas la lumière. Le gouvernement français n'a rien à cacher parce qu'il est sur de n'avoir rien à désavouer. L'attitude qu'il a prise dans la question italienne, loin d'autoriser les défiances de l'esprit germanique, doit au contraire lui inspirer la plus grande sécurité. La France ne saurait attaquer en Allemagne ce qu'elle voudrait sauvegarder en Italie.
Sa politique qui désavoue toutes les ambitions de conquête ne poursuit que les satisfactions et les garanties réclamées par le droit des gens, le bonheur des peuples et l’intérêt de l'Europe. En Allemagne, comme en Italie, elle veut que les nationalités reconnues par les traités, puissent se maintenir et même se fortifier parce qu'elle les considère comme une des bases essentielles de l'ordre européen.
Extraits du Moniteur universel, n° des 15 mars et 10 avril 1859
Convention secrète entre Victor-Emmanuel II et Napoléon III (1858)
L'état critique de l'Italie étant de nature à faire prévaloir des complications qui pourraient donner au Piémont des raisons légitimes d'invoquer l'appui de la France, l'empereur des Français et le roi de Sardaigne ont résolu de se concerter d'avance en prévision des dites éventualités, et après en avoir délibéré, sont convenus des articles suivants :
Art. 1 Dans le cas où par la suite d'un acte agressif de l'Autriche la guerre viendrait à éclater entre S.M. le Roi de Sardaigne et S.M. l'Empereur d'Autriche une alliance offensive et défensive sera conclue entre S.M. l'Empereur des Français et S.M. le Roi de Sardaigne.
Art. 2 Le but de l'alliance sera d'affranchir l'Italie de l'occupation autrichienne, de satisfaire aux vœux des populations et de prévenir le retour des complications qui auraient donné lieu à la guerre et qui mettent sans cesse en danger le repos de l'Europe, en constituant, si l'issue de la guerre le permet, un Royaume de Haute-Italie de 11 millions d'habitants environ
Art. 3 Au nom du même principe, le duché de Savoie et la province de Nice seront réunis à la France.
Art 4 Quel que soit le recours des événements auxquels la guerre pourrait donner lier, il est expressément stipulé, dans l'intérêt de la religion catholique, que la souveraineté du pape sera maintenue (...).
Fait en double original à Turin et à Paris en décembre 1858