La France et l'unification italienne
Votre objectif : Analyser une caricature

Méthode :
- chaque groupe se voit confier un détail de la caricature à analyser
- dans un 1er temps, vous cherchez à décrire le plus précisément la scène représentée
- dans un 2ème temps à l'aide des documents ci-dessous, vous expliquez la scène en mobilisant des faits précis et en replaçant le plus précisément possible le document dans son contexte


Doc 1 : L'unité italienne, caricature anonyme, années 1860, musée du Risorgimento, Turin
Doc 2 : Lithographie anonyme, datant d'avant 1870
Votre zoom
 
Des patriotes italiens protestant contre l'interdiction d'un opéra de Verdi à Naples, 1859
Cette inscription est un hommage à Giuseppe Verdi mais aussi un message patriotique caché. L'acronyme VERDI signifie pour les partisans Vittorio Emanuele Re d'Italia ("Victor-Emmanuel, roi d'Italie")
 

La France protège les Etats pontificaux

Napoléon III, tout en défendant l'unité italienne, a toujours protégé les droits de la papauté.

Très Saint-Père (…). Une de mes plus vives préoccupations, pendant comme après la guerre, a été la situation des Etats de l'Eglise, et certes, parmi les raisons puissantes qui m'ont engagé à faire si promptement la paix, il faut compter la crainte de voir la révolution prendre tous les jours de plus grandes proportions. Les faits ont une logique inexorable, et malgré mon dévouement au Saint-Siège, malgré la présence de mes troupes à Rome, je ne pouvais échapper à une certaine solidarité avec les effets du mouvement national provoqué en Italie par la lutte contre l'Autriche (…).
Que reste-t-il donc à faire ? Car enfin cette incertitude ne peut pas durer toujours. Après un examen sérieux des difficultés et des dangers que représentent les diverses combinaisons, je le dis avec un regret sincère, et, quelque pénible que soit la solution, ce qui me paraîtrait le plus conforme aux véritables intérêts du Saint-Siège, ce serait de faire le sacrifice des provinces révoltées. Si le Saint-Père, pour le repos de l'Europe, renonçait à ces provinces qui, depuis 50 ans, suscitent tant d’embarras à son gouvernement, et qu'en échange il demanda aux puissances de lui garantir la possession du reste, je ne doute pas du retour immédiat de l’ordre. Alors le Saint-Père assurerait à l’Italie reconnaissante la paix pendant de longues années, et au Saint-Siège la possession paisible des Etats de l'Eglise.

Recueil des lettres de sa Majesté l'Empereur à Sa Sainteté le pape Pie IX, Paris, 1860, BNF/Gallica

Les étapes de l'unification italienne