Doc 1 : L'unité italienne, caricature anonyme, années 1860, musée du Risorgimento, Turin
« Entre l'Italie et la France, sans l'intervention de la cour de Rome, serait stipulé ce qui suit :
Le roi Victor-Emmanuel a laissé Garibaldi envahir les États du Pape malgré une promesse que le roi avait faite à l'Empereur. Ce dernier envoie alors des troupes pour protéger le Pape et empêcher les Italiens de rentrer dans Rome. Une convention est signée entre la France et l'Italie le 15 septembre 1864, par laquelle les Français acceptent de se retirer des États du Pape à condition que les troupes italiennes ne franchissent plus les frontières des États pontificaux.
En décembre 1866, les dernières troupes françaises quittent Rome, mais de nouvelles insurrections éclatent dans la ville en 1867 à l'instigation des volontaires de Garibaldi. Napoléon III envoie alors la Légion d'Antibes et quelques troupes françaises. Il impose ainsi que la Rome du Pape-Roi ne soit pas menacée par le royaume italien.
La guerre franco-prussienne de 1870 va servir les intérêts de l'unité italienne. En effet, l'Italie reste neutre dans ce conflit mais les italiens prennent Rome alors que Napoléon III est prisonnier des prussiens.
La défaite française à Sedan et la proclamation de la Troisième République permettent au roi Victor-Emmanuel de lancer un ultimatum au Pape : celui-ci doit lui remettre Rome, en échange de quoi son indépendance spirituelle est reconnue. Le Pape refuse en conséquence de quoi les troupes italiennes rentrent dans Rome et prennent possession des États pontificaux. Un plébiscite entérine cette annexion et Rome devient la capitale du royaume d'Italie, début juillet 1871.