La France et l'unification italienne
Votre objectif : Analyser une caricature

Méthode :
- chaque groupe se voit confier un détail de la caricature à analyser
- dans un 1er temps, vous cherchez à décrire le plus précisément la scène représentée
- dans un 2ème temps à l'aide des documents ci-dessous, vous expliquez la scène en mobilisant des faits précis et en replaçant le plus précisément possible le document dans son contexte


Doc 1 : L'unité italienne, caricature anonyme, années 1860, musée du Risorgimento, Turin
Doc 2 : Lithographie anonyme, datant d'avant 1870
Carte de l'Europe en 1848
 

Une nation italienne sans état

Nous sommes un peuple de vingt-et-un à vingt-deux millions d'hommes, désignés depuis un temps immémorial sous un même nom, celui de peuple italien, renfermés entre les limites naturelles les plus précises que Dieu ait jamais tracées, parlant la même langue, ayant les mêmes croyances, les mêmes mœurs, les mêmes habitudes, fiers du plus glorieux passé politique, scientifique, artistique, qu'il soit connu dans l'histoire européenne, ayant deux fois donné à l'humanité un lien, un mot d'ordre d'unité, une fois par la Rome des empereurs, une autre, quand les papes n'avaient pas encore trahi leurs missions, par la Rome papale…Nous n'avons pas de drapeau, pas de nom politique, pas de rang parmi les nations européennes. Nous n'avons pas de centre commun, pas de pacte commun, pas de marché commun. Nous sommes démembrés dans sept Etats… un de ces Etats, comprenant à peu près le quart de la péninsule, appartient à l'Autriche ; les autres, quelques-uns par des liens de famille, tous par le sentiment de leur faiblesse, en subissent l'influence.

Guiseppe Mazzini, « L'Italie, l'Autriche et le pape », in Revue indépendante, septembre 1845

La situation de la péninsule italienne en 1850
 
En Italie, un rêve d'unité
Princesse italienne, femmes de lettres et philosophe, Cristina Belgiojoso soutient la cause de l'unification italienne. Après la répression de la révolution de 1848, elle est exilée et part vivre quelques années en Orient.
J'ai secondé de tout mon pouvoir les nobles efforts tentés par quelques hommes d'élite afin d'éclairer les Italiens de toutes les conditions et de toutes les provinces sur leurs véritables intérêts, et leur donner confiance dans leurs propres forces ; j'ai vu s'allumer leur courage, leur intelligence s'ouvrir, leur résolution se former ; j'ai partagé leurs espérances (...). [Les républicains] unitaires] déclaraient que l'Italie ne pouvait se régénérer que par un élan unanime des peuples italiens qui briseraient résolument avec leur passé, pour commencer une existence nouvelle sur ces nouvelles bases : la liberté, l'indépendance et l'unité (...)
Cristina Belgiojoso, "L'Italie et la révolution italienne de 1848", La Revue des Deux Mondes, tome 23, 1848
"A Naples : le meilleur de rois continuant à faire régner l'ordre dans ses Etats"
Caricature de Daumier de Ferdinand II, roi de Sicile, parue dans le Charivari, 1851, National Gallery of Art, Washington DC