La France et l'unification italienne
Votre objectif : Analyser une caricature

Méthode :
- chaque groupe se voit confier un détail de la caricature à analyser
- dans un 1er temps, vous cherchez à décrire le plus précisément la scène représentée
- dans un 2ème temps à l'aide des documents ci-dessous, vous expliquez la scène en mobilisant des faits précis et en replaçant le plus précisément possible le document dans son contexte


Doc 1 : L'unité italienne, caricature anonyme, années 1860, musée du Risorgimento, Turin
Doc 2 : Lithographie anonyme, datant d'avant 1870
Votre zoom
 
La prise de Palerme par les "Chemises rouges"
Photos tirées du film Le Guépard de Visconti (1963)
 

Garibaldi vu par le prince Salina dans le livre de Tomasi di Lampedusa

Le roman met en scène une famille de l'aristocratie sicilienne au moment de l'arrivée de Garibaldi et de ses chemises rouges dans l'île.

Salina ouvrit le journal : « Un acte de piraterie flagrante a eu lieu le 11 mai : des troupes armées ont débarqué sur la côte de Marsala. Des rapports postérieurs ont établi que la bande comportait près de 800 hommes, commandés par Garibaldi. Dès que ces flibustiers eurent débarqués, ils évitèrent soigneusement les troupes royales et marchèrent, d'après nos informations, sur Castelvetrano, menaçant les pacifique citoyens, se livrant aux pillages et à la dévastation… »Le nom de Garibaldi le troubla un peu. Cet aventurier tout en cheveux et en barbe était un pur mazzinien. Il allait compliquer la situation. Mais si « le roi honnête homme l'a envoyé chez nous, cela veut dire qu'il lui fait toute confiance. Ils le tiendront en bride. » Il se rassurait, se peigna, se fit remettre chaussures et redingote. Il fourra le journal dans un tiroir. C'était presque l'heure du rosaire, mais le salon était encore vide. Il s’assit sur le divan et remarqua que le Vulcain du plafond ressemblait un peu aux lithographies de Garibaldi qu'il avait vues à Turin.

Guiseppe Tomasi di Lampedusa, Le Guépard, Paris, Seuil, 1959

Gerolamo Induno, Le Débarquement de Giuseppe Garibaldi à Marsala, 1861
Huile sur toile, musée national du Risorgimento, Turin
 
Giuseppe Garibaldi (1807-1882)
Membre de la Jeune Italie de Mazzini depuis 1833, condamné pour une tentative d'insurrection à Gênes, il s'exile en Amérique du Sud de 1836 à 1848. Il s'engage dans les luttes locales avec une légion de volontaires italiens, les « chemises rouges ». Rentré en Italie en 1848, il participe activement au combat contre les Autrichiens, puis contre les Français venus restaurer le pape et renverser la République romaine. Après un nouvel exil en à New York de 1849 à 1854, il soutient la politique de Cavour et combat les Autrichiens dans la guerre de 1859. En 1860, il dirige l'Expédition des Mille qui voit les « chemises rouges » chasser les Bourbons de la Sicile et de Naples et qui permet à Victor-Emmanuel II de devenir roi d'Italie. Il tente ensuite avec ses hommes de libérer Rome de la tutelle pontificale mais il est deux fois repoussé (1862 et 1867). En 1870, il s'engage aux côtés de la République française contre la Prusse et, avec ses volontaires, il est le seul chef militaire à remporter une victoire. Élu député de Paris en février 1871 sans avoir été candidat, il refuse ensuite de prendre le commandement de la garde nationale que lui propose la Commune. Il ne joue plus ensuite un rôle politique majeur.