Objectif : Caractériser la puissance maritime française : ses atouts, ses limites, ses défis
Consigne : En quoi le sujet étudié dans votre corpus documentaire traduit-il à la fois les atouts, les limites et les défis de la puissance maritime française ?
Les 2 productions sont à me déposer sur le casier numérique de l’ENT pour la prochaine séance
L’Europe est leader incontestée de la filière des énergies marines renouvelables. En 2016, on dénombre 3 400 éoliennes dans les eaux européennes. Peu profonde et venteuse, la mer du Nord concentre près de 75% des parcs. En France, la plupart des projets sont en retard. La mise en service des premiers parcs éoliens offshore n’interviendra pas avant 2019 ou 2020, alors que certains auraient dû être fonctionnels en 2016. A titre comparatif, le Danemark a posé sa première éolienne en mer en 1991. La France reste en avance pour les projets hydroliens. La première hydrolienne est entrée en service en 2015 au large de la rade de Brest.
En outre-mer, un système de récupération de l’énergie thermique des mers à la Réunion a été lancé. Mais son développement industriel et commercial n’est pas encore à l’ordre du jour et d’autres projets ambitieux ont été abandonnés. L’une des raisons du retard français, outre la volonté politique souvent fluctuante à l’égard des énergies renouvelables au sein d’un système énergétique dominé par le nucléaire, est la concurrence entre activités sur un littoral déjà saturé.
D’après O. Oiry, « Développer les énergies marines renouvelables sur la façade atlantique française : entre contestation et planification », Géoconfluences, novembre 2018
Avec 5 000 km de côtes, la France dispose du 2ème gisement éolien marin d’Europe soit une capacité équivalente à 46% du parc électrique français. Fin 2018, la capacité européenne installée en éolien offshore s’élève à 18 500 mégawatts, reposant sur environ 4 500 éoliennes dans une dizaine de pays, dont plus de 70% au Royaume-Uni et en Allemagne. Alors que la première éolienne en mer a été installée en 1991 au Danemark, la France n’en compte qu’une seule à ce jour : une éolienne flottante pilote installée au large de Saint-Nazaire. La France s’est pourtant dotée d’objectifs ambitieux en termes de développement de l’éolien marin. Dès 2007, elle visait une capacité de 6 000 mégawatts en 2020. Ces objectifs ont été fixés afin de faire émerger une filière électrique décarbonée, source de développement économique. Pourtant, le premier parc éolien au large des côtes françaises n’est toujours pas opérationnel. Le retard de la France vis-à-vis de ses voisins européens s’explique par de nombreux facteurs, notamment le délai des procédures administratives et le manque de lisibilité de la stratégie nationale, limitant ainsi l’anticipation nécessaire des projets par les territoires et les industriels.
La Fabrique écologique (groupe de réflexion visant à promouvoir
le développement durable dans les politiques publiques), juillet 2019
Affiche du collectif Pêcheurs Artisans de la Baie de Saint-Brieuc, gardezlescaps.org, 2019
Les pêcheurs de la baie de Saint-Brieuc s’opposent à l’installation d’éoliennes qui menaceraient leur activité car elles seraient situées au milieu de leur zone de pêche côtière de poissons et de coquilles Saint-Jacques.