Objectif : Caractériser la puissance maritime française : ses atouts, ses limites, ses défis
Consigne : En quoi le sujet étudié dans votre corpus documentaire traduit-il à la fois les atouts, les limites et les défis de la puissance maritime française ?
Les 2 productions sont à me déposer sur le casier numérique de l’ENT pour la prochaine séance
Vue du ciel, leur couronne corallienne séparant le bleu intense de l'océan des couleurs plus claires du lagon donne aux atolls de Mururoa et de Fangataufa une illusion de normalité. Dès que l'on s'en approche, c'est tout autre chose. Une partie des îlots a été recouverte de béton, la végétation typique des Tuamotu a laissé place à des aito, des "arbres de fer". "Chez nous au Tuamotu, l'île est notre mère nourricière et aujourd'hui elle est morte", s'indigne un habitant.
Sur les deux atolls, entre 1966 et 1996, la France a réalisé 193 essais nucléaires : 41 tirs atmosphériques, 137 souterrains et 15 essais de sécurité. Le ministère de la défense a reconnu en 2006 que 22 essais souterrains avaient conduit à des rejets de gaz radioactifs ; 27 puits creusés dans l'atoll de Mururoa rassemblent les déchets radioactifs.
Malgré les demandes des autorités polynésiennes, les conséquences environnementales des essais ont été éludées par la loi du 5 janvier 2010, dite loi Morin, qui reconnaît et indemnise l'impact sanitaire des expérimentations.
L'Assemblée territoriale a donné, lundi 17 janvier, un avis favorable à une proposition de loi qui entend combler cette lacune. Le texte qui doit être débattu mercredi au Sénat, à Paris, organise la rétrocession de Mururoa et de Fangataufa, aujourd'hui classés installations intéressant la défense, au domaine public de la Polynésie. "Nous sommes conscients qu'il s'agit des deux plus grosses décharges nucléaires en milieu océanien. Mais, en Océanie, on ne peut séparer l'être humain de son écosystème, plaide l'auteur du texte, le sénateur Richard Tuheiava.
Christine Chaumeau, Le Monde, 17 janvier 2012.
Affiche de l’IFRECOR (Initiative française pour les récifs corallien), 2019
Les collectivités du Pacifique concentrent 90 % des récifs coralliens de la France. La France est fondatrice de l’Initiative internationale pour les récifs coralliens qui veut lutter contre la dégradation accélérée des récifs coralliens et des écosystèmes associés (mangroves et herbiers)