La France : une puissance maritime ?
THÈME 1 : MERS ET OCÉANS AU CŒUR DE LA MONDIALISATION

Chapitre 2 : La France : une puissance maritime

Objectif : Caractériser la puissance maritime française : ses atouts, ses limites, ses défis

Consigne : En quoi le sujet étudié dans votre corpus documentaire traduit-il à la fois les atouts, les limites et les défis de la puissance maritime française ?

  • Prenez connaissance du corpus documentaire et identifiez à l’aide des documents les atouts, les faiblesses ou limites et les enjeux de la puissance maritime. Vous penserez bien à chaque fois à classer vos informations de façon pertinente (ex : Atouts économiques, atouts environnementaux...)
  • Une fois l’analyse des documents réalisée, vous restituerez votre travail sous 2 formats :
    • Une carte mentale de synthèse (vous pouvez utiliser le site canva pour la réalisation de votre carte mentale)
    • Un enregistrement audio de 5 minutes dans leque vous répondrez de façon structurée et argumentée à la consigne. En guise d’introduction, vous penserez à relocaliser le territoire étudié ou à présenter rapidement le secteur d’activité ou l’acteur étudié


Les 2 productions sont à me déposer sur le casier numérique de l’ENT pour la prochaine séance

Les Antilles françaises en France

Total

Poids des Antilles en France en %

Superficie terrestre en milliers de km2

2,91

0,52

Population, en milliers d’habitants (2019)

797 000

1,19

Trafic portuaire, en millions de tonnes (2017)

7,1

1,94

ZEE en milliers de km2

126

1,15

Ratio ZEE/superficie terrestre

43,3

France : 0,6

Sources : INSEE, Sénat, port.fr, lantenne.com

Les ressources maritimes de la Guadeloupe et de la Martinique

Avec 31 communes sur 32 disposant d’une façade maritime, la Guadeloupe est le département d’outre-mer (DOM) qui bénéficie du plus grand linéaire côtier (plus de 620 km). L’économie de la mer s’impose de ce fait naturellement à l’archipel qui se situe au cœur d’une ZEE élargie depuis 20151. Le tourisme maritime y est particulièrement présent et se positionne comme un facteur de croissance important. Les installations performantes du Grand Port favorisent aussi le développement du transport maritime et des activités portuaires, supplantant le secteur traditionnel de la pêche qui apparait sous-valorisé. Ces activités marchandes constituent aujourd’hui le socle de l’économie maritime de l’archipel et recèlent de fort potentiels (…).

S’agissant de l’espace maritime martiniquais, celui-ci est, depuis toujours, exploité pour ses ressources naturelles, principalement la pêche ; mais, depuis une dizaine d’années, face à un durcissement de la réglementation et une réduction des aides accordées aux pêcheurs, la production de pêche a considérablement diminué et l’aquaculture n’a pas pris le relais. L’espace maritime est en outre utilisé, via les ports, pour le développement des échanges commerciaux (…).

Enfin, la Martinique bénéficie de conditions environnementales et d’une biodiversité qui doivent encore être valorisées afin de permettre le développement d’activités innovantes.

Institut d’émission des départements d’outre-mer (IEDOM), Notes expresses n°431 et n°496, janvier 2017 et mars 2018

1. Le domaine maritime français a été étendu de près de 500 000 km2 en septembre 2015, notamment autour des Antilles françaises

Les ports français en mer des Caraïbes
 
Les chiffres clés de l'économie maritime antillaise
 

Limites et opportunités de développement des ports antillais

Si la Guadeloupe et la Martinique sont respectivement classées 48ème et 55ème parmi les 80 ports de la zone Amérique latine – Caraïbes en termes de trafic conteneurs, les 2 départements affichent leurs ambitions de devenir le hub de transbordement (1) dans la région.

Toutefois, même avec un renforcement de la compétitivité des infrastructures, et en dépit de leur positionnement stratégique, les ports antillais peuvent souffrir d’une situation économique et sociale fragile. En effet, d’autres ports [dans les Caraïbes] sont déjà bien positionnés dans le secteur du transbordement international et bénéficient de charges sociales et salariales faibles, d’une fiscalité plus attrayante et de normes environnementales moins contraignantes.

Mais si la Caraïbe Nord et Ouest concentre quelques plateformes orientées vers les flux à destination des Etats-Unis (République dominicaine, Jamaïque et Bahamas), il n’existe pas de plateforme dans la Caraïbe Sud capable d’accueillir et de redistribuer ces flux. Or, la Guadeloupe et la Martinique bénéficient d’une position géographique qui les place au centre d’une zone d’échanges active (trafic trans-Amérique, transatlantique, et Asie-Europe).

D’après L’Economie bleue dans l’Outre-mer, IEDOM, 2018

1. Port où s’effectue un transfert de marchandises entre de très grands navires et des plus petits, chargés de l’acheminement sur de courtes distances et dans des ports de faible profondeur

Les enjeux géostratégiques
 

Coopération et enjeux environnementaux

Participant activement aux différents processus de coopération régionale, la France est représentée tant auprès de l’Organisation des Etats de la Caraïbe orientale (OECO) et de la communauté des Caraïbes (CARICOM), qu’auprès de l’Association des Etats de la Caraïbe (AEC) (…)

Face au risque de catastrophes naturelles auquel sont confrontées les Caraïbes, la France privilégie une logique de prévention. Elle pilote notamment l’initiative CREWS (Climate Rosk Early Warning Systems), en lien avec 3 partenaires européens et l’Australie. Cette initiative vise à renforcer les systèmes d’alerte précoce face aux événements extrêmes, en prenant appui sur les services météorologiques et de protection civile.

Plus largement, la coopération française participe à la protection des écosystèmes. La France est notamment signataire de la Convention de Carthagène pour la protection et la mise en valeur du milieu marin dans la région des Caraïbes. Elle a également signé avec la République dominicaine, en marge du sommet One Planet, un accord de coopération entre Agoa, le sanctuaire pour mammifères des Antilles françaises et le sanctuaire pour les mammifères marins de la République dominicaine

Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères [en ligne], 27 avril 2018