Objectif : Caractériser la puissance maritime française : ses atouts, ses limites, ses défis
Consigne : En quoi le sujet étudié dans votre corpus documentaire traduit-il à la fois les atouts, les limites et les défis de la puissance maritime française ?
Les 2 productions sont à me déposer sur le casier numérique de l’ENT pour la prochaine séance
Dans un communiqué du 28 août dernier [2019], le ministère des Armées publie son analyse sur les nouveaux enjeux en Arctique. Un document d'une dizaine de pages qui ne fait aucune mention de Saint-Pierre et Miquelon. Un oubli qui a provoqué la colère de Karine Claireaux.
C'est un dossier d'une dizaine de pages, préfacé par la ministre des Armées Florence Parly et intituléLa France et les nouveaux enjeux stratégiques en Arctique qui a eu le don d'agacer le maire de Saint-Pierre et présidente du bureau du Conseil National de la Mer et des Littoraux, Karine Claireaux.
Le document fait en effet état de l'intérêt stratégique croissant pour cette partie du monde que toutes les grandes puissances convoitent, que ce soit pour les ressources naturelles, les nouvelles routes maritimes, les futurs couloirs aériens, la recherche scientifique. De son côté, la France veut être "une voix lucide face aux appétits grandissants" et rappelle que l'Arctique n'appartient à personne.
Karine Claireaux ne conteste pas l'analyse, bien au contraire, mais le maire de Saint-Pierre souhaite que l'archipel puisse prendre toute sa place et rappelle le positionnement stratégique de Saint-Pierre et Miquelon en Atlantique nord.
Frédéric Lahiton, la1ere.francetvinfo.fr, publié le 30 août 2019 à 17h23, mis à jour le 30 août 2019
La ZEE de la France s'agrandit de 579 000 km² en 2015
« La France vient d'agrandir son domaine maritime […]. Cette extension se fait au large de la Martinique et de la Guadeloupe, de la Guyane, de la Nouvelle-Calédonie et des îles Kerguelen.
Le droit maritime fixe actuellement la Zone économique exclusive (ZEE) d'un pays à 200 milles marins (environ 370 km) de ses côtes, lui donnant la souveraineté dans cette zone pour en exploiter les ressources du sol et du sous-sol. […] Un pays a toutefois le droit de revendiquer l'extension de sa zone économique exclusive au-delà des 200 milles traditionnels, et jusqu'à une limite de 350 milles, en faisant entrer en ligne de compte, études géologiques à l'appui, les limites de son plateau continental1 qui s'étend sous les eaux.
Ces extensions se font dans le cadre d'accords internationaux […] (Montego Bay en 1982). La France pourrait encore étendre ce domaine d'environ un million de km², notamment autour de Saint-Pierre-et-Miquelon où le sous-sol marin pourrait être riche en hydrocarbures […]. Les fonds marins et les sous-sols situés sous la mer peuvent receler d'importantes richesses. […] Les matières premières cachées sous les océans pourraient un jour devenir rentables. »
P. Magnon, « La France s'agrandit de 500 000 km²… grâce à son espace maritime », FranceTVinfo, 29 septembre 2015.
1. Prolongement du continent sou la mer à une profondeur généralement inférieure à 200 m