La France et les Français dans la Seconde GM
THEME 1 : FRAGILITES DES DEMOCRATIES, TOTALITARISMES ET SECONDE GUERRE MONDIALE
Chapitre 3 : La Seconde Guerre mondiale
Les documents proposés ici sont destinés à vous permettre de mieux contextualiser vos documents et également vous permettre de mobiliser des connaissances personnelles
Le statut des Juifs d’octobre 1940
« Nous, Maréchal de France, chef de l’État français, le Conseil des ministres entendu, décrétons:
Art. 1 Est regardé comme juif toute personne issue de trois grands-parents de race juive ou de deux grands-parents de la même race, si son conjoint lui-même est juif.
Art. 2 L’accès et l’exercice des fonctions publiques et mandats énumérés ci-après sont interdits aux Juifs : chef de l’État, membre du gouvernement, tribunaux […]; agents relevant du ministère des Affaires étrangères, préfets et sous-préfets, fonctionnaires de tous grades attachés à tous les services de police […]; membres des corps enseignants; officiers des armées de terre, de mer et de l’air. […]
Art. 5 Les Juifs ne pourront sans condition ni réserve exercer l’une des professions suivantes : directeurs, gérants, rédacteurs de journaux, revues, agences ou périodiques […] ; directeurs, administrateurs, gérants de salles de théâtre ou de cinéma […] et gérants de toutes entreprises se rapportant à la radiodiffusion.
Fait à Vichy, le 3 octobre 1940.»
Loi portant statut des Juifs, 3 octobre 1940.

Entrevue de Montoire entre Pétain et Hitler - Lumni | Enseignement
Dans la petite gare de Montoire-sur-le-Loir (Loir-et-Cher), le 24 octobre 1940, le maréchal Pétain rencontre le chancelier Hitler en présence de Pierre Laval et du général Keitel. Par une poignée de main symbolique, le maréchal Pétain montre qu'il "entre dans la voie de la collaboration".
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De sa propre initiative, Vichy impose, dans les deux zones, les « statuts des Juifs » des 3 octobre 1940 et 2 juin 1941 qui interdisent à ceux, dont deux des grands-parents étaient considérés de « race juive », l'exercice de presque toutes les professions (emplois dans la fonction publique, professions libérales et commerciales). Dans la zone dite « libre », il organise l'internement des Juifs étrangers dans des camps insalubres comme ceux de Gurs, Les Milles, Noé, etc. A Paris, les premières arrestations (mai, août et décembre 1941) visent exclusivement les hommes juifs (étrangers et français). Ces rafles sont organisées par les forces de police française et allemande. Les victimes sont internées par milliers aux camps de Pithiviers et Beaune-la-Rolande (Loiret), Drancy et Compiègne.
Les autorités allemandes obtiennent également de Vichy la création d'un Commissariat général aux questions juives (CGQJ) destiné à organiser la spoliation des Juifs, leur ségrégation et à faciliter, par la suite, leur déportation « vers l'est ». La première déportation de France à destination d'Auschwitz a lieu le 27 mars 1942. A partir du 7 juin 1942, une ordonnance allemande impose à tout Juif de zone occupée le port de l'étoile jaune cousue sur ses vêtements et ce, dès l'âge de six ans révolus. Imposées par l'occupant mais mises en œuvre par l’État français, les rafles des 16 et 17 juillet 1942 - appelées la rafle du Vel' d'Hiv' - marquent un tournant décisif dans l'application de la « Solution finale de la question juive » en France. Ces rafles visent les Juifs étrangers. À Paris et sa banlieue, ce sont 12 884 personnes qui sont arrêtées par la police française. Parmi elles, figurent 4 051 enfants de 2 à 16 ans dont plus de 3 000 nés en France et de nationalité française. Parallèlement, les enfants font l'objet de tractations entre les autorités de Berlin et celles de Vichy. Les familles sont transférées dans les camps de Beaune-la-Rolande et Pithiviers (Loiret) d'où les parents seront déportés les premiers avec leurs enfants adolescents et nés à l'étranger. Trois mille enfants en bas âge, séparés de force de leurs parents, seront transférés à Drancy deux semaines plus tard dans des conditions lamentables, et mélangés à des adultes pour faire croire qu'il s'agit de déportation de familles et non d'enfants isolés. Six convois les ont emportés entre les 17 et 28 août 1942. Aucun enfant n'est revenu. D'autres rafles massives de centaines de familles juives ont lieu en province, en zone occupée, en juillet et octobre 1942. Par ailleurs, dès les premiers jours d'août 1942, Vichy livrera d'abord les Juifs étrangers et apatrides, alors internés dans les camps de la zone libre et transférés à Drancy, puis ceux arrêtés lors de la grande rafle de la zone sud, le 26 août. Au total ces 10 000 victimes seront les seuls Juifs arrivés à Auschwitz en provenance d'un territoire où il n'y avait pas d'Allemands.
S karlfeld , expositions-enfants-Juifs-deportes-de-France.
Le régime de Vichy (1940-1944)
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Philippe Pétain - LAROUSSE
Maréchal de France et homme d'État français Cauchy-à-la-Tour 1856-Port-Joinville île d'Yeu 1951 Du vainqueur de la Grande Guerre au chef réactionnaire d'une France humiliée par l'occupant allemand Philippe Pétain laisse une image contrastée Dans la mémoire nationale il incarne à la fois la victoire de 1918 la honte de l'été 1940 et les crimes de Vichy
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L'HISTOIRE PAR L'IMAGE | La propagande sous le Régime de Vichy
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La France sous l'occupation