THEME 1 : FRAGILITES DES DEMOCRATIES, TOTALITARISMES ET SECONDE GUERRE MONDIALE
Chapitre 3 : La Seconde Guerre mondiale
Les documents proposés ici sont destinés à vous permettre de mieux contextualiser vos documents et également vous permettre de mobiliser des connaissances personnelles
La libération de Paris se déroule du 19 au 24 août 1944. Alors que les troupes alliées débarquées en Normandie en juin avancent vers l’est et prennent la poche de Falaise (12-21 août), une insurrection populaire est organisée et menée par la Résistance dans la capitale.Métro,gendarmerie (13 août), police (15 août), poste (16 août) entament une grève qui devient générale le 18 août. Sous le commandement de Rol-Tanguy et de Chaban-Delmas, divers groupes assez mal équipés dressent des barricades, organisent des embuscades et entreprennent même de réels combats pour harceler les positions de l’occupant, comme à la préfecture de police le 19 août. Le 23 août, les insurgés contrôlent près du tiers de la ville, mais leur situation est très précaire, faute de soutien et de munitions. Au vu des circonstances, et sous la pression de divers responsables français, les Alliés sous commandement américain décident alors de libérer la capitale (qu’ils avaient au départ prévu de contourner pour poursuivre plus rapidement leur marche vers l’est). À la tête de la 2e DB, le général Leclerc parvient à entrer dans la ville le 24 août par la porte d’Orléans, précipitant la capitulation nazie le 25 août.
Eté 1944. Six mille soldats du Reich sont encore dans les murs quand l’insurrection éclate. Dix jours de combats incertains s’ensuivent, qui auraient pu se solder par un bain...
En novembre 1941, deux importants groupes de résistance de zone sud, Liberté(qui publie un bulletin au titre éponyme), fondé par François de Menthon et Pierre-Henri Teitgen, et Libération nationale (qui a diffusé Les Petites Ailes, puis Vérités,tiré à 5000 exemplaires), créé par Henri Frenay et Berty Albrecht, fusionnent pour devenir le Mouvement de la Libération française.
Celui-ci sera rapidement connu sous le nom de son journal clandestin, Combat, dont le premier des 59 numéros paraît en décembre 1941. Le mouvement, présent également en zone nord dès sa création, se structure autour de trois secteurs d’interventions : logistique, militaire, et renseignement et propagande.Le journal Combat tient un rôle essentiel dans le développement du mouvement et de ses activités : «Il est la voix, la vitrine en même temps que le grand recruteur du mouvement. »
la coordination de la rédaction est d’abord confiée à Jacqueline Bernard et René Cerf, séparée des actions d’impression et de diffusion. Le premier comité directeur du journal regroupait notamment, outre les membres fondateurs déjà cités, Georges Bidault, rédacteur en chef au début de l’année 1942, Claude Bourdet, Maurice Chevance, Claude Aveline,Albert Camus ou Pascal Pia. Ce dernier, journaliste professionnel, rédacteur en chef à partir de 1943, contribua à faire de Combat un authentique journal et un des titres les plus emblématiques de la Résistance. Diffusé sur une grande partie du territoire, comme à Lyon, dans le Languedoc, et même en Afrique du Nord, avec des tirages montant à près de 300 000 exemplaires, Combat devint à la libération un grand quotidien d’information générale.
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