La France et les Français dans la Seconde GM
THEME 1 : FRAGILITES DES DEMOCRATIES, TOTALITARISMES ET SECONDE GUERRE MONDIALE
Chapitre 3 : La Seconde Guerre mondiale
Les documents proposés ici sont destinés à vous permettre de mieux contextualiser vos documents et également vous permettre de mobiliser des connaissances personnelles

WEHRMACHT :

Mot allemand signifiant puissance de défense et qui devint en 1935 le nom officiel des armées du IIIe Reich, à l'exclusion des formations armées du parti nazi

Sous les ordres directs du Führer (→ Hitler), son commandement, l'OKW, joue en outre après 1938 le rôle du ministère de la Guerre.

Comment la Wehrmacht est devenue l'armée d'Adolf Hitler
Un ouvrage détaille comment l’Armée du IIIe Reich s'est transformée en une troupe militante et criminelle au service d'Hitler. Eclairage.
Original link
Wolfram Wette, Les crimes de la Wehrmacht
Pendant des décennies, il fut d’usage, pour les historiens de la Deuxième Guerre mondiale, d’opposer la « correction » des soldats de la Wehrmacht au comportement criminel des SS. Beaucoup acceptaient les mémoires des maréchaux et généraux de l’armée allemande, publiés après la guerre, affirmant qu’ils avaient été « abusés » par Hitler et le régime national-socialiste et n’avaient, en aucune sorte, participé au génocide des Juifs. Ainsi était née la légende d’une « Wehrmacht propre ». Il faut attendre les années 1990, la fin de la guerre froide coïncidant avec l’arrivée, en Allemagne, de générations dont les parents étaient trop jeunes pour se voir reprocher leur comportement sous le IIIe Reich, pour que les Allemands acceptent, non sans mal, les travaux des spécialistes allemands de la période du nazisme remettant en cause le mythe d’une armée ayant seulement accompli son devoir sans se compromettre avec les nazis. C’est le sujet d’un ouvrage de 2002 de l’universitaire allemand Wolfram Wette qui vient d’être publié en français. Au contraire de l’étude d’Omer Bartov sur L’armée d’Hitler, publiée en France en 1999, l’auteur ne se limite pas à l’étude du comportement des responsables militaires pendant la guerre (mais, comme lui, il s’en tient à observer ce qui s’est passé sur le front de l’Est). Il rappelle que l’antisémitisme était déjà présent dans l’armée impériale (recensement des militaires juifs en 1916) et que les officiers adhéraient largement, dans l’Allemagne des années 1920, à la représentation de l’ennemi « judéo-bolchévique » avant que la propagande du régime national-socialiste la reprenne à son compte. Il apporte la preuve qu’au moment de l’invasion de l’Union soviétique, les responsables de la Wehrmacht avaient bien conscience de participer à une guerre d’extermination et que les militaires ont contribué, quand on le leur demandait, à la Shoah. Ceci constitue la première moitié de l’étude de Wolfram Wette.
La seconde aborde un sujet plus neuf : celui de la construction de la légende de la « Wehrmacht propre » (avec les commémorations apologétiques des anciens généraux) et de sa dislocation progressive. Allant au-delà d’une simple étude historiographique, l’auteur présente les débats au sein de la société allemande et des pouvoirs publics après la guerre. Nous avons particulièrement retenu les pages consacrées à la Bundeswehr où la Wehrmacht a continué de servir de référence historique, en dépit des décrets de 1965 et de 1982 sur la tradition. Il faudra attendre le 8 mai 2000 pour que le nom d’un sous-officier, fusillé en 1942 pour avoir sauvé des Juifs en Pologne, soit donné à une caserne de la Bundeswehr.
Bernard Mouraz, article paru dans la Revue historique des Armées, 2009
La propagande allemande - Histoire analysée en images et œuvres d’art | https://histoire-image.org/
Découvrez La propagande allemande analysée par Alexandre SUMPF au travers d’œuvres et d’images d’archive.
Original link
La France sous l'occupation