Les espaces ruraux français : des espaces multifonctionnels entre initiatives locales et politiques européennes
Doc 1 : Des espaces ruraux multifonctionnels
 
Doc 2 : Paysages ruraux de Grande-Terre (Guadeloupe)
 
Doc 5 : Campagne du FEADER pour aider les agriculteurs isolés

Campagne de la région Guadeloupe et de l'Union européenne pour informer et mettre en contact les agriculteurs isolés et le Fonds européen de développement agricole. Le FEADER dispose en Guadeloupe de 171 millions d'euros pour la période 2014-2020, « destinés à contribuer au développement d'une agriculture plus équilibrée, plus respectueuse de l'environnement, plus compétitive et plus innovante ».

Source : région Guadeloupe, 2018.

 
Doc 3 : Les recompositions de l'espace rural martiniquais« Les formes de bâti urbain se retrouvent désormais dans les campagnes qui sont de plus en plus exposées aux phénomènes de mitage (densification du bâti : la ville grignote la campagne et les espaces naturels) et de rurbanisation […]. Beaucoup de mornes [collines] ruraux martiniquais ont été ces dernières décennies fortement exposés au mitage, qu'il s'agisse de ceux de Case-Pilote et Trinité dans le Nord, ou de ceux du Diamant, de Sainte-Luce et du Marin dans le Sud. Ainsi, une grande partie de la Martinique rurale des années 1960 s'est transformée au fil du temps en espace urbain ou rurbain. D'anciennes parcelles agricoles ont été modifiées en lotissements, en cités, en zone d'activités économiques ou administratives. C'est par exemple le cas des quartiers Palmiste et Bois carré au Lamentin. »
Corinne Plantin, « Ville et campagne : opposition ou imbrication ? », La Mouïna n°17, juin 2018.
Doc 6 : L'agriculture guadeloupéenne en perte de vitesse
 
Doc 8 : Le quartier Place d'Armes (Lamentin)
La Lézarde le plus grand fleuve de l'île, passe juste devant le lotissement construit sur des remblais qui ne domine le cours d'eau que de 2 ou 3 mètres
 
Doc 4 : L'isolement en milieu rural
« En Martinique, beaucoup de personnes habitent à la campagne dans des maisons individuelles ou dans de petits groupes collectifs. Pourtant, il y a un déficit en termes de services de proximité. On s'y sent isolé, éloigné de tout. Le premier constat est la dépendance à la voiture pour se déplacer, le service de transport en commun étant insuffisant ou pas desservi dans certains quartiers. Se déplacer, accéder aux soins, profiter des loisirs, s'alimenter, effectuer tous les actes du quotidien deviennent un parcours du combattant, et ce, d'autant plus que la topographie très vallonnée de notre territoire rend les choses encore plus complexes en termes d'accessibilité. De ce fait, les personnes en situation de handicap ou à mobilité réduite, déjà fragilisées par leur état de santé, sont en plus victimes de cette sensation d'éloignement et d'isolement vis-à-vis des services. »
Michel Bucher, « L'accessibilité en milieu rural », La Mouïna n°17, juin 2018

.Fond-Saint-Denis (Martinique)
Doc 10 : Des touristes visitant une maison du café en Guadeloupe
Située dans le parc national de la Guadeloupe, l’habitation La Grivelière regroupe un ensemble d’exploitations agricoles. Le site a été fondé à la fin du XVIIe siècle. Il est classé monument historique. L’habitation accueille aujourd’hui divers événements et organise des visites des plantations, en plus d’un service de tables d’hôtes et de vente de café.
 
Doc 7 : Une initiative locale, la « Banane équitable »

Les producteurs de Guadeloupe et de Martinique ont annoncé le lancement d’une marque « Banane française équitable ». L’objectif : garantir un revenu aux exploitations les plus modestes.

En 2015, les producteurs antillais avaient déjà lancé la « Banane française ». Une gamme de fruits premium, vendue à la pièce et entourée d'un ruban bleu blanc rouge signifiant clairement son origine.

« Le concept a bien fonctionné, la marque est maintenant distribuée dans près de 2100 magasins et nous espérons atteindre le seuil des 3000 échoppes d'ici fin 2018 », indique le directeur de l'Union des groupements de producteurs de bananes (UGBAN).

La « Banane française équitable » reprendra les mêmes codes de présentation que sa grande sœur. Avec cette nouvelle appellation, « nous souhaitons soutenir les petites exploitations familiales, de 3 à 5 hectares, qui produisent moins de 500 tonnes de bananes par an », explique le directeur.

Grâce à cette marque, chaque banane pourrait être vendu 5 centimes d'euros plus cher soit 50 centimes d’euros au lieu de 45 avec la « Banane française ». De quoi assurer un prix fixe au producteur tout au long de l'année.

Pour obtenir l'appellation, les cultivateurs devront respecter un cahier des charges prenant en compte des normes environnementales, sociale et qualitatives

Louis Delatronchette, Le Figaro économie, 1er mars 2018

Doc 9 : Périurbanisation et conflits d'usage
Les espaces agricoles dans les outre-mer sont les principales victimes de l'étalement urbain et du mitage croissant. La situation est devenue préoccupante en Guadeloupe, en Martinique et à La Réunion malgré une récente stabilisation qui résulte d'une prise de conscience collective de l'enjeu et de politiques volontaristes des collectivité et de l’État (...). En termes quantitatifs, d'après le ministère de l'Agriculture, la surface agricole utile (SAU) qui comprend les sols cultivés (terres arables, vignobles et vergers essentiellement) et les surfaces toujours en herbe (prairies permanentes) occupe 30% en Guadeloupe et en Martinique. A titre de comparaison, dans l'Hexagone, la SAU représente plus de la moitié de la superficie totale (...).
Rapport du Sénat (extrait), 6 juillet 2017