Les espaces ruraux français : des espaces multifonctionnels entre initiatives locales et politiques européennes
Doc 1 : Espaces bâtis et espaces ruraux en Ile-de-France
 
Doc 3 : La Queue-en-Brie (Val-de-Marne) : une commune périurbaine
 
Doc 2 :Une région entre urbain et rural
  Derrière les pavés, la verdure. Cette image illustre bien la physionomie de l’Île-de-France, qui abrite à la fois l’une des agglomérations les plus denses au monde ainsi que 569 000 hectares de terres cultivées (soit près de 48 % de la surface de la région). [...] Le secteur agricole représente 12 000 emplois et 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires. Des chiffres qui ne doivent pas faire oublier les défis majeurs que l’agriculture francilienne doit relever, en particulier s’agissant de la juxtaposition des terres agricoles et de la ville. Car si c’est un atout d’avoir à proximité immédiate un bassin de 12 millions de consommateurs, cela pose également un certain nombre de contraintes. Pour contrer les effets d’une trop forte urbanisation, le Schéma directeur de la région Île-de-France (Sdrif), adopté en 2012 et qui définit les grandes politiques publiques pour les vingt prochaines années, prévoit de rendre inconstructibles 400 ha de terrains par an au profit de l’agriculture. Cette préservation des zones rurales vise notamment à maintenir une agriculture de proximité alors que, à l’heure actuelle, 91 % de la nourriture consommée en Île-de- France est importée. Outre les terres agricoles, de nombreuses zones naturelles protégées parsèment le territoire francilien, à commencer par les parcs naturels régionaux. Ils sont au nombre de quatre à l’heure actuelle. [...] L’Île‑de‑France abrite également 35 sites Natura 2000, label dont la vocation est de veiller au maintien de la biodiversité.

« Agriculture et espaces ruraux », extrait du site internet de la région Île‑de‑France, mars 2019
Doc 6 : Une agriculture productiviste
Champ de colza sur la commune de Prunay-en-Yvelines
 
Doc 4 : Une urbanisation à risque
L'emprise des villes sur les espaces ruraux est croissante ; celles-ci ont tendance à s'étaler, une partie des activités urbaines se dispersant dans les campagnes environnantes formant ainsi des espaces périurbains au sein desquels les sols artificialisés s'étendent. Près de la moitié des surfaces artificialisées entre 2006 et 2014 l'ont été pour de l'habitat, qui couvre en 2014 plus de 40% des sols artificialisés. Or, un sol imperméabilisé est un sol perdu, sans réversibilité : la biodiversité est affectée par la perte d'habitats naturels et la contamination des milieux ; les espèces spécifiques disparaissent au profit d'espèces plus généralistes, voir invasives. La structure du sol est, elle aussi, détruite.Les impacts de l’artificialisation se manifestent également sur l'hydrologie (ruissellement accru pouvant provoquer des inondations), la création d'îlots de chaleur, la pollution de l'air, le bruit…Les impacts de l’artificialisation des sols en zone périurbaine sont aussi très fortement ressentis au niveau de l'agriculture : pression foncière à l'origine d'une augmentation du prix des terres, fragmentation des territoires agricoles, difficultés d'exploitation. Et pourtant, l’artificialisation des sols répond à des besoins des sociétés humaines et permet de satisfaire les multiples besoins en logements, en immobilier tertiaire, en zones économiques et en infrastructures de transport.
Rapport de l'Inra, mai 2018
Doc 9 : De nouveaux regards sur les espaces ruraux
 
Doc 5 : Les Franciliens, champions du temps de trajet domicile‑travail
  C’est une réalité que vivent les Franciliens au quotidien : elle est confirmée ce lundi par les chiffres. Selon une étude de la Dares, le service de statistiques du ministère du Travail, les allers-retours domicile‑travail ne font que s’allonger au fil des années et la palme du temps le plus long revient à la région parisienne. Si les Français mettent en moyenne 50 minutes pour aller au travail et en revenir, la durée estimée passe à 68 minutes pour les Franciliens. C’est quasiment deux fois plus que le temps mis dans des « petits pôles urbains » (moins de 500 emplois), où là, le temps moyen est de 35 minutes. En région parisienne, les distances sont plus courtes mais la vitesse est plus faible en raison des embouteillages notamment. Mais pour tous, la durée de trajet s’est allongée en douze ans, entre 1998 et 2010, souligne l’étude du ministère.

Fanny Lechevestrier, « Les Franciliens, champions du temps de trajet domicile‑travail avec 68 minutes en moyenne », France Bleu Paris, 2 novembre 2015
Doc 10 : un lieu de culture périurbain : la Ferme du Buisson à Noisiel (Seine-et-Marne)
 
Doc 7 : Le parc régional de la Haute Vallée de Chevreuse
C'est le 20ème parc créé et le premier proche des villes. Le Parc de la Haute Vallée de Chevreuse s'est construit en 1987 en opposition à l'expansion de la ville nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines qui menaçait ce territoire exceptionnel par la qualité de ses rivières, de ses paysages, de sa biodiversité et de son patrimoine architectural (châteaux, abbayes et églises). Rassemblant 23 communes au départ, le Parc en compte 51 depuis 2011. 30 ans après sa création, les effets du Parc sont mesurables. Il a permis d'éviter la construction d'une autoroute, d'un aéroport et globalement contenu l'urbanisation. L'étalement des villes voisines épouse presque parfaitement les contours du Parc. La Charte "négociée" avec les communes est juridiquement contraignante et s'impose à elles. Cela n'empêche pas toute construction. Il reste un potentiel à valoriser en densifiant le tissu urbain et une réserve foncière. Mais cela préserve les milieux naturels et la biodiversité. Le parc joue un rôle de conseil essentiel et, face aux menaces que fait peser la pression urbaine croissante des territoires qui l'entourent, il est plus que jamais pertinent pour rester un îlot de verdure pour le plus grand bénéfice de ses habitants et des urbains qui vivent autour.
L’Écho du Parc, janvier 2018

Doc 8 : Du local dans l’assiette
  Il y a un an, le territoire de Paris-Saclay a été retenu par le ministère de l’Agriculture pour porter le premier Projet alimentaire territorial (PAT) d’Île-de-France, piloté par l’association Terre & Cité. Ce choix ne doit rien au hasard. En effet, depuis plusieurs années déjà, l’agglomération et ses partenaires mettent en oeuvre des actions pour maintenir et développer l’agriculture sur le territoire. [...] En favorisant la diversification des cultures et en soutenant le développement des circuits courts, ces projets permettent de répondre à une demande croissante de produits locaux et de qualité. Les applications concrètes ne se sont pas fait attendre. Ainsi, à Saulx-les-Chartreux, une agricultrice céréalière a obtenu un soutien financier de l’agglomération pour l’achat d’un four à pain. À Igny, c’est un maraîcher en reconversion qui a été aidé pour exploiter une parcelle en jachère depuis des années. Parce que développement durable rime aussi avec solidarité, l’agglomération a également permis la distribution de paniers bio des Potagers de Marcoussis à l’épicerie sociale de Longjumeau.

Paris-Saclay le mag, magazine de la communauté d’agglomération, rubrique « agriculture », 2018
DOCUMENT COMPLEMENTAIRE
Dix paysages remarquables des Yvelines et d’Île-de-France en vidéos
Vidéos - C’est avec un regard « apaisé » que François ADAM, paysagiste du CAUE 78, propose un moment de découverte de 10 sites remarquables des Yvelines et d’Ile-de-France, par la parole de ses habitants, toujours sensible, parfois émouvante. Un partenariat CAUE d’Ile-de-France /DRIEE
Original link