Doc 2 : La Normandie : une mosaïque de paysages
Les paysages normands offrent une impression de kaléidoscope. le relief est dans l'ensemble modéré, mais alternant des régions bocagères vallonnées essentiellement consacrée à l'élevage (pays d'Auge, pays de Bray, Cotentin, bocage virois), des régions de plaines ou plateaux tournées vers les grandes cultures en openfield (campagne de Caen, pays de Caux), des plaines marécageuses aménagées (massif du Cotentin et du Bessin) et quelques grands massifs forestiers (forêt de Lyons ou de Brotonne).
Cette variété de paysages tient essentiellement aux contrastes géologiques. A l’Ouest, le massif armoricain et son socle imperméable disséqué en collines par un dense réseau hydrographique ; à l'Est, le bassin parisien et ses terrains sédimentaires (1). La Normandie sédimentaire offre elle-même une mosaïque de
territoires : elle oppose des plateaux crayeux précocement défrichés et occupés en openfield à des régions de bocage. La carte de la Normandie affiche une multitude de « pays » construits autour d'unités naturelles et paysagères individuellement polarisées par un réseau de petites villes ou de gros bourgs.
Cécile Gnahoré-Barata, « Normandie : une grande région réunifiée entre terre et mer », dans Les 18 régions françaises, Ellipses, 2017
(1) Roche formée par l'accumulation de sédiments divers (morceaux de roche, sable, argile, débris coquilliers) qui se déposent en couches, appelées strates