Les espaces ruraux français : des espaces multifonctionnels entre initiatives locales et politiques européennes
Doc 1 : Paysages et orientation économique des espaces ruraux normands
 
Doc 2 : La Normandie : une mosaïque de paysages
Les paysages normands offrent une impression de kaléidoscope. le relief est dans l'ensemble modéré, mais alternant des régions bocagères vallonnées essentiellement consacrée à l'élevage (pays d'Auge, pays de Bray, Cotentin, bocage virois), des régions de plaines ou plateaux tournées vers les grandes cultures en openfield (campagne de Caen, pays de Caux), des plaines marécageuses aménagées (massif du Cotentin et du Bessin) et quelques grands massifs forestiers (forêt de Lyons ou de Brotonne). Cette variété de paysages tient essentiellement aux contrastes géologiques. A l’Ouest, le massif armoricain et son socle imperméable disséqué en collines par un dense réseau hydrographique ; à l'Est, le bassin parisien et ses terrains sédimentaires (1). La Normandie sédimentaire offre elle-même une mosaïque de territoires : elle oppose des plateaux crayeux précocement défrichés et occupés en openfield à des régions de bocage. La carte de la Normandie affiche une multitude de « pays » construits autour d'unités naturelles et paysagères individuellement polarisées par un réseau de petites villes ou de gros bourgs.
Cécile Gnahoré-Barata, « Normandie : une grande région réunifiée entre terre et mer », dans Les 18 régions françaises, Ellipses, 2017
(1) Roche formée par l'accumulation de sédiments divers (morceaux de roche, sable, argile, débris coquilliers) qui se déposent en couches, appelées strates
Doc 3 : Le clos-masure, ferme typique du pays de Caux (Seine-Maritime), 2017
1. Champs remembrés
2. Haies
3. Cour plantée de pommiers
4. Forêts
5. Chaumière traditionnelle
6. Bâtiments agricoles modernes
 
Doc 4 : Le recul du bocage normand
En Basse-Normandie, la modernisation agricole engagée au tournant des années 1950 a induit une recomposition sans précédent des espaces et des paysages ruraux (…). La multiplication des programmes de « reconstruction » du bocage depuis la fin des années 1970 témoigne de l'intérêt croissant porté à ces paysages emblématiques des campagnes de l'Ouest de la France. Ce renouveau, signe un changement de paradigme important, après plusieurs décennies de recul continu du bocage. Les paysages de bocage, caractérisés par une morphologie parcellaire complexe et par l'omniprésence de l'arbre, ont en effet longtemps été perçus comme des obstacles à la modernisation de l'agriculture engagée au tournant des années 1960. Une vaste campagne de remembrement avait alors permis d'adapter le paysage aux logiques du productivisme agricole, conduisant à la destruction de la moitié du linéaire bocager en France. Pourtant, tandis que se développent des politiques de « rebocagement » dans de nombreuses collectivités territoriales et que les procédures de remembrement sont de moins en moins utilisées, la rationalisation des paysages de bocage se poursuit encore aujourd'hui.
T. Preux, D. Delahaye, M. Marie, « Transformation des structures agricoles et recomposition des des paysages de bocage », www.projetsdepaysage.fr, 2015
Doc 7 : Le rural au service du marketing territorial
Affiche promotionnelle pour le département de la Manche, pavillon Normandie lors du Salon international de l'agriculture, 2012
 
Doc 5 : Le développement de l'agritourisme
Affiche de l'association de gestion de l'ODG (Organisme de défense et de gestion) laitier normand, mars 2018

Les aides européennes
Avec le soutien du Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER), les exploitants agricoles peuvent bénéficier d’une aide allant jusqu’à 70 000 € pour se diversifier, notamment dans l’agritourisme. […] En France, selon les chiffres de l’Union européenne, 48 320 fermes ont opté pour une diversification et un quart se sont tournées vers le tourisme. Par exemple ? Bed and breakfast, visites de la ferme, cours d’équitation...

Extrait du site internet Un lit au pré, avril 2019.

Doc 8 : Éoliennes et central photovoltaïque à Veules-les-Roses (Seine-Maritime), 2018
 
Doc 9 : La transformation des paysages naturels dans l'estuaire de la Seine
L'Express (édition régionale), n°3315, 14 janvier 2015
 
Doc 6 : Le cheval au cœur du territoire normand
Avec 115 000 équidés sur son territoire, un pôle de compétitivité, des sites prestigieux comme le haras national du Pin, la Normandie est intrinsèquement liée au cheval (…). La Région mise depuis plusieurs années sur cette filière pour développer et dynamiser son territoire. Seule région au monde à accueillir l'ensemble des familles de la filière équine (course , sports équestres, loisirs autour du cheval …), la Normandie est la terre du cheval par excellence (…). Les 6 470 entreprises normandes ayant une activité en lien avec les équidés constituent une filière économique à part entière et génèrent près de 18 000 emplois. La Région accompagne le développement de cette filière par le renforcement des compétences des professionnels, les aides aux investissements des entreprises, le développement de pôles structurants (Pôle hippique de Saint-Lô, haras du Pin, Plateforme Hippolia) et le développement de la recherche et de l'innovation (…). La Région accompagne le développement de la pratique de l'équitation chez les jeunes, ainsi que l'organisation d'évènements équestres de niveau international (…). Enfin, elle accompagne le développement du tourisme autour du cheval.
« La Normandie équine »,Région Normandie (en ligne), consulté en mars 2019
Doc 10 : Des terres normandes bétonnées
Le béton grignote beaucoup trop les surfaces naturelles de Normandie, un phénomène qui inquiète les agriculteurs. L’artificialisation des sols progresse à un rythme 5 fois supérieur à la croissance démographique !Les logements vacants ont augmenté de 5,4% par an entre 2010 et 2015, hausse la plus forte parmi les régions de France, la moyenne étant de 3,4% pour la France métropolitaine. Les centres villes se vident au profit des nouvelles constructions en périphérie, que ce soit pour l'habitat, le commerce ou les activités économiques. Mais la vacance ne concerne pas seulement les centres : les trop nombreuses zones commerciales au sein des zones périphériques sont également concernées. La progression des espaces artificialisés s'opère aux dépens des terres agricoles souvent de grande qualité, et dans une moindre mesure au détriment des zones naturelles ou boisées. Les conséquences environnementales et sociétales sont nombreuses, notamment du fait de l’imperméabilisation des sols avec l'aggravation des risques d'inondations dont l'utilisation à des fins de productions alimentaires ou non alimentaires est définitivement compromise. On observe une diminution de 54% des prairies ces 40 dernières années en Normandie. La Région veut s'engager fortement pour endiguer le phénomène de bétonisation.
Actu.fr, site de presse régional en ligne, 16 janvier 2007
DOCUMENT COMPLEMENTAIRE
VU D'ICI : Le Clos Masure, un habitat du pays de Caux
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