Violences de guerre et crimes de masse
THEME 1 : FRAGILITES DES DEMOCRATIES, TOTALITARISMES ET SECONDE GUERRE MONDIALE

Chapitre 3 : La Seconde Guerre mondiale
Objectif de travail : Procéder à l'analyse hisrtorique d'un document iconographique
Les attendus de l'analyse

Votre analyse devra comprendre plusieurs aspects, conformément à la méthode de l’analyse de document :

Une contextualisation du sujet (Où et quand ?)
Une présentation complète du document (soyez attentifs à la nature du document, au point de vue de son auteur).
Une description précise du document (acteurs, lieux, actions, positions des uns et des autres...).
Un apport de connaissances permettant d’éclairer le document pour répondre à la problématique (il s’agit de s’interroger sur le sens du document, son message, ses causes et ses conséquences, et comment ce document peut apporter des informations historiques, que voyons-nous et pourquoi mais aussi ce que nous ne voyons pas et pourquoi…).
LE DOCUMENT A ANALYSER
Bibliothèque de l’hôtel particulier Holland House après un bombardement de la Luftwaffe.
Photographie, Kensington, Londres, octobre 1940
 
Le bombardement de Londres (septembre 1940 - mai 1941)
Si les moyens politiques ne donnent pas de résultats, la volonté anglaise de résistance sera brisée par la force par le combat contre la métropole anglaise.
(...) Il y a 3 possibilités :
1. Le "siège" : il comprend le combat maritime et aérien contre tout ce qui entre ou sort, le combat contre l'armée de l'air anglaise et contre toutes les ressources économiques du pays.
2. Le bombardement de terreur contre les concentrations de populations anglaises.
3. Le débarquement ayant pour but d'occuper l'Angleterre..
La victoire finale de l'Allemagne n'est qu'une question de temps. Des attaques ennemies importantes ne sont plus possibles. Aussi l'Allemagne peut-elle choisir des méthodes de guerre qui économisent ses forces et évitent les risques. Au début doit prendre place le combat contre la force aérienne anglaise (...).
Un débarquement en Angleterre ne peut être envisagé que si la maitrise du ciel est acquise par la Luftwaffe.
Mémorandum du général Jodl, chef d'état-major des opérations de guerre et principal conseiller militaire de Hitler, 30 juin 1940

Londres sous le Blitz pendant la bataille d'Angleterre

Si la moitié de Londres s'amusait la nuit pendant que tombaient les bombes (et il en tomba quotidiennement pendant tout mon séjour à l'hôpital), l'autre moitié ne dormait pas. Elle s’efforçait de conserver à la ville la remarquable organisation qui régnait dans la journée. Des armements antiaériens se profilaient soudain au coin des parcs, des places et des rues, sous les lueurs de leur tir. Le service auxiliaire de lutte contre l'incendie, dont les escouades enserraient toute la ville d'un étroit réseau, restait constamment en alerte, prêt à intervenir immédiatement contre le feu qui éclatait inévitablement (…). Une nuit où la grêle des bombes était particulièrement dense, je sortis le nez du Dorchester (…) et aperçus un taxi en train de descendre tranquillement Park Lane. Je le hélais et me fis conduire à l'hôpital. « Dieu soit loué, Monsieur ! me dit le chauffeur en arrivant. Le Boche gaspille son temps à essayer d'abattre notre moral, alors qu'il pourrait causer tant de mal dans certaines petites villes »

Richard Hillary, Le Dernier ennemi, Le-Luc-en-Provence, éditions Vario, 2 002
L'Angleterre sous les bombes en 1940
La nouvelle tactique de bombardement des Allemands fut inaugurée su Coventry, dans la nuit du 14 novembre 1940. Londres était apparu comme un objectif trop vaste pour qu'on pût y obtenir des résultats décisifs et Goering espérait pouvoir raser les villes de province, ainsi que les usines de guerre.
Dans la nuit du 14, près de 500 appareils allemands avaient déversé 600 tonnes d'explosifs et des milliers de bombes incendiaires. Ce fut le raid le plus meurtrier que nous eûmes à subir. La radio allemande proclama que toutes nos villes seraient à leur tour "conventrysées".
Le 15 novembre, Londres était à nouveau choisi comme objectif. Puis ce fut le tour de Birmingham, où, trois raids successifs amenèrent de grandes destructions. Il y eut près de 800 tués (...). Fin novembre et début décembre, les ports de Bristol, Southampton et Liverpool furent à leur tour violemment bombardées. Par la suite, Plymouth, Sheffield, Manchester, Leeds, Glasgow et d'autres centres de fabrication de guerre subirent l'épreuve du feu sans fléchir. Où que le coup fut frappé, le moral de la nation demeurait aussi solide que le roc.
Winston Churchill, Mémoires tome 2, Plon, 1951

Le 7 septembre 1940, suite à l'échec des attaques aériennes contre l'Angleterre,Hitler inaugure une nouvelle tactique destinée à abattre le moral de l'ennemi : 364 bombardiers allemands, escortés par 515 chasseurs, bombardent Londres de 17h à 4h30 du matin.

La première attaque cause 430 morts, surtout dans les quartiers populaires de l'East End. C'est le début de ce que les Allemands appellent du nom de code « Blitz » (« Éclair » en allemand). Londres va être bombardée 57 nuits de suite avant que le brouillard n'offre un bref répit aux habitants...

source herodote .net

La seconde guerre mondiale, le Blitz
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Bomb Sight - Mapping the London Blitz
Explore the London Blitz through our website. Discover London during WW2 bombing raids, exploring maps, images and memories. The Bomb Sight web map and mobile app reveals WW2 bomb census maps between 7/10/1940 and 06/06/1941, previously available only by viewing them in the Reading Room of The National Archives.
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