Les expériences de la démocratie

EMC – LA DEMOCRATIE, LES DEMOCRATIES

Axe 1 : Fondements et expériences de la démocratie

Au XXe siècle, la démocratie libérale est souvent remise en question. La démocratie chilienne d’Allende chute ainsi, en1973, à la suite du coup d’État du dictateur Pinochet. Mais des processus inverses se produisent aussi dans la seconde moitié du XXe siècle. Les transitions démocratiques imposent une libéralisation, plus ou moins progressive, des régime autoritaires (les dictatures en Espagne et Portugal dans les années1970), totalitaires (la fin de l’URSS à la fin des années1980) ou racistes (le régime de l’apartheid en Afrique du Sud dans les années 1990).
Objectif de la séance : Comprendre le caractère instable des régimes démocratiques à travers le monde à travers des exemples de renversement ou de restauration de la démocratie
Les démocraties scandinaves en quelques chiffres
 

Splendeur et misère de la social-démocratie

Par Anne Chemin

Publié le 15 mars 2019 à 06h05 - Mis à jour le 15 mars 2019 à 08h38


DÉCRYPTAGES Né dans les années 1930, ce singulier compromis entre socialisme et capitalisme a subi de plein fouet les crises des années 1980. Le « modèle scandinave » a-t-il encore des ressources pour se réinventer ?

Les sociaux-démocrates scandinaves ont longtemps ressemblé à ces « amis à la fois beaux, sportifs et intelligents » que l’on admire autant qu’ils nous agacent, s’amuse le politiste Fabien Escalona, dans une note pour la Fondation Jean-Jaurès. Leur charme opère dès 1936 : cette année-là, le président américain Franklin D. Roosevelt dépêche en Suède un groupe d’experts chargé d’étudier ce singulier compromis entre socialisme et capitalisme. L’Europe des années 1960 est, elle aussi, séduite par ces réformistes qui semblent avoir résolu, avec une insolente facilité, la quadrature du cercle progressiste : conjuguer une économie compétitive et un Etat-providence généreux.

Avec le temps, le vent, pourtant, finit par tourner. Dès 1980, le sociologue allemand Ralf Dahrendorf affirme que la social-démocratie est « à bout de souffle ». « Son étoile pâlit. Révolutionnaire il y a un siècle, radicale dans les années 1920, elle s’est solidement implantée après 1945 et a commencé à s’essouffler dans les années 1970. » Quarante ans plus tard, ce constat semble plus pertinent que jamais : la social-démocratie a perdu nombre de batailles électorales et son hégémonie intellectuelle n’est plus qu’un souvenir. Bousculée dans les années 1980 par la vague néolibérale anglo-saxonne, elle est aujourd’hui contestée par la gauche radicale comme par les populismes de droite. « Le concept de la social-démocratie vit son crépuscule », résume l’historien suédois Tomas Lindbom sur la plate-forme de débats Telos.

Cette éclipse intervient au terme d’une longue histoire. « Dans le vocabulaire politique, le mot de “social-démocratie” apparaît pour la première fois peu après la révolution de 1848 », constatait, en 2009, le politiste Philippe Marlière, dans la revue Contretemps. Pendant la deuxième moitié du XIXe siècle, les socialistes européens se déchirent au sujet de l’exercice du pouvoir. « La véritable ligne de fracture est liée à la question de la démocratie politique, poursuivait-il. Certains acceptent le cadre de la démocratie parlementaire des régimes capitalistes. D’autres, au contraire, pensent que le libéralisme politique est étranger au mouvement ouvrier et doit être rejeté. »

Modèle scandinave et culture méditerranéenne

Pendant la « crise révisionniste » du SPD allemand, à la fin du XIXe siècle, Eduard Bernstein (1850-1932) défend ainsi l’abandon de la voie révolutionnaire. Prenant acte de l’échec des prédictions de Marx – le prolétariat ne devient pas de plus en plus misérable –, il propose de parier sur les perspectives offertes par le droit. « Si l’objectif ultime d’un système socialiste et non plus capitaliste doit être, selon lui, conservé par les sociaux-démocrates, la stratégie pour l’atteindre ne doit plus passer par une révolution violente, mais par la conquête progressive et croissante de droits politiques et sociaux au sein des institutions existantes », résume Fabien Escalona dans sa note pour la Fondation Jean-Jaurès, intitulée « La social-démocratie entre crises et mutations ».

Si tous les « sociaux-démocrates » d’aujourd’hui sont les héritiers d’Eduard Bernstein, ils ne défendent pas pour autant le même modèle. Le régime social-démocrate « chimiquement pur » des pays scandinaves ne se confond ni avec la gauche de gouvernement, ni avec le socialisme démocratique : né dans les années 1930, il désigne une forme très particulière d’organisation syndicale et partisane, ainsi qu’un régime inédit de gestion du « compromis social ». Ses contours ont beaucoup bougé au fil des décennies, il a adopté des visages différents en Suède, en Finlande ou en Norvège, mais il incarne une tradition distincte des « socialismes » français, grec ou espagnol.

Lire aussi :« Le projet social-démocrate est historiquement achevé »

La social-démocratie scandinave s’enracine ainsi dans un terreau syndical et partisan qui est radicalement étranger à la culture politique de la France ou du sud de l’Europe. Les deux pièces maîtresses en sont un puissant syndicat ouvrier et un parti politique de masse. En Suède, l’adhésion syndicale est une véritable norme sociale : dans les années 1970, 90 % des salariés étaient affiliés à LO, la principale centrale du pays. Le chiffre a un peu baissé, mais il continue à faire rêver le syndicalisme français, qui peine à atteindre les 12 % de syndiqués. A l’organisation ouvrière est adossé un puissant parti social-démocrate, qui entretient des liens très étroits avec le syndicat.

Cette alliance originale a permis d’inventer, dans la Suède des années 1930, un « compromis social » qui structure, encore aujourd’hui, les relations capital-travail. En 1938, l’accord de Saltsjöbaden esquisse une procédure de négociation et un modèle de convention collective qui se substitue au législateur. « En les acceptant comme règles du jeu, les employeurs reçoivent une garantie de paix sociale aussi longtemps que les accords négociés sont respectés, les syndicats s’engageant à éteindre eux-mêmes les grèves spontanées qui pourraient voir le jour », résume en 2006 Hakan Bengtsson, directeur du think tank suédois Arena, dans La Vie des idées.

Domination politique et intellectuelle

Ce réformisme, qui tranche avec la culture de confrontation des autres pays européens, s’appuie sur un modèle économique élaboré dans les années 1950 par deux experts de LO, Gösta Rehn et Rudolf Meidner. « Il y a, dans la social-démocratie, une forte connexion entre le modèle productif et le modèle social, précise Bruno Palier, directeur de recherche CNRS au Centre d’études européennes de Sciences Po. Dès la fin des années 1950, l’Etat garantit des prestations sociales élevées à tous et construit un puissant système de formation, qui permet de réorienter les travailleurs des secteurs en déclin vers les secteurs les plus dynamiques en garantissant des salaires élevés. Ce modèle permet d’affronter les cycles de “destruction créatrice” de Schumpeter, mais surtout, il montre que l’égalité est profitable : il garantit à la fois des conditions de production optimales et des emplois bien rémunérés. »

« Elaboré dans l’Europe du plein-emploi des “trente glorieuses”, le modèle scandinave est confronté, dans les années 1980, à un chômage structurel croissant »Yohann Aucante, maître de conférences à l’EHESS

A cette forte régulation de l’économie de marché est associé un Etat-providence qui n’a pas d’équivalent dans le sud de l’Europe, même en France. « Moins axé sur les prestations monétaires, l’Etat social-démocrate développe d’importants services publics dans le domaine de la santé, de l’éducation, de la formation, des soins aux personnes âgées ou de la petite enfance, souligne Yohann Aucante, maître de conférences à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) et auteur des Démocraties scandinaves. Des systèmes politiques exceptionnels ? (Armand Colin, 2013). Financés principalement par l’impôt, ces services publics sont universels : ils s’adressent à tous les citoyens, quel que soit leur statut. »

Lire aussiArticle réservé à nos abonnés François Hollande, socialiste ou social-démocrate ?

Dans une typologie des Etats-providence élaborée en 1990, le sociologue danois Gosta Esping-Andersen oppose ce système universaliste au modèle libéral américain, qui réduit l’assistance au minimum, et au modèle « corporatiste-conservateur » français, qui assoit la protection sociale sur le statut professionnel. Fondé sur une « démarchandisation » radicale des droits sociaux, ce système universaliste soustrait au marché des pans entiers de l’organisation sociale – hôpitaux, maisons de retraite ou petite enfance. A l’apogée de la social-démocratie suédoise, dans les années 1970 et 1980, les systèmes privés avaient disparu au profit de grands services publics fondés sur des règles d’accès uniformes et transparentes.

Pendant les décennies d’après-guerre, la social-démocratie s’impose comme l’alternative la plus convaincante au capitalisme dérégulé comme à la bureaucratie communiste. « Golden age, golden era, glory days… les qualificatifs tous plus mélioratifs les uns que les autres fourmillent pour qualifier l’ère sociale-démocrate qui serait advenue après-guerre, avant de s’achever avec la crise économique des années 1970 », constate Fabien Escalona. Cette période faste est marquée par les succès électoraux des sociaux-démocrates, mais aussi, et peut-être surtout, par leur domination sur la scène intellectuelle.

Des piliers fragilisés

Les années 1980 marquent cependant une rupture. Les crises pétrolières et la récession qui s’ensuit affaiblissent l’un des piliers du modèle scandinave : le travail. « Elaboré dans l’Europe du plein-emploi des “trente glorieuses”, le modèle scandinave est confronté, dans les années 1980, à un chômage structurel croissant, constate Yohann Aucante. Pour répondre à ce défi, les gouvernements sociaux-démocrates mènent des politiques d’activation et de flexisécurité, ils réforment la fiscalité et les services publics. Mais ils sont fragilisés par les crises cycliques : ils ont besoin de croissance et d’emploi pour financer l’Etat-providence. »

Le premier ministre social-démocrate suédois, Stefan Löfven, en visite dans un centre gériatrique à Odeshog (Suède), le 30 août 2018. ANDERS WIKLUND / AFP

La clé de la crise réside également dans les profondes mutations qui bouleversent, depuis trente ans, le marché du travail. « Dans les années 1960, 1970 et 1980, la structure sociale des pays scandinaves était très homogène : la population était composée d’une immense majorité d’ouvriers et d’employés, dont les conditions de vie étaient très proches, précise Yohann Aucante. A partir des années 1990, la désindustrialisation et l’essor de l’économie de services modifient la donne : les emplois du milieu de l’échelle sociale se font rares alors que les jobs “très qualifiés” ou “peu qualifiés” se multiplient. Les pays scandinaves sont alors confrontés à une augmentation des inégalités. »

Lire aussiArticle réservé à nos abonnés « La social-démocratie est entrée en résistance »

Pour Bruno Palier, cette « polarisation » du marché du travail est au cœur de la crise des social-démocraties du nord de l’Europe. « Les pays scandinaves ont vu apparaître, comme les autres pays industriels, une lower middle class qui sent que la robotisation menace le travail routinier dans les usines, les banques ou les supermarchés. Ils avaient le sentiment, dans les années 1970, d’être des “insiders” protégés des classes moyennes. Ils ont l’impression, aujourd’hui, d’être des “outsiders menacés” qui seront appelés à occuper un jour des “emplois de femmes ou de migrants”, comme le leur répètent les mouvements populistes de droite. Cette crainte du déclassement social mine de l’intérieur le projet social-démocrate. »

Rhétorique « sociale-chauviniste »

Ces inquiétudes sociales ont été attisées par les discours virulents des partis populistes. Faisant des immigrés les boucs émissaires de la crise – en 2016, la Suède était, proportionnellement à sa population, le premier pays européen pour l’accueil des réfugiés –, ils tentent de miner l’un des fondements du modèle scandinave : la solidarité. « Depuis les années 1990, les pays nordiques ont été progressivement atteints par la rhétorique “sociale-chauviniste” des partis populistes, constate Yohann Aucante. Ces mouvements demandent que l’immigration non européenne soit mieux contrôlée car elle sape, selon eux, les codes sociaux et culturels de la solidarité nationale. Leurs discours ont fini par réduire la portée du modèle universaliste social-démocrate. »

Lire l’analyse :Article réservé à nos abonnés La crise profonde de la social-démocratie allemande

A ces tensions s’est ajoutée une « crise du choix », selon le mot de Bruno Palier. « Qu’il s’agisse des hôpitaux ou des crèches, le modèle scandinave propose à tous un service public de qualité, mais uniforme. Avec l’augmentation de la qualification des classes moyennes est apparue une demande de choix sur laquelle a surfé le néolibéralisme. A partir des années 1990, le Parti social-démocrate suédois a donc élargi la palette en autorisant la privatisation de certains services publics. Ces nouvelles structures privées affichent les mêmes tarifs que les services publics, ce qui les rend théoriquement accessibles à tous, mais les classes moyennes s’en emparent plus aisément que les classes populaires, notamment en matière scolaire : elles se regroupent, avec le risque de la constitution de ghettos. »

« Ceux qui dénoncent les dérives néolibérales oublient que la Suède a maintenu un très haut niveau d’investissement social »Bruno Palier, directeur de recherche CNRS au Centre d’études européennes de Sciences Po

Depuis les années 1990, ces crises sociales, politiques et culturelles ont façonné une société de plus en plus divisée et inégalitaire. Au fil des ans, l’alliance entre les classes moyennes et les classes populaires, qui figurait au cœur du pacte scandinave, s’est peu à peu fissurée. La solidité du compromis social et la puissance de la machine redistributive avaient permis aux sociaux-démocrates de remporter haut la main le pari de l’égalité et de la confiance : l’augmentation de la fracture sociale, les succès du welfare chauvinism et les aspirations individualistes des milieux aisées ont nourri la défiance des classes populaires et affaibli le consentement à l’impôt des classes moyennes. Au risque de remettre en cause l’approche universelle et égalitaire du modèle social-démocrate.

Etonnantes capacités d’adaptation

Les ajustements de ces trente dernières années trahissent-ils pour autant ses idéaux ? « Le modèle social-démocrate n’a pas survécu au passage du capitalisme de compromis au capitalisme néolibéral à partir des années 1980, estime Michel Cabannes, maître de conférences en économie à l’université de Bordeaux, sur le site d’Attac. La gauche au pouvoir a subi l’influence du néolibéralisme, qui a pour but de libérer le marché et la logique de la rentabilité des contraintes politiques et sociales pouvant les entraver. La priorité au politique et la priorité au social ont été mises en cause par la montée générale des objectifs de compétitivité et d’attractivité. »

Bruno Palier se montre nettement plus nuancé : si la social-démocratie scandinave est « assez démunie » face à la polarisation du marché du travail, elle n’a pas pour autant capitulé sur le front de la solidarité. « Ceux qui dénoncent les dérives néolibérales oublient que les coupes budgétaires ont épargné les plus pauvres, mais surtout que la Suède a maintenu un très haut niveau d’investissement social. Elle garantit à tous des crèches de qualité, une école performante à la finlandaise et un taux d’accès à l’enseignement supérieur très élevé. Les inégalités ont progressé depuis les années 1980, mais les pays scandinaves restent les plus égalitaires d’Europe : que l’on soit un travailleur, une femme, un pauvre ou un migrant, il vaut mieux vivre en Suède qu’en France… »

Lire la tribune :Article réservé à nos abonnés L’honneur perdu des sociaux-démocrates danois

D’autant que ce modèle a montré, selon Yohann Aucante, d’étonnantes capacités d’adaptation : depuis les années 1930, il a su à plusieurs reprises se réinventer face à l’adversité. « Il privilégie désormais des valeurs qui correspondent à notre époque, comme la liberté de choix et l’autonomie de l’individu, ainsi que l’efficacité des services. Mais il a maintenu de forts investissements publics et il a même, dans certains domaines, élargi le périmètre de l’Etat-providence : congés parentaux, aide aux personnes handicapées, crèches… Cette capacité d’adaptation est dans l’ADN de la social-démocratie. »

Le modèle scandinave était une manière de répondre à la question posée en 1944 par l’économiste Karl Polanyi dans La Grande Transformation : comment reconstruire les solidarités et les liens sociaux abîmés par le libéralisme du XIXe siècle ? Chaque époque a élaboré sa propre réponse, observe Wojtek Kalinowski dans Le Modèle suédois : et si la social-démocratie n’était pas morte ? (Charles Léopold Mayer, 2017). Le compromis des années 1930 a été repensé dans les années 1970, puis dans les années 1990. La social-démocratie saura-t-elle survivre à la tourmente de ce début de XXIe siècle ? Il n’y a pas de recette miracle, estime le codirecteur de l’Institut Veblen pour les réformes économiques : il revient à chaque génération de réinventer le modèle.

Les démocraties scandinaves, une exception ?

La Scandinavie constitue d’abord un espace durablement marqué par la paix et l’essor de la liberté, peut-être le meilleur exemple des théories de la « paix démocratique » [...]. Le plus grand symbole de cet engagement est sans aucun doute la remise annuelle du prix Nobel de la paix. [...]
Cette préférence pour la paix semble avoir eu des prolongements, en politique interne, dans la propension manifeste au compromis, voire au consensus et à la paix civile. En effet, il y a eu remarquablement peu de moments révolutionnaires au cours des derniers siècles. [...]
Ces régimes ont bénéficié d’une grande stabilité institutionnelle [...]. Ces démocraties se sont distinguées par leur tradition de transparence, de respect des droits et d’innovation, ainsi que par leur faible exposition à la corruption. [...] Le dernier thème, et non le moins important, c’est évidemment la conciliation de modèles de capitalisme innovants et dynamiques avec des systèmes de sécurité sociale universalistes et extensifs, qui font que ces pays restent les plus égalitaires au monde, tout en étant aussi parmi les plus prospères.
Yohann Aucante, Les Démocraties scandinaves, Armand Collin, 2013.
Les démocraties dans le monde
L’indice de démocratie est calculé depuis 2006 à partir de 60 critères par The Economist Group. Les cinq pays obtenant l’indice le plus élevé sont la Norvège (9,87), l’Islande (9,58), la Suède (9,39), la Nouvelle Zélande (9,26) et le Danemark (9,22). La France, avec 7,8, n’occupe que la 29e position.
 
Législatives en Suède : vers la fin du modèle social-démocrate ?
En Suède, les élections législatives du 9 septembre sont incertaines. Sur fond de discours anti-immigration, l’extrême droite suédoise (SD)...
Original link
Suède : l'extrême droite en voie de dédiabolisation | ARTE
A quelques jours des législatives en Suède, le parti d'extrême droite les Démocrates (SD) gagne du terrain. S'appuyant sur un discours anti-immigration, ses militants rallient de plus en plus d'électeurs. Ils ciblent notamment les travailleurs précaires et les petits retraités.
Original link
Un modèle en crise ?
Le modèle scandinave doit aussi faire face à la montée de partis d’extrême droite. En août 2019, Philip Manshaus, un sympathisant nazi tue sa belle-sœur chinoise puis attaque une mosquée à Oslo.