Les expériences de la démocratie

EMC – LA DEMOCRATIE, LES DEMOCRATIES

Axe 1 : Fondements et expériences de la démocratie

Au XXe siècle, la démocratie libérale est souvent remise en question. La démocratie chilienne d’Allende chute ainsi, en1973, à la suite du coup d’État du dictateur Pinochet. Mais des processus inverses se produisent aussi dans la seconde moitié du XXe siècle. Les transitions démocratiques imposent une libéralisation, plus ou moins progressive, des régime autoritaires (les dictatures en Espagne et Portugal dans les années1970), totalitaires (la fin de l’URSS à la fin des années1980) ou racistes (le régime de l’apartheid en Afrique du Sud dans les années 1990).
Objectif de la séance : Comprendre le caractère instable des régimes démocratiques à travers le monde à travers des exemples de renversement ou de restauration de la démocratie
Comprendre le système politique belge : fédéralisme, communautés, régions !
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La Constitution belge
 

Flamands, Wallons et germanophones

La Belgique apparaît comme l’un des États au monde où les entités fédérées disposent des compétences les plus étendues. Cette réforme prévoit en effet que, en plus des politiques d’emploi, les allocations familiales et les soins de santé soient aussi transférés du niveau fédéral aux entités fédérées.[...] La sixième réforme de l’État permettra aux régions d’être autonomes fiscalement pour 70 % de leurs besoins financiers. [...] Depuis les années 1970, les grands partis nationaux ont disparu au profit de partis rattachés à leur groupe linguistique (francophone ou flamand) [...].
Les médias sont également divisés entre les deux communautés linguistiques. [...] Une telle situation ne peut que favoriser la confrontation.
Christian de Visscher et Vincent Laborderie, « Belgique : stop ou encore ? Entre fédéralisme, confédéralisme et séparatisme », Politique étrangère, 2013.
L'Etat fédéral belge
 

Séparatismes et nationalismes : aux origines de la crise politique de 2010

En 2010-2011, la Belgique a connu une grave crise politique opposant Flamands et Wallons. Elle est restée 541 jours sans gouvernement.
S’il n’y avait pas eu Bruxelles, le pays se serait peut-être déjà scindé. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, sans Bruxelles, il n’y aurait pas de conflit, mais il n’y aurait pas non plus de raison de vivre ensemble. La capitale est la seule région bilingue du pays ; c’est elle qui cause la discorde, mais elle constitue en même temps la charnière entre les deux régions inégales. Bruxelles est de plus le siège de l’Union européenne, le symbole de l’Europe unie. Outre la question pratique de savoir si, en cas de scission, la Flandre et la Wallonie seraient chacune membre de l’UE et pourraient avoir droit à un commissaire, que serait une Union européenne qui aurait une « capitale » divisée ?
Jeanne Rubner, « Un conflit historique et éternel », Courrier international, 9 juin 2010.

Le rôle de la royauté

À 17 ans, la princesse Élisabeth, l’héritière du trône, assiste pour la première fois à l’enregis- trement du discours de la fête nationale. [...] Un symbole fort, surtout en une période de grand flottement politique. Car depuis les élections législatives du 26 mai [...], les partis traditionnels cherchent en vain de nouveaux équilibres politiques et échouent jusqu’ici à former un gouverne- ment. [...] Dans ce contexte, la princesse Élisabeth n’est pas seulement le témoin de ce moment de crise et de l’appel du roi à renouer le dialogue entre partis comme entre communautés, elle participe de cet appel, elle incarne la continuité de la monarchie, garante de la stabilité du pays, rempart suprême contre la tentation séparatiste.
Martin Tancrède, « À la fête nationale belge, le roi, lʼhéritière et le trublion... », Point de vue, 9 août 2019.
Pourquoi la Belgique a tant de mal à former un Gouvernement Fédéral | LN24+
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