L'Union Européenne : entre compétitivité internationale et cohésion des territoires
THEME 3
L'UNION EUROPENNE DANS LA MONDIALISATION :
DES DYNAMIQUES COMPLEXES

Créée en 2010, la Grande Région rassemble cinq régions appartenant à quatre États européens voisins qui comptent 11,4 millions dʼhabitants parlant trois langues différentes. De nombreux flux sʼy développent et sont à l’origine de l’une des coopérations transfrontalières les plus anciennes et les plus abouties en Europe. Avec 215 000 travailleurs frontaliers et 2,5 % du PIB de lʼUE, la Grande Région est devenue un espace transfrontalier dynamique.

Des flux importants de travailleurs frontaliers
 
 
Les objectifs du programme INTERREG Grande Région
 
Les projets de développement transfrontalier autour des Trois-Frontières
 
Une campagne publicitaire pour renforcer les liens dans la Grande Région
La journée export est dédiée aux travailleurs transfrontaliers. Elle leur permet de se renseigner sur leurs droits et sur les formalités administratives à accomplir pour aller travailler à lʼétranger.
 
Des disparités économiques marquées
source : Grande-Région.lu, 2019.
 

La reconversion du site d'Alzette-Belval, à la frontière franco-luxembourgeoise

La jeune université du Luxembourg vient d’emménager à Belval, sur un ancien site sidérurgique. Un campus futuriste et « à l’américaine » qui vise l’excellence universitaire. [Le campus] a été construit sur une immense friche industrielle de 120 hectares, dont la mémoire est restée vive. Des cheminées de plusieurs mètres, des hauts-fourneaux aux allures de cathédrales, des rails, des entrepôts couverts de verdure ont été intégrés dans l’aménagement du campus. Ces vestiges de l’ancienne usine d’ArcelorMittal côtoient les bâtiments ultramodernes de l’université, aux noms futuristes : Maison du Nombre, Maison du Livre, Maison de l’Innovation… [...] Belval, le nom donné à cette cité des sciences située à moins d’un kilomètre de la frontière française, a de grandes ambitions. Elle incarne la volonté du pays de ne plus s’appuyer uniquement sur sa puissance financière, mais également sur le savoir et l’innovation. Le site doit aussi permettre de revitaliser cette région dévastée par la fin de la sidérurgie, et désengorger la capitale, à 20 kilomètres au nord. Pour cela, le Luxembourg a mis les moyens : le pays a investi 950 millions d’euros pour aménager Belval, qui accueille aussi des centres de recherche, des start-up et des entreprises. « L’idée est de faire de Belval une sorte de Silicon Valley au cœur de l’Europe, se vante le recteur. C’est un peu audacieux, mais le Luxembourg est un petit pays qui a de grandes ambitions. »
Jessica Gourdon, « Au Luxembourg, une friche reconvertie en temple du savoir », Le Monde, 3 avril 2018.

Pour promouvoir la mobilité douce dans la région des Trois-Frontières – entre le Luxembourg, la Belgique et la France – les communes de Pétange, Aubange, Messancy et Longwy viennent d’entamer la réalisation d’un projet développé en commun depuis de nombreux mois.Une des problématiques récurrentes de l’agglomération des Trois-Frontières est l’engorgement systématique du réseau routier aux heures de pointe. [...]Mobilités douces Trois-Frontières propose une alternative efficace et écologique à la voiture individuelle : un itinéraire (27 km) doux majoritairement en site propre reliant les noyaux d’habitation et les principales gares du territoire, à savoir Messancy, Athus, Longwy, Pétange et Rodange. Il offre aux habitants une voie verte sécurisée pour rejoindre à pied ou à vélo en maximum 20 minutes la gare la plus proche. Il favorise ainsi l’intermodalité entre les lieux de résidence, les nœuds de transport en commun et les pôles d’emploi.

« En trente ans, nous sommes passés de 20 000 à 110 000 frontaliers français », font savoir les deux élus en évoquant la situation de la Lorraine-Nord.« Peu de choses ont cependant été réalisées en ce qui concerne la mobilité sur le territoire. Les réseaux routiers sont complètement saturés. L’A31 est l’un des pires points noirs du réseau autoroutier de France et se rendre au Luxembourg depuis Metz se transforme souvent en un enfer pour les frontaliers. L’utilisation des trains est également un véritable calvaire entre retards, annulations, pannes, matériels mal entretenus, rames bondées et usagers obligés de voyager debout », recensent les deux conseillers. Les 110 000 frontaliers apportent un pouvoir d’achat estimé à 5,5 milliards d’euros en France. Sans parler de la perspective, pour les personnes empruntant le train, de changer de rame à Thionville car certains trains français ne sont pas équipés du système de sécurité européen.
Stéphane Malnory, « La mobilité transfrontalière en état d’urgence », Le Républicain lorrain, 8 janvier 2020
Un territoire commun en construction
 
L'Union européenne dans la mondialisation