La Guerre froide 1947-1991
THEME 2 :
LE MONDE DANS LA GUERRE FROIDE (1945-1991)

Chapitre 2 :
La Guerre froide (1947-1991)
Extrait d’un discours prononcé par Margaret Thatcher sur l’économie de l’Europe, 20 septembre 1988. « La leçon de l’histoire économique de l’Europe des années 1970 et 1980 est que la planification centrale ne marche pas, contrairement à l’effort et à l’initiative personnels. Qu’une économie dirigée par l’État est une recette de croissance lente, et que la libre entreprise dans le cadre du droit donne de meilleurs résultats. L’objectif d’une Europe ouverte à l’entreprise est la force motrice de la création d’un Marché unique européen d’ici à 1992. C’est en nous débarrassant des barrières et en donnant aux entreprises la possibilité d’opérer à l’échelle européenne que nous pourrons le mieux concurrencer les États-Unis, le Japon et les autres puissances économiques qui naissent en Asie et ailleurs. Cela signifie agir pour libérer les marchés, élargir les choix, réduire l’intervention gouvernementale et donc entraîner une plus grande convergence économique. Notre objectif ne doit pas être de fabriquer à partir du centre des règlements toujours plus nombreux et détaillés ; il doit être de dérèglementer, d’éliminer les contraintes commerciales, de nous ouvrir. La Grande-Bretagne a montré l’exemple en ouvrant ses marchés aux autres. […]
Source : « Discours prononcé par Mme Margaret Thatcher, Premier ministre, à l'ouverture de la 39e année universitaire du Collège de Bruges (Bruges, 20 septembre 1988) », disponible sur le site Centre Virtuel de la Connaissance sur l’Europe de l’Université du Luxembourg.
Années 1980 le libéralisme de Reagan et Thatcher
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Le bilan des réformes de Reagan
50 ans après le New deal, l'arrivée de Ronald Reagan à la Maison Blanche marque le début d'une profonde mutation du capitalisme américain (…). Reagan va être à l'origine d'une révolution conservatrice qui influencera une génération entière de leaders politiques (…). Reagan martèle 4 objectifs : réduire les dépenses publiques, les impôts, la régulation et l'inflation (…). Dès son entrée en fonction en janvier 1981, Reagan tient la promesse d'une baisse massive des taxes (…). L’impôt sur le revenu est lui-même réduit d'un quart pour tout le monde et surtout considérablement simplifié (…). Les taux d'intérêt sont relevés impitoyablement pour casser la dérive des prix. Cela marche. L’inflation est ramenée de plus de 12% à 2%. L'économie, qui était en récession (- 1,5%) lorsque Reagan a été élu, retrouve un taux de croissance de plus de 3%.
Mais ces succès ont un prix (…). Sous Reagan, la dette fédérale va plus que doubler (pour atteindre plus de la moitié du PIB), le déficit du budget va plus que triplé et, pour la première fois depuis la Première Guerre mondiale, les États-Unis vont devenir débiteurs nets à l'égard du reste du monde (…). Finalement c'est peut-être moins sa politique fiscale que son charisme qui a redonné confiance à l'Amérique.
Nicolas Barré, « 1981, la reaganomics », Les Echos, 14 novembre 2008