La crise intérieure provoquée à l'improviste par des hommes politiques de certains partis nous expose au danger non seulement d’un bouleversement intérieur, mais aussi à voir la République menacée par des agents de la réaction étrangère. Le bloc antidémocratique, antipopulaire et anti-socialiste se propose comme but de renverser le régime de la démocratie populaire et d'obtenir un déplacement des forces en faveur de tous les éléments réactionnaires. Par leur démission, les chefs des partis politiques en question se sont placés en dehors du gouvernement pour jouer le rôle d'une opposition subversive (…). Les bureaux des Partis communistes tchèque et slovaque, dans cette grave situation, font appel à tout les bons Tchèques et Slovaques pour qu'ils se groupent dans un Front national qui soutiendra d'une manière résolue le gouvernement Gottwald. Lequel satisfera toutes les revendications exigées par l'intérêt public, c’est-à-dire assurera la sauvegarde de la grande œuvre de la révolution nationale et en garantira l'évolution ordonnée ainsi que les engagements qui nous lient à nos alliés, l'URSS et les autres États soviétiques.
Déclaration commune des Partis communistes tchèque et slovaque, 19 février 1948