La frontière vue de RDA
Timbre émis à l'occasion de la signature des accords de Görlitz, le 6 juillet 1950. La RDA et la Pologne communiste reconnaissent la ligne Oder-Neisse, qualifiée par les deux pays de "frontière de la paix" (Friedensgrenze). Le timbre représente les présidents des deux pays, Wilhelm Pieck (RDA) et Boleslaw Bierut (Pologne)
L'Ostpolitik (1) et la reconnaissance des frontières
Le 12 août 1970, le traité de Moscou signé entre la RFA et l'Urss reconnait l'inviolabilité des frontières des États d'Europe, y compris la ligne Oder-Neisse.
Pour nous en Europe il s'agit de réduire encore davantage et de surmonter autant que possible l'opposition entre l'Est et l'Ouest qui a déjà pu être atténuée. A cet égard, nous devons partir de la réalité, telle qu'elle a résulté de la Seconde Guerre mondiale. Cela veut dire que nous devons partir du principe de l'inviolabilité des frontières. Reconnaitre des frontières existantes ne signifie pas qu'on veuille les cimenter (...).
En Europe, il importe de parvenir, par-delà les frontières des blocs et des idéologies, à plus de communication et de coopération. C'est vers ce but que tendent mes efforts, dans les limites certes restreintes des possibilités qui s'offrent à mon pays. Et, bien entendu, en accord avec nos alliés. Je sais que beaucoup en dépend si l'on veut établir une paix durable en Europe.
Allocution de Willy Brandt, en l'église principale de Stockholm, le 12 décembre 1971 (après avoir reçu à Oslo le prix Nobel de la paix)
(1) Ostpolitik : Politique d'ouverture à l'Est menée par le chancelier ouest-allemand Willy Brandt entre 1969 et 1972