Les freins au développement en Haïti
L'agriculture reste le principal secteur d'activité. Plus de 60% de la population d'Haïti vit essentiellement de l'agriculture, mais la moyenne des exploitations est inférieure à 0,5 hectare alors qu'elle est de plus de 150 hectares en République dominicaine. La politique des années 1990 de libéralisation des échanges, pour favoriser les importations d'aliments à bon marché et apaiser en priorité la faim des classes laborieuses des villes, a signé l'arrêt de mort des campagnes haïtienne. Le riz de la Floride, subventionné, apporté à bas coût a précipité la ruine des riziculteurs. Le déclin de l'agriculture n'a pas été compensé par un essor industriel dans les villes, l'instabilité politique ayant chassé les investisseurs les plus téméraires. Haïti ne vit plus que de l'aide étrangère, constituant 85% du budget d'investissement de l'Etat, et les transferts d'argent des émigrés qui s'élèvent à environ 2,2 milliards de dollars par an. La capacité des pouvoirs à créer un climat propice à la production des biens et des services ne doit pas occulter les actions de la société civile haïtienne. Les comités des déchets dans certains quartiers défavorisés sont une réalité vivace.
J.M. Théodat, « Haïti, un état fragile dans la Caraïbe », Agence française de développement, 25 juillet 2017
Haïti est un pays des Grandes Antilles occupant le tiers occidental de l’île d'Hispaniola, les deux tiers orientaux étant occupés par la République dominicaine (…). Le déséquilibre entre les riches et les pauvres est marquant. Les personnes fortunées d’Haïti ne représentent que 20 % de la population, mais possèdent à elles seules 63 % de la richesse du pays, ce qui ne laisse que 9 % des richesses aux plus démunis. La réduction du chômage reste un défi à relever pour les autorités haïtiennes. De plus, Haïti souffre d’une inflation élevée et d’un manque d’investissement à cause de l’insécurité, des infrastructures limitées et d'un manque de confiance. Le gouvernement dépend en grande partie de l’aide internationale pour construire son budget annuel. Les principales ressources naturelles d’Haïti sont la bauxite, le cuivre, le carbonate de calcium, la pierre à chaux, l’or, la marne et l'hydroélectricité. Seule la bauxite a été exploitée commercialement à une échelle significative. Cependant, c’est l’agriculture qui emploie l'essentiel de la main-d'œuvre avec plus des deux tiers de la population en âge de travailler. Les exploitations agricoles sont, avant tout, des fermes de subsistance, de dimensions restreintes. Le café, le cacao, le sisal, le coton, les mangues comptent parmi les produits destinés à l'exportation. L’explosion démographique et le manque de compétitivité par rapport aux produits importés ont affaibli considérablement ce secteur, dont la production se trouve de plus en plus destinée au marché intérieur avec des produits tels le maïs, le riz, les fruits.
La capitale, Port-au-Prince, concentre la majorité des activités industrielles du pays : les principales productions y sont les composants électroniques, le textile et les balles de baseball. Surnommée autrefois la « perle des Antilles », Haïti bénéficie d'un climat tropical, d'une température moyenne de 30 degrés Celsius et 364 jours de soleil par an. Le tourisme à Haïti est à la fois culturel, avec des forts, dont la citadelle La Ferrière et le palais de Sans-Souci et des villes comme Labadie ainsi que naturel, avec les plages d'eau turquoise de Jacmel.
Source : Wikipédia