Le Maroc (…) est un État unitaire régionalisé situé en Afrique du Nord. Son régime politique est une monarchie constitutionnelle. Sa capitale est Rabat et sa plus grande ville Casablanca (…) Le Maroc est la cinquième puissance économique en Afrique en étant classé onzième pays africain en nombre d'habitants et 25ème en superficie. Il est certes la troisième puissance économique d'Afrique du nord, derrière l'Égypte et l'Algérie, classés respectivement troisième et huitième populations africaines et douzième et premier pays plus vastes du continent, néanmoins, le royaume chérifien devient deuxième pays investisseur sur son propre continent. L'évolution de l’économie marocaine a manifesté un degré de résilience remarquable au sein de son environnement régional : le Maroc a enregistré un rythme de croissance parmi les plus élevés de la zone MENA (pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord), région ayant, relativement, bien surmonté la crise mondiale en réalisant une croissance moyenne supérieure à la zone euro (…) Ainsi, le Maroc a réalisé une croissance annuelle moyenne de 4,3 % durant la période 2008-2013 contre 4 % pour la zone MENA, -0,3 % dans la zone euro (…). Cette performance est le résultat de la hausse de 9,2 % par an de la valeur ajoutée du secteur primaire et de la bonne tenue du secteur non agricole, grâce, notamment, aux performances du secteur tertiaire. De 2004 à 2014 le PIB marocain est passé de 56 à 107 milliards de dollars avec une inflation bien maîtrisée se situant à une moyenne annuelle de 1,8 %. (…) En 2014 la valeur ajoutée du secteur tertiaire atteint 55,8 % du PIB suivie de 29,6 % pour l'industrie et 13,6 % pour l'agriculture. L'industrie manufacturière est dominée par le textile, les articles de cuir, la transformation des aliments, du raffinage de pétrole et du montage électronique. De nouveaux secteurs offrent un potentiel de croissance élevé et diminuent la dépendance du royaume à son secteur agricole : chimie, équipement automobile, informatique, électronique et industrie aéronautique.
En 2019, le Maroc « reste le pays le plus inégalitaire du nord de l’Afrique (…). En 2018, les trois milliardaires marocains les plus riches détenaient à eux seuls 4,5 milliards de dollars, soit 44 milliards de dirhams. L’augmentation de leur fortune en un an représente autant que la consommation de 375 000 Marocains parmi les plus pauvres sur la même période », souligne un rapport de l’ONG Oxfam.
Source : Wikipédia
Le Maroc, pays numéro 1 du tourisme sur tout le continent avec 11,35 millions de visites en 2017, dispose, lui aussi, d’un réseau permettant à 57 % des habitants d’avoir accès à Internet (...). Si le tourisme sert au développement global de l’économie des pays africains, il permet parfois une amélioration sensible de secteurs inattendus comme les infrastructures de santé. Ainsi, le tourisme médical est en train de devenir important pour les leaders du secteur africain comme l’île Maurice, l’Afrique du Sud, l’Egypte, la Tunisie, le Kenya et surtout le Maroc, qui accueille chaque année 10 000 personnes venant de nombreux pays du continent. Surfant sur cette tendance, le royaume a même mis en œuvre des mesures d’incitation fiscale afin d’attirer des investisseurs et de stimuler plus encore ce tourisme particulier. Plus globalement, le Maroc a d’ailleurs su utiliser le tourisme pour diversifier son économie. Le nombre de touristes n’a cessé de grimper au point que les revenus marocains liés au tourisme atteignent 9 milliards de dollars (8 milliards d’euros).
Article d’Abdou Sarr publié dans Le Monde, 17 mai 2019
Le Maroc voit grand : si la volonté de l’Association marocaine des industries du textile et de l’habillement (AMITH) se concrétise, nous lirons bientôt beaucoup plus souvent la mention « Made in Morocco » sur les étiquettes de nos vêtements. Le nombre d’employés dans l'industrie textile devrait augmenter massivement, tandis que l'infrastructure devrait être améliorée et les relations commerciales avec l’Europe du Nord renforcées. 100 000 nouveaux postes dans l’industrie textile Les chiffres du Maroc en tant que site de production pour la mode affichent clairement une tendance à la hausse. En 2016, le Maroc a vu son taux d’exportation pour l’habillement dans l'Union européenne augmenter de 9% pour une part de marché de 3,1%. Seul le Cambodge enregistrait un meilleur taux de croissance avec 14%. Le Maroc se classe ainsi à la septième place des imports textiles en UE, directement derrière le Vietnam et le Cambodge. Le Maroc : un pays de production en pleine croissance Aujourd'hui, l'industrie textile emploie 183 000 personnes au Maroc, soit déjà 20 000 de plus que l'année dernière. D’ici 2020, le projet de l’AMITH est de créer 100 000 nouveaux emplois supplémentaires dans le secteur. Karim Tazi, président de l’AMITH, se déclare confiant : « Nous allons atteindre cet objectif. Pour la fin 2017, nous avons déjà créé près de 60 000 nouveaux postes. » En outre, l’Association investit dans un vaste programme de promotion de l'industrie textile, qui couvre à la fois le développement de l'infrastructure et la promotion des échanges entre les entreprises.
Au Maroc, le chômage touche plus de 4 jeunes urbains sur 10, une problématique au centre des préoccupations sociales qui nourrit frustration et mécontentement populaire. Sept ans après le mouvement du 20 février, version marocaine du Printemps arabe, l'avenir de la jeunesse est plus que jamais d'actualité dans le royaume, agité ces derniers mois par des mouvements de protestation menés le plus souvent par des jeunes au chômage (…). L'économie marocaine, bien que portée par une croissance de 4% en 2017 contre 1,2% l'année précédente, « n'a pas créé suffisamment d'emplois par rapport au nombre de jeunes arrivés sur le marché du travail » poursuit M. Jaidi (…). Le chômage touche aussi de plein fouet les femmes avec un taux de 14,7% contre 8,8% chez les hommes (…). Le roi Mohammed VI a lui-même reconnu dans un discours en octobre que les progrès enregistrés ne profitent pas aux « jeunes, qui représentent plus d'un tiers de la population ». « Parmi eux, nombreux sont ceux qui souffrent de l'exclusion, du chômage », a-t-il dit (…). Les demandeurs d'emploi, diplômés ou pas, découragés par d'interminables recherches infructueuses, optent souvent pour le « système D » (…). C'est le cas de Mehdi, 28 ans, qui distribue dans le vieux Rabat des prospectus 2 demi-journées par semaine, pour une cinquantaine d'euros par mois, tout en déposant ici et là son CV. « Je n'ai pas de contrat de travail, pas de couverture médicale », souffle ce jeune marocain qui a suivi une formation en cuisine il y a quelques années, mais qui n'a jamais trouvé d'emploi dans son domaine.
« Le chômage des jeunes au Maroc », Le Point, le 11 février 2018