Coopérations, tensions et régulations à l'échelle mondiale, régionale et locale
THEME 2 :
DYNAMIQUES TERRITORIALES, COOPERATIONS ET TENSIONS DANS LA MONDIALISATION

Chapitre 2 :
Coopérations, tensions et régulations aux échelles mondiale, régionale et locale
Objectif : Comprendre comment les différentes formes de coopération et de régulation permettent ou non de réduire les tensions et les inégalités territoriales
Consigne : A l'aide du corpus documentaire ci-dessous, répondez-aux questions " coup de pouce" (1ère heure) puis réalisez la tâche finale (2ème heure)
QUESTIONS COUP DE POUCE

1) Montrez que les conférences sur le climat sont variées, tant dans leur nature que dans les acteurs qu'elles réunissent.
2) Quelles sont les décisions internationales qui ont le plus fait avancer la lutte contre le réchauffement climatique ?
3) Sur quels points les pays du Nord et du Sud s'opposent-ils dans les accords pour limiter le réchauffement climatique ?
4) Quelles sont les limites des accords internationaux sur le climat ?
5) Quelles critiques sont formulées à l'encontre de la régulation internationale ? Par qui le sont-elles ? Sont-elles justifiées ?
Des conférences aux nombreux acteurs
Les Sommets de la Terre réunis à l’instigation de l’ONU selon un rythme décennal ont pour objectif de résoudre les tensions entre développement et environnement, de promouvoir le développement durable. Aux Sommets de laTerre s’ajoutent les différentes Conférences des parties (COP) liées aux conventions: Convention Climat et Convention sur la diversité biologique, ainsi que les conférences sur la population, l’eau… Cesren- contres, destinées d’abord aux dirigeants mondiaux, mobilisent de nombreux acteurs de la société civile à partir de 1992 à Rio : entreprises, jeunes, peuples autochtones, communauté scientifique, femmes, syndicats, ONG dont le nombre n’a cessé de grandir. Si les conférences permettent d’attirer l’attention sur les questions environnementales, ces grandes réunions offrent des bilans assez minces : les résolutions qui en émanent peuvent ne pas être appliquées ou sont remises en question. Le rôle de la société civile semble aussi assez limité. Néanmoins, elles ont permis de stimuler la réflexion (1) et l’action en faveur du développement durable.
Yvette Veyret et Paul Arnould, Atlas du développement durable : société, économie, environnement : un monde en transition, Autrement, 2019.
1. Depuis 1990, le GIEC établit des rapports réguliers sur le climat. En 2001, son 3ème rapport énonce les preuves scientifiques du réchauffement climatique et, en 2013, le 5ème rapport établit le lien avec les activités humaines.
Les grands accords internationaux sur le climat
 
Tout comprendre au dernier rapport sur le climat du GIEC
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COP25 : un bilan décevant, loin de l'urgence climatique
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Le blocage de la COP 25 à Madrid en 2019
Dessin de Kroll, Le Soir, quotidien belge, 16 décembre 2019
 
« Plus chauds que le climat » : des jeunes Belges en grève pour la planète
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Un défi environnemental majeur
 
Manifestation devant la Maison Blanche en avril 2017, après le retrait des Etats-Unis sur l'Accord mondial sur le climat signé à Paris en 2015
 

Quelle coopération internationale dans le cadre des COP sur le climat ?

La COP25, dont le slogan était « Time for action », se voulait la « rampe de lancement » d’une accélération de la lutte contre le dérèglement climatique. Les signataires de l'accord de Paris sur le climat (COP 21, 2 015) sont censés revoir à la hausse leurs objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. En effet, les engagements des 196 pays, s'ils sont respectés, permettront seulement de limiter la hausse des températures mondiales à plus 3,2° d'ici 2100, bien plus que le maximum de 2°, ou 1,5° prévu par l'accord. Malgré l'urgence, seuls 80 pays se sont engagés à rehausser leurs engagements mais ils ne représentent que 10,5% des émissions mondiales de CO2, il s'agit de nations émergentes et d’iles (Marshall, Afrique du Sud, Costa Rica, Chili ou Maroc).

Les grands émetteurs, à savoir la Chine, l'Inde, le Brésil, l'Australie, le Japon ou les États-Unis (qui sortiront de l’accord de Paris en novembre 2020), n’ont donné aucun signe en ce sens (…). Pis, les principaux pollueurs n’ont cessé, depuis le début des négociations, de freiner, voire de bloquer, toute action climatique. Parmi les gros émetteurs, seule l'Union européenne a montré sa bonne volonté. Le Conseil européen a adopté une trajectoire ambitieuse : atteindre la neutralité carbone d'ici à 2050 – objectif auquel ne s’est toutefois par ralliée la Pologne, très dépendante de son charbon. La Commission européenne a assuré qu'elle proposerait, en juin 2020, un plan pour accroître les objectifs de réduction des émissions à l'horizon 2030.

D'après A. Garric, « La COP 25 s’achève sur des avancées quasi insignifiantes dans la lutte contre le changement climatique » ; Le Monde, 15 décembre 2019