Naissance des Etats-Unis d'Amérique
THEME 3 : L'ETAT A L'EPOQUE MODERNE : FRANCE ET ANGLETERRE

Chapitre 6 : Le modèle britannique et son influence
Tâche finale : Réalisation d'une exposition sur le thème de la guerre d'indépendance américaine et de la naissance de la République des États-Unis
1ère étape : Allez sur l'onglet qui correspond au thème qui vous a été attribué ; prenez connaissance du corpus documentaire et répondez aux questions préparatoires
GROUPE 5 : GEORGE WASHINGTON ET LA PRATIQUE DU POUVOIR

Questions :

1) Quels rôles a joué George Washington dans la formation des États-Unis ?

2) Comment George Washington devient-il président ?

3) Sur quoi s’appuie G. Washington pour fonder son action présidentielle ?

4) Montrez que G. Washington respecte le pouvoir législatif mais qu’il est ferme sur les droits du président.

5) Comment envisage-t-il la diplomatie américaine ?

Chronologie indicative
 

Doc 1 : George Washington accepte la présidence des États-Unis (14 avril 17 189)

Élu en mars, le Congrès des États-Unis désigne à l'unanimité George Washington président ; un émissaire est envoyé le lui annoncer à Mount Vernon, où Washington s'était retiré. Il l’informe de sa décision peu après.

J'ai tellement l'habitude de respecter l'opinion de mes concitoyens, que la nouvelle qu’ils m'aient accordé à l'unanimité leurs suffrages ne me laisse guère de choix. Je ne peux manifester autrement ma sensibilité à cet honneur qu’en acceptant cette désignation.

Alors que je mesure la difficulté de la tâche qui m'incombe, le fait de me sentir incapable de la mener à bien ne peut suffire à regretter mon choix. Tout ce que je peux promettre est d'accomplir avec zèle ce qui doit l'être.

Lettre de George Washington à CharlesThompson, Mount Vernon, 14 avril 1789, in Library of Congress, George Washington papers, série 2, 1754-1789

Doc 2 : Le Premier président des États-Unis
Gilbert Stuart, George Washington, huile sur toile, 243,8X152,4 cm, 1796, National Portrait Gallery, Washington
Washington est représenté à la manière des hommes politiques européens, avec quelques symboles choisis des nouveaux États
1. Le drapeau américain
2. Le registre du Congrès
3. Le faisceau antique (dans la Rome antique, symbole des magistrats républicains)
 

Doc 3 : Une action politique guidée par la religion

Le 30 avril1789, Washington se présente devant le Congrès des États-Unis. Il prononce un discours dans lequel il explique quelle sera son attitude en tant que président. Dans cet extrait, il évoque la place de la religion dans son action politique.

Après avoir fait connaître les sentiments qui me portent à obéir à la voix de mon pays et à accepter la dignité qui m'est offerte, je ne négligerai pas, dans ce premier acte officiel, d'adresser de ferventes supplications à l’Être suprême [Dieu], qui règle tout selon sa volonté, qui préside le conseil des nations et soutient les faibles. Puisse sa bénédiction consacrer pour le bien des États-Unis le gouvernement qu'ils ont eux-mêmes institué et puisse-t-elle aussi soutenir les citoyens appelés aux hautes fonctions publiques ! En rendant hommage au grand auteur de tous les biens, je crois exprimer vos sentiments et ceux de tous mes concitoyens, aucun peuple n'ayant jamais reçu de plus nombreuses et de plus éclatantes faveurs de la Providence. Sa divine main a béni tous les actes qui ont assuré notre indépendance. L’importante révolution accomplie dans notre système de gouvernement par de tranquilles délibérations, avec le consentement volontaire de tant d’États divers, ne peut être comparée à celles qui ont déchiré les autres nations, sans inspirer de vifs sentiments de gratitude et faire présager un heureux avenir.

George Washington, Discours devant le Congrès, 30 avril 1789

Doc 4 : Washington précise le rôle du président

Sur l'autorité du président

L'autorité du pouvoir exécutif de notre pays est peut-être mieux définie que celle d'un autre État. J'ai eu et continuerai à avoir pour but de ne l'étendre, ni la diminuer en aucune occasion, à moins que je n'y sois forcé par des circonstances souverainement impérieuses.

Lettre à Hamilton, 1794

Sur l'usage du veto présidentiel

Par respect pour le Parlement, et estimant que cette conduite m’est dictée par une interprétation sage de la Constitution, j’appose ma signature à plusieurs bills (lois) qui sont pourtant contraire à mon propre jugement (…).

Lettre à Edmond Pendelton, 1793

Face à la Chambre qui veut débattre du traité avec l'Angleterre en 1794

Il est évident pour moi que le pouvoir de faire des traités a été exclusivement conférés au président procédant sur l’avis et avec le consentement du Sénat. Je remplis les devoirs de ma charge en protestant contre le principe soutenu par la Chambre des représentants et en refusant d'accéder à sa requête. [La chambre cède]

Adresse la Chambre des représentant, 1794

Textes cités dans Joseph Fabre, La Révolution américaine : documents et éclaircissements, Paris 1897

Doc 5 : George Washington et la politique étrangère des États-Unis
Notre grande règle de conduite envers les nations étrangères est d'étendre nos relations commerciales afin de n'avoir avec elles qu'aussi peu de liens politiques qu'il est possible (...). L'Europe a un ensemble d’intérêts primordiaux, qui avec nous n'ont aucun rapport, ou alors très lointain (...). Pourquoi quitter notre propre sol pour se tenir sur une terre étrangère ? Pourquoi, en entrelaçant notre destin avec celui d'une quelconque part de l'Europe, empêtrer notre paix et notre prospérité dans les labeurs des ambitions, rivalités, intérêts, humeurs ou caprices européens ? C'est notre politique véritable d'avancer exempt d'alliances permanentes avec n'importe quelle partie du monde étranger (...).
D'après le discours d'adieu du 19 septembre 1796, Library of Congress, Washington