Les inégalités socio-économiques en France
THEME 2 : TERRITOIRES, POPULATIONS, DEVELOPPEMENT : QUELS DEFIS ?

Chapitre 2 :
La France : dynamiques démographiques, inégalités socio-spatiales

Consigne : A l'aide des documents de votre corpus, répondez aux questions suivantes :
1) A quelle échelle s’inscrit votre corpus documentaire : Nationale ; Régionale ; Départementale ; Urbaine ?
2) De quelle nature sont les inégalités présentées dans votre corpus documentaire ?
3) Quels sont, d’après les documents, les territoires présentant les indicateurs les plus fragiles par rapport à votre sujet ?
4) Quels sont, d’après les documents, les territoires présentant les indicateusr les plus favorables par rapport à votre sujet ?
5) Comment pouvez-vous expliquer de telles inégalités territoriales ?
6) Quelles sont les conséquences de ces inégalités pour le territoire étudié et pour les populations qui y vivent ?
7) Quelles sont les solutions mises en œuvre pour réduire ces inégalités ? Quels sont les acteurs mobilisés ?

La politique de rénovation urbaine et sociale en faveur du quartier prioritaire de la Villeneuve


Un vaste programme de travaux vers la réhabilitation des logements, commerces et équipements publics, ainsi que l'amélioration de circulation et espaces verts.
 
Les inégalités de revenus dans la ville de Grenoble
 

Une active politique de redistribution.

Depuis 60 ans, les politiques d'aménagement du territoire, puis des territoires, les dispositifs d'attractivité et de compétitivité par la suite, ont eu pour objectif d'intervenir en faveur du développement des territoires, afin de renforcer l'équilibre de la France et de lutter contre les inégalités spatiales. L'Etat a, durant les dernières décennies, garantit la solidarité entre les territoires par différents leviers soutien aux investissements, dotation, transferts financiers… afin de répondre aux besoins des territoires les plus fragiles, des populations les plus en difficulté.Il a également œuvré dans ce sens, aux côtés des collectivités territoriales, à améliorer la qualité de vie en organisant l'équilibre du pays en grandes infrastructures (transports, télécommunications, énergie, eau), en favorisant la mixité sociale et en incitant au renouvellement urbain.

CGET, rapport sur la cohésion des territoires, juillet 2018

Des cadres et des ouvriers qui vivent rarement aux mêmes endroits, une hausse des revenus concentrée dans quelques quartiers, une crise économique de 2008 qui a fortement touché les Grenoblois les plus précaires, une jeunesse aux réalités et aux destinées très différentes… certaines tendances montrent des inégalités qui se creusent et qui s’inscrivent sur le territoire de Grenoble. Une évolution visible dans les statistiques mais dont les conséquences restent encore trop peu connues, notamment sur les rapports sociaux et le vivre ensemble.Ainsi Grenoble est une ville faite de contrastes, en particulier du point de vue des revenus et de la pauvreté. Cette dernière est certes plus présente que dans d’autres communes de l’agglomération mais moins que dans la plupart des grandes villes françaises. Ainsi contrairement à une idée reçue, la pauvreté n’est pas massive à Grenoble. On n’assiste moins à une hausse de la pauvreté qu’à une hausse des inégalités. Ce qui caractérise cette ville, ce sont les inégalités socioéconomiques, la coexistence entre des habitants aux niveaux de revenus hétérogènes, parfois dans des mêmes quartiers comme en centre-ville.Un autre contraste concerne les diplômes. L’élévation des niveaux de diplôme est un changement invisible mais profond de la physionomie de la ville, avec des disparités s’accentuant entre le nord et le sud.L’atlas cartographique de l’ABS permet une compréhension de la dimension cumulative des inégalités sociales. Derrière les situations analysées séparément du mal-logement, du chômage, des faibles qualifications, de la pauvreté, ce sont bien souvent les mêmes quartiers et donc les mêmes personnes dont il est question. La santé le confirme et tient une place particulière. Les inégalités sociales observées dans ce domaine, visibles dès le plus jeune âge, sont l’effet d’un cumul de difficultés socioéconomiques. Ces constats invitent à une prise en charge globale des situations.Autant d’évolutions et d’enjeux pour Grenoble dans les années à venir, dont certains, dépassent l’échelle communale et nourriront les réflexions en cours sur la future métropole.
Conclusions 2013 de l’analyse des besoins sociaux du CCAS

Le quartier de la Villeneuve
Inauguré en 1972, le quartier de la Villeneuve (17 000 habitants) été conçu comme un modèle urbain innovant, associant qualité du cadre de vie et mixité sociale. Mais il est souvent vu aujourd'hui comme un échec.
 

Inégalités de revenus et gentrification.

« Les inégalités de revenus à Grenoble opposent nettement le centre-ville et les anciens quartiers ouvriers ou grands ensembles. Pour ces derniers, les inégalités de revenus s'expliquent par la présence de revenus très faibles, alors que dans le centre-ville les revenus sont très importants. Dans le quartier Berriat, en 2007, les ouvriers et employés représentaient 36% de la population d'actifs et étaient le groupe socioprofessionnel dominant du quartier ; en 2013, ils représentent moins de 30% des actifs du quartier et le groupe des cadres est devenu le premier avec plus de 36% des actifs du quartier. Toutefois, ce quartier ne peut être considéré comme homogène. Les évolutions qui témoigneraient d'un processus de gentrification sont en effet concentrées spatialement, autour des ZAC ou des espaces à valeur patrimoniale, qui constituent des espaces à partir desquels se déploient des fronts de gentrification.

D’après T. Bilger, M. Charbonnier, T. Kergonou-Jimenez, G. Lecoeur, Le quartier de Berriat-Saint-Bruno à Grenoble : une gentrification inachevée ? Rapport de stage des terrains, ENS ,2 018

Entre protection et valorisation
La ZAC Bouchayer-Viallet, dans le quartier Berriat-Saint-Bruno, et une ancienne friche industrielle qui a été occupée pendant plus de 100 ans par des industries lourdes. Créée en 2004, dotée du label Ecoquartier en 2013, elle a été achevée en 2018. Elle compte 27% de logements sociaux, des logements étudiants et des logements destinés aux chercheurs, nombreux dans l'agglomération.