Les géants du numérique
THEME 2 : ANALYSER LES DYNAMIQUES DES PUISSANCES INTERNATIONALES
Axe 2: Formes indirectes de la puissance : une approche géopolitique
Jalon 2 : Les nouvelles technologies : puissance des géants du numérique, impuissances des Etats et des organisations internationales?
Présidentielle Américaine 2024 La Croisade Jusqu’Au Boutiste D’Elon Musk
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« Entre Les Mains D’Elon Musk, X N’Est Plus Seulement Un Réseau Social, Mais Une Arme »
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États-Unis : pourquoi Elon Musk s'intéresse-t-il à la politique des pays d'Europe ?
Elon Musk multiplie ses prises de position sur des sujets concernant la politique des pays européens. De l'Angleterre à l'Allemagne, l'homme d'affaires est prêt à soutenir les partis d'extrême droite sans hésitation. Mais pourquoi ?
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Qu'est-ce que le métavers ?
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Twitter : Elon Musk suspend les comptes de plusieurs journalistes américains qui le critiquent et provoque un tollé

Le milliardaire, qui avait pris le contrôle du réseau social en invoquant la défense de la liberté d’expression, assure que les reporters ont participé à la diffusion de sa position en temps réel, mettant en danger sa famille. Faux, répond le « Washington Post ».

Elon Musk, héraut autoproclamé de la liberté d’expression, s’est-il autodétruit, jeudi 15 décembre dans la soirée ? Le réseau social Twitter, acquis pour 44 milliards de dollars (41 milliards d’euros) par le patron de Tesla et fondateur de SpaceX, a soudainement suspendu au moins huit comptes de journalistes ayant écrit à son propos. Il s’agit notamment de Drew Harwell (The Washington Post), de Ryan Mac (The New York Times), de Donie O’Sullivan (CNN) ou d’Aaron Rupar, journaliste politique indépendant présent sur la plate-forme en ligne Substack, et fort de 800 000 abonnés. Puis, vendredi soir, celui d’une journaliste de Business Insider, Linette Lopez, qui a publié une série d’articles sur Tesla entre 2018 et 2021.

Mercredi 14 décembre, Elon Musk avait commencé par suspendre le compte Twitter qui suivait les déplacements de son jet privé, au nom de la protection de la vie privée et de la mise en danger de sa famille. « Tout compte révélant les informations de localisation en temps réel de quiconque sera suspendu, car il s’agit d’une violation de la sécurité physique. Cela inclut la publication de liens vers des sites contenant des informations de localisation en temps réel. Publier des lieux où quelqu’un s’est rendu avec un léger retard n’est pas un problème de sécurité, donc ça va », avait tweeté dans la journée le milliardaire. Un peu plus tard, il avait aussi suspendu le compte personnel de l’animateur de ce compte, Jack Sweeney, un étudiant de 20 ans qui avait demandé 50 000 dollars pour arrêter de suivre le jet d’Elon Musk.

Le 6 novembre, Elon Musk s’était pourtant targué de ne commettre aucune censure : « Mon engagement envers la liberté d’expression s’étend même à ne pas interdire le compte suivant mon avion, même si c’est un risque direct pour la sécurité personnelle. »

Pour justifier la suspension des comptes des reporters, Elon Musk a tweeté, jeudi soir : « Me critiquer toute la journée est tout à fait acceptable, mais révéler ma position en temps réel et mettre ma famille en danger ne l’est pas. » Avant d’ajouter : « Les mêmes règles s’appliquent aux “journalistes” comme à tout le monde. »

Il semble qu’un incident avec un véhicule transportant un des enfants d’Elon Musk, prénommé X, soit à l’origine de l’accélération de l’affaire. « Hier soir, la voiture transportant le petit X à Los Angeles a été suivie par un harceleur fou (pensant que c’était moi), qui a ensuite empêché la voiture de bouger et a grimpé sur le capot. Une action en justice est en cours contre Sweeney et les organisations qui ont soutenu le mal fait à ma famille », a écrit sur le réseau social Elon Musk.

Des suspensions « préoccupantes mais pas surprenantes »

Toutefois, le Washington Post affirme qu’aucun des tweets des journalistes dont les comptes ont été suspendus – et ils sont désormais inaccessibles – ne localise ou ne met en danger le milliardaire et sa famille, même si certains renvoient au site traçant la localisation de l’avion d’Elon Musk. Un responsable du New York Times, Charlie Stadtlander, a déclaré que « ni le Times ni Ryan Mac n’ont reçu d’explication sur les raisons pour lesquelles cela s’est produit. Nous espérons que tous les comptes des journalistes seront rétablis et que Twitter fournira une explication satisfaisante à cette action ».

Kristine Coratti Kelly, porte-parole de la chaîne CNN, a estimé que les suspensions étaient « préoccupantes mais pas surprenantes », et que « l’instabilité et la volatilité croissantes de Twitter devraient être une préoccupation incroyable pour tous ceux qui l’utilisent ». Le journaliste suspendu de CNN, Donie O’Sullivan, a estimé que les actions de Twitter pourraient intimider les reporters qui couvrent les entreprises appartenant à Elon Musk.

Elon Musk avait pourtant justifié son rachat de Twitter en invoquant la liberté d’expression, menacée, selon lui. Le 25 mars, il avait lancé ce sondage sur le réseau : « La liberté d’expression est essentielle au fonctionnement d’une démocratie. Pensez-vous que Twitter adhère rigoureusement à ce principe ? » Et de formuler, dans la foulée, une mise en garde : « Les conséquences de ce scrutin seront importantes. Merci de voter prudemment. » Deux millions de votes plus tard, le verdict était tombé, avec 70 % de jugements négatifs sur Twitter. Quelques jours après, le public apprenait qu’Elon Musk avait ramassé en Bourse des actions de l’entreprise depuis la fin janvier.

La prise de pouvoir d’Elon Musk sur Twitter, cet automne, a abouti à un déchaînement de discours de haine sur le réseau social – démenti par ce dernier – et à une jubilation des républicains et de l’extrême droite américaine.

Campagne contre la gauche démocrate

Au nom de la liberté d’expression, Elon Musk, après un rapide sondage sur Twitter, a rétabli le compte de Donald Trump, suspendu après les émeutes du 6 janvier 2021, arguant que l’ancien président n’avait pas violé les règles internes du réseau social. « Sous la pression de centaines d’employés militants, Twitter [a suspendu] Trump, un président américain [alors] en exercice, même s’ils reconnaissent eux-mêmes qu’il n’a pas enfreint les règles », a-t-il expliqué, le 12 décembre. Omettant de rappeler que Donald Trump avait tenté d’invalider des élections démocratiques, ce qui revient à une tentative de coup d’Etat, et que sa suspension de Twitter – critiquée à l’époque il est vrai par l’ancienne chancelière allemande Angela Merkel, et le commissaire européen Thierry Breton – avait pour objet de le priver de mégaphone.

Elon Musk accuse aussi les algorithmes de la plate-forme d’avoir mis en sourdine les voix des conservateurs. « Twitter est à la fois un réseau social et une scène de crime », a-t-il accusé.

Alors que ses interlocuteurs lui reprochent de négliger son entreprise Tesla, dont le cours de Bourse a perdu 60 % depuis le plus haut atteint en avril, Elon Musk est parti dans une campagne politique absolue contre la gauche démocrate, comme il le revendiquait lui-même, le 12 décembre : « Soit le virus woke est vaincu, soit rien n’a d’importance », tweetait-il, mélangeant son combat contre la gauche et les mesures prises pour contrer l’épidémie de Covid-19.

Jeudi soir, rajoutant à la confusion, le milliardaire a interrogé les utilisateurs de Twitter : faut-il réintégrer les journalistes tout de suite, demain, dans sept jours ou dans plus longtemps ? Réponse majoritaire : tout de suite. Elon Musk, manifestement déçu par le résultat, a donc décidé… de relancer une autre consultation : « Désolé, il y avait trop d’options. Je vais refaire le sondage. »

Il n’y a pas si longtemps, Elon Musk avait tweeté : « J’espère que même mes pires détracteurs resteront sur Twitter, car c’est ce que signifie la liberté d’expression. » C’était le 25 avril, une éternité...

Arnaud Leparmentier, Le Monde, 16 décembre 2022.
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GAFA : les quatre géants du numérique sur le gril du Congrès américain
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Affaire Cambridge Analytica : pourquoi c’est grave pour Facebook et ses utilisateurs
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Un mariage de réseau

Octobre 2019 : alors qu'il est à Washington pour être cuisiné par le Congrès, Mark Zuckerberg reçoit une invitation informelle à dîner. Pas n'importe où : au 1600 Pennsylvania Avenue. A la Maison-Blanche. De cette réception en comité restreint, il ne filtrera rien. (...) Sous les tentures de la "Blue Room" (...), le patron de Facebook a-t-il signé un pacte de non-agression avec Donald Trump ? "C'est un gentleman's agreement", croit savoir Roger McNamee, investisseur historique de l'entreprise et aujourd'hui son pourfendeur farouche. "Trump a besoin de Facebook pour être réélu et Zuckerberg veut être protégé de la régulation". Le camp démocrate ne cache pas son intention de limiter la position dominante des géants du numérique. D'autant que lors de l'élection de 2016 le plus gros des réseaux sociaux a failli à sa promesse de "rapprocher le monde". On l'a même accusé d'avoir contribué à sa fracture, permettant le scandale Cambridge Analytica (du nom de cette officine britannique spécialisée dans le conseil politique qui a siphonné 87 millions de comptes Facebook au profit des campagnes du Brexit et de Donald Trump) et sous-estimant les manœuvres de désinformations russes.
Quatre ans plus tard (...), la plateforme peut-elle devenir une arme antidémocratique au service du président sortant ? (...) Pourtant, Facebook s'évertue à renvoyer chaque camp dos à dos. Accusé par les libéraux de faire la courte échelle au complotisme présidentiel, vilipendé par les conservateurs qui le soupçonnent de censurer leurs voix, Zuckerberg connaît son pouvoir et prend soin de en s'aliéner personne. (...)
Mais afin d'assurer la médiation avec le camp républicain, Mark Zuckerberg n'a cessé de faire monter en grade un certain Joel Kaplan, chef de cabinet adjoint de George W. Bush et ami proche de Brett Kavanaugh nommé à la cour suprême par Donald Trump en 2018. Sa mission ? La même que n'importe quel autre cadre de l'entreprise : protéger ses intérêts économiques. Quitte à faire le jeu de la Maison-Blanche. "Zuckerberg considère son entreprise comme un bien pour l'humanité, et aujourd'hui, la fortification de sa croissance est alignée sur l'agenda de Triump", confirme Julien Le Bot, auteur d'une biographie du milliardaire. Le président américain a ouvert une guerre commerciale contre la Chine. Si la concurrence est contrée, Facebook a tout à y gagner. "Et quand en plus l'aile gauche du parti démocrate (...) a parlé de démanteler les grandes plateformes, Facebook a naturellement pivoté vers les républicains" renchérit Frank Pasquale. Certes Zuckerberg ne finance pas encore le "Grand Old Party (parti républicain) (...) mais les manœuvres dilatoires du réseau lui bénéficient. Dernier exemple en date : la constitution d'une "cour suprême" de Facebook, chargée d'arbitrer les différends liés aux contenus, est annoncée depuis trois ans mais ne commencera à travailler que courant octobre, quelques jours avant l'élection. Trop tard pour s'assurer de son bon déroulement. (...) Dans le même temps, la firme californienne a décidé de changer le braquet de son algorithme de recommandation, afin de mettre en avant les groupes privés dans le fil d'actualité des utilisateurs. Or ces nouveaux forums font le lit du conspirationnisme. Frank Pasquale ne s'y trompe pas : "Ce faisant, vous éloignez le public d'uen information vérifiée pour le pousser vers des discours incroyablement dangereux".

Olivier Tesquet, Télérama, n° 3692, 14 octobre 2020, p. 24-25.
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Barack Obama appelle à réguler les réseaux sociaux, responsables de « l’affaiblissement des démocraties »

A l’université Stanford, en Californie, le 44e président des Etats-Unis a accusé les grandes plates-formes d’avoir largement amplifié « les pires instincts de l’humanité ».

Ils furent au cœur de ses campagnes présidentielles, mais il appelle aujourd’hui à les réguler : l’ancien président américain Barack Obama s’est exprimé dans la prestigieuse université californienne, au cœur de la Silicon Valley, durant près d’une heure, jeudi 21 avril. Il a accusé les grandes plates-formes de réseaux sociaux d’avoir largement amplifié « les pires instincts de l’humanité. L’une des causes majeures de l’affaiblissement des démocraties tient au profond changement dans nos façons de communiquer et de nous informer ».
Le leader démocrate a reconnu qu’il n’aurait « peut-être pas été élu » sans des sites comme MySpace ou Facebook.
Pour Barack Obama, le modèle économique de Facebook et YouTube – la publicité ciblée à grande échelle – repose sur l’économie de l’attention. « Ce sont, malheureusement, des contenus inflammatoires, polarisants, qui attirent l’attention et encouragent la participation » des utilisateurs.
« Ce doit être notre sonnette d’alarme pour réagir »
L’ex-président (2009-2017) s’est aussi étendu sur le phénomène de la désinformation et s’est reproché de ne pas avoir suffisamment réalisé « à quel point nous étions devenus réceptifs aux mensonges et aux théories du complot » avant l’élection de Donald Trump, qui lui a succédé.
« Nous venons de voir un président en exercice nier des résultats électoraux clairs et aider à inciter une insurrection violente contre la capitale de la nation », a-t-il assené, en référence au 45e président des Etats-Unis, qui n’a pas reconnu la victoire de Joe Biden à la fin de 2020 et a encouragé ses partisans avant l’assaut du Capitole, le 6 janvier 2021, qui a fait plusieurs morts.
Barack Obama a donc appelé à une réforme des lois qui gouvernent les réseaux sociaux, pour qu’ils soient plus responsables et plus transparents, expliquant que le problème au cœur de la désinformation était moins « ce que les gens publient » que « les contenus que ces plates-formes promeuvent ».
La preuve, selon lui, qu’elles ne sont pas « neutres » et que les algorithmes devraient être soumis à des contrôles de sécurité par une autorité de régulation, au même titre que les voitures, aliments et autres produits de consommation. Avant de conclure devant les étudiants de Stanford : « Les outils ne nous contrôlent pas. Nous pouvons les contrôler. »
Le Monde avec AFP, publié le 22 avril 2022.
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Donald Trump menace de représailles les pays qui taxent la Big Tech

Le président américain s’est dit prêt à imposer des droits de douane supplémentaires substantiels aux pays qui s’attaqueraient aux géants américains du numérique.
La guerre commerciale de Donald Trump concernait jusqu’à présent la « vieille industrie », à savoir l’automobile, l’acier et les produits de luxe. Le président des Etats-Unis vient d’ouvrir un nouveau front : les services high-tech. « L’Amérique et les entreprises technologiques américaines ne sont plus la “tirelire” ni le “paillasson” du monde. Montrez du respect à l’Amérique et à nos formidables entreprises technologiques, ou envisagez les conséquences ! », a menacé Donald Trump sur son réseau Truth Social, lundi 25 août, dans la soirée.
« En tant que président des Etats-Unis, je tiendrai tête aux pays qui attaquent nos formidables entreprises technologiques américaines. Les taxes numériques, la législation sur les services numériques et la réglementation des marchés numériques sont toutes conçues pour nuire à la technologie américaine ou la discriminer… Cela doit cesser, et cesser MAINTENANT ! », a-t-il tonné, avant de menacer : « J’avertis tous les pays appliquant des taxes, des lois, des règles ou des réglementations numériques : à moins que ces mesures discriminatoires ne soient supprimées, j’imposerai, en tant que président des Etats-Unis, des droits de douane supplémentaires substantiels sur leurs exportations vers les Etats-Unis et instaurerai des restrictions à l’exportation sur nos technologies et puces électroniques hautement protégées. »
« Trump disjoncte complètement ce soir », écrit sur X l’investisseur Spencer Hakimian, fondateur de Tolou Capital Management, l’annonce intervenant après le renvoi d’une des gouverneures de la Réserve fédérale, lundi.
Le président et son administration s’opposent depuis longtemps aux réglementations et à la taxation des entreprises technologiques et des plateformes Web, dont la plupart sont des géants américains. En février, il avait ravivé des enquêtes lancées lors de son premier mandat contre la France, l’Autriche, l’Italie, l’Espagne, la Turquie et le Royaume-Uni dans un mémo intitulé « Défendre les entreprises et les innovateurs américains contre les extorsions étrangères et les amendes et pénalités injustes ». En juin, Donald Trump avait menacé d’assommer le Canada de droits de douane, forçant son voisin à renoncer à son projet de taxe numérique. Cet hiver, l’Inde a renoncé à une taxe du même type. Le Royaume-Uni s’en est bien sorti, réussissant à négocier un accord commercial, en mai, avec Donald Trump sans avoir à revenir sur la taxe de 2 % sur les géants du numérique.
La bascule idéologique a été formalisée pendant la campagne présidentielle. Donald Trump avait rapporté en octobre 2024 un entretien qu’il avait eu avec le patron d’Apple. « [Tim Cook] m’a dit que l’Union européenne venait de [lui] infliger une amende de 15 milliards de dollars [12,9 milliards d’euros]. Et qu’en plus de cela elle leur infligeait une amende de 2 milliards de dollars supplémentaires », racontait alors Donald Trump. « Tim, je dois d’abord être élu… Mais je ne vais pas les laisser profiter de nos entreprises. Cela n’arrivera pas », assurait-il avoir déclaré au patron d’Apple. Les entreprises américaines ont maintes fois déploré les amendes et les coûts engagés pour se conformer aux réglementations européennes.
Toute la tech, qui était pourtant traditionnellement prodémocrate à l’exception de Peter Thiel, cofondateur de PayPal et de Palantir, s’est alors ralliée à Donald Trump.

Déclaration commune

Le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, a détaillé la philosophie trumpiste lors d’une audition au Congrès, le 11 juin : « Des pays tirent des revenus substantiels du Trésor américain et nos grandes entreprises Internet, qui sont uniques aux Etats-Unis, en sont un exemple : la taxe [du Canada] sur les services numériques était particulièrement flagrante… Lorsque je parle de ce que nous combattons, nous nous opposons aux taxes douanières, aux mesures non douanières, à la manipulation monétaire [en réalité le dollar a été dévalué de plus de 10 % depuis le début de l’année], aux subventions gouvernementales et à la fiscalité injuste. Et aux amendes que l’Union européenne impose à ces mêmes entreprises. »
L’avertissement du président intervient après que les Etats-Unis et l’Union européenne (UE) sont convenus, dans une déclaration commune, jeudi 21 août, de « s’attaquer ensemble aux barrières commerciales injustifiées » et de « ne pas imposer de droits de douane sur les transmissions électroniques ». Dans une déclaration séparée, la Commission européenne a toutefois précisé que la déclaration commune Union européenne - Etats-Unis « ne cont[enait] aucun engagement concernant la réglementation numérique de l’Union. [Il a été] clairement indiqué aux Etats-Unis que des modifications de [la] réglementation numérique [de l’UE] – la loi sur les marchés numériques et la loi sur les services numériques – n’étaient pas à l’ordre du jour ».
Mais aucune négociation n’est jamais définitive avec Donald Trump. Nul ne connaît précisément l’ampleur des exigences américaines qui pourraient apparaître, mais les six premiers mois de son mandat ont montré qu’il amplifiait ses menaces plus qu’il ne les tempérait.
Ces derniers mois, certains experts européens du commerce, tel l’ancien directeur général du commerce extérieur de la Commission européenne Jean-Luc Demarty, estimaient que, plutôt que de capituler face à Donald Trump, la présidente de l’exécutif communautaire, Ursula von der Leyen, aurait dû brandir la menace de taxer davantage les géants du numérique. L’arme s’est émoussée lundi soir.

Arnaud Leparmentier (San Francisco, correspondant), article publié dans Le Monde, 26 aout 2025

Le rapprochement entre Trump et la Big Tech sous le feu des critiques
Les grandes entreprises technologiques américaines se sont sensiblement rapprochées de Donald Trump depuis son retour au pouvoir. La proximité des leaders de la tech avec l'administration présidentielle suscite de nombreuses controverses.
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Les Dictateurs du futur, dessin de presse de Stéphane Peray, décembre 2018
 
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Evolution des revenus des GAFAM