La France : des milieux valorisés et protégés
THEME 2 :
SOCIETES ET ENVIRONNEMENTS : DES EQUILIBRES FRAGILES
Votre mission : A l'aide du corpus documentaire, vous devez présenter et caractériser un milieu français (son potentiel, sa mise en valeur, sa fragilité et sa protection)
La présentation sera sous 2 formes :
  • une présentation orale
  • une note de synthèse illustée
Pour vous aider à organiser votre présentation, voici une série de questions permettant de dégager les principales idées de votre corpus documentaire :

1) Identifiez et localisez à l’échelle du territoire français l’espace présenté dans votre corpus documentaire

2) Identifiez et définissez le milieu dominant présenté dans votre corpus documentaire.

3) Quels sont les atouts et les potentialités du territoire présenté ?

4) Quels aménagements ont été réalisés par l’homme pour valoriser ce territoire ?

5) Quels sont les risques et les contraintes qui pèsent sur ce territoire ?

6) Quelles mesures de protection ou de gestion ont été mise en œuvre pour préserver ce territoire ?

7) Quels sont les différents acteurs mobilisés dans la valorisation et la protection de ce territoire ?

Promouvoir le tourisme à Basse-Terre
Office de tourisme de Guadeloupe
 
Plantation sur l'île de Basse-Terre
Les terres volcaniques sont plus fertiles. La côte au vent (à l'est) est plus humide et moins abrupte qu la côte sous le vent (à l'ouest)
 
Un littoral menacé par le changement climatique
 
La foret tropicale humide (saut de la Lézarde, Guadeloupe)
La foret couvre 45% de la Guadeloupe
 
Valoriser le milieu pour le mettre en tourisme
La Soufrière, ou la "vieille dame" selon le surnom que lui a laissé la population locale, est l'un des sites guadeloupéens les plus visités (...) C'est le point culminant des Petites Antilles avec ses 1467 mètres d'altitude. Une petite route à partir de Saint-Claude vous conduira jusqu'au départ du chemin forestier qui mène à l'ancien, devenu inaccessible après le séisme de 2004 (éboulement d'une partie du Piton Tarade sur la route). De son sommet, appelé La Découverte, vous pouvez admirer l'un des plus beaux paysages des Antilles, avec au nord la chaine montagneuse de Basse-Terre, à l'est Grande-Terre et tout autour l'ensemble des îles et ilets encerclant la Guadeloupe.
Extrait du site internet de La Soufrière, 2019
Une nouvelle politique d'adaptation
En Guadeloupe, personne ne peut ignorer la réalité du changement climatique : presque à vue d’œil, le niveau de la mer monte et les plages reculent. Les projections prévoient une élévation moyenne des températures de 2°C à 4,3°C, et des modifications du contraste saisonnier des précipitations, probablement accompagnées de cyclones plus violents. Avec des conséquences importantes sur l'agriculture, sur la culture de la canne à sucre notamment, et sur le tourisme. La Région et l'Ademe se sont très vite mobilisées pour construire des stratégies d'adaptation. Première étape : l'amélioration de la connaissance des phénomènes sur l'archipel, et notamment des informations sur le climat. En parallèle, l'Ademe finance des études : sur une agriculture climato-résistante, par exemple, ou sur le coût des impacts littoraux en contexte de changement climatique. L'Ademe anime par ailleurs le réseau Adaptation au changement climatique en Guadeloupe, réunissant tous les acteurs concernés du monde économique, institutionnel ou associatif. Objectif : impulser une dynamique territoriale, basée sur le partage des expériences et des solutions mises en oeuvre. Dans ce cadre, des formations sont proposées, dont certaines seront mutualisées avec la Martinique et la Guyane.
Ademe (Agence française de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), Le Mag, juillet-août 2018
Les Antilles, une biodiversité exceptionnelle
La Guadeloupe et la Martinique figurent parmi les 25 "points chauds" de la biodiversité dans le monde qui, bien que ne couvrant que 1,4% de la surface des terres émergées, abritent 44% des espèces mondiales de pantes à fleurs et 35% des mammifères. Mais les pertes de diversité ont été 60 fois plus rapides dans les collectivités de l'outre-mer français qu'en métropole (disparition d'espèces de flore et de faune, mort des récifs coralliens, réduction des ressources halieutiques, destruction des paysages...), au point que les espèces de faunes et de flore y sont menacées, dans des proportions allant de 8 à 30%, d'extinction rapide. A cela s'ajoutent les conséquences d'un réchauffement climatique qui accentue gravement les menaces sur la biodiversité, auquel la Caraïbes n'échappe pas plus que les autres régions de la planète.
D'après J.P. Breton, "La protection du littoral au regard des spécificités du droit littoral et de sa mise en œuvre outre-mer", Revue juridique de l'environnement, mai 2012

Une nouvelle éruption imminente ?

Un frisson parcourt la Soufrière, depuis le lundi 12 novembre 2018 (…). On le sait : une éruption majeure peut se déclencher à tout moment. Face à cette menace, des scientifiques, de mieux en mieux armés en outils de détection de la moindre activité, veillent au grain et seront en temps utile, prévenir les populations du Sud Basse-Terre les plus exposées …à priori plusieurs semaines avant que le danger soit réel. C'est la tâche des acteurs de l’OVSG-IPGP, l'Observatoire volcanologique et sismologique de La Guadeloupe - institut de physique du globe de Paris. Le fait est que les fumerolles s'échappent des cheminées du sommet. Elles sont chimiques et potentiellement dangereuses …

Sur le bord du cratère, on peut distinguer des étendues de terres nues ; l’œuvre des agents toxiques (gaz carbonique et sulfure d'hydrogène), qui brûlent la végétation, toxiques pour les humains, particulièrement les enfants en bas âge. Faute d'information et de signalétique, le tout public peut se promener au sommet du volcan. Ils sont 200 000 à le faire, chaque année. Une fréquentation plus que problématique. L'intoxication dépend de l'orientation du vent, la dispersion des substances dangereuses et du bon sens des badauds.

Ronan Ponnet, « Soufrière : respecter un périmètre de sécurité ? », Guadeloupe première, 14 novembre 2018

Le Parc national de la Guadeloupe : une mise en valeur du milieu
Le Parc national de la Guadeloupe est composé de 21 communes, 15 communes ont une partie de leur territoire en cœur de parc, 16 ont adhéré à la charte.
Résultat de la volonté d'un certain nombre de naturalistes et de scientifiques désireux de protéger et de mettre en valeur les sites les plus prestigieux du massif forestier de la Basse-Terre, le Parc national de la Guadeloupe (...) assure aujourd'hui la préservation d'écosystèmes extremement diversifiés.
Les ilets et la barrière récifale abritent une faune corallienne d'un grand intérêt écologique. Autour de la baie du Grand Cul-de-Sac marin, les côtes présentent plusieurs formations littorales humides essentielles au maintien des équilibres naturels. La forêt tropicale de la Basse-Terre est l'une des mieux conservées des Petites Antilles. Véritable château d'eau, sa protection est primordiale pour le maintien de la qualité de vie des habitants. Sur le toit de l'île se développe une végétation robuste mais sensible. Ces milieux sont le refuge d'une faune rare.
Extrait du site internet du Parc national de la Guadeloupe, 2019
Le chlordécone : l'histoire d'un scandale
Original link
Le label "zéro chlordécone"
L’État a annoncé (...) son projet de lancer un label "zéro chlordécone" pour rassurer producteurs et consommateurs (...). Cet insecticide, considéré comme cancérogène et perturbateur endocrinien, a été utilisé pendant 20 ans aux Antilles (...). Cette molécule, du fait de sa persistance, est encore présente dans les sols et peut se retrouver dans certains aliments d'origine végétale ou animale (...). Un nouveau plan de lutte contre ce polluant s'étend de 2014 à 2020. Objectifs : protéger le consommateur et accompagner les professionnels (...). Mais une question fondamentale reste posée : comment se débarrasser des 300 tonnes de chlordécone qui ont été déversées en Martinique et en Guadeloupe pendant 20 ans? Si ce n'est attendre plusieurs dizaines d'années, voire plus, pour que les sols se dépolluent naturellement par lessivage.
Frédérique Schneider, "Vers un label zéro chlordécone en Martinique", La Croix, 12 avril 2018