1) Identifiez et localisez à l’échelle du territoire français l’espace présenté dans votre corpus documentaire
2) Identifiez et définissez le milieu dominant présenté dans votre corpus documentaire.
3) Quels sont les atouts et les potentialités du territoire présenté ?
4) Quels aménagements ont été réalisés par l’homme pour valoriser ce territoire ?
5) Quels sont les risques et les contraintes qui pèsent sur ce territoire ?
6) Quelles mesures de protection ou de gestion ont été mise en œuvre pour préserver ce territoire ?
7) Quels sont les différents acteurs mobilisés dans la valorisation et la protection de ce territoire ?
Des paysages ruraux issus de la révolution agricole bretonne
Après la 2nde guerre mondiale, La Bretagne est marquée par un retard et un déclin économique très important (…). Pour « sortir la Bretagne de l'ornière », il est nécessaire que l'Etat intervienne (…).
Le décollage économique passe obligatoirement par la transformation et la modernisation de l'agriculture (…) transformant en moins d'une génération la Bretagne en l'une des premières régions européennes de production agricole et d'industrie agroalimentaire, de plain-pied dans les marchés européens et internationaux.
Le paysage et l'environnement breton (…) portent de manière très visible les marques de ces nouvelles formes de productions agricoles et de transformations (…) : le bocage est (…) démantelé (…), un paysage de type agro-industriel est créé, caractérisé par de longs bâtiments abritant des porcheries ou des poulaillers, des silos et des usines d'aliments, des centrales laitières et des tours de séchage (…). Les conséquences environnementales des pratiques agricoles (usage d'engrais, épandage de lisier, suppression du bocage...) sont particulièrement importantes (qualité des eaux, eutrophisation des rivières ...) et finissent par marquer également le paysage1.
D’après Atlas des paysages-morbihan.fr, 2 019
1. Parallèlement, ce modèle d'agriculture productiviste, longtemps performant, est en crise depuis une vingtaine d'années virgule dans le contexte de la mondialisation
Les tensions liées aux élevages hors-sol géants
Landunvez s’enorgueillit de ses plages de sable doré, mais la commune a gardé sa vocation agricole. Et dans le bourg, les tensions autour d'un élevage industriel de porcs, une des plus grandes usines à cochons de la région sur le point de s'agrandir - encore - pour atteindre une production de 26 000 porcs par an.
Cette fois, les riverains se rebiffent. Les protestataires dénoncent une étude d'impact insuffisante mais leurs griefs tiennent en un mot : trop. Trop d'odeurs, trop de lisier (22 200 tonnes par an annoncées), trop d'algues vertes dans le port de plaisance, d’eaux marron non identifiées ruisselant vers la mer, de tracteurs et d'épandage d'azote dans une zone déjà en excédent structurel d'ammoniac, de poussières. Le tout à 200 mètres de l'école et à 1,5 kilomètre de la mer.
Martine Valo, Le Monde, 29 août 2016
Le porc sur la paille, un autre modèle pour la Bretagne
Les cochons de Pascal Pérot gr [éleveur dans les Côtes d’Armor] grandissent dans des bâtiments ouverts sur l'extérieur, sur de la paille. « Je ne voulais pas être montré du doigt comme pollueur et j'étais sensible à la notion de bien-être animal ». En France, 95% des porcs sont élevés sur caillebotis, un sol ajouré qui permet l'évacuation rapide de leurs déjections, le lisier. Epandu sur les terres de culture pour les fertiliser, ce dernier nourrit la critique du modèle d'élevage breton. Cet élevage intensif est à l'origine de la pollution des eaux et des marées d'algues vertes qui affectent le littoral (…). Polluant, ce modèle met aussi régulièrement des éleveurs dans la rue, lorsque le prix du porc ne leur permet plus de vivre de leur travail. C'est ce qui a conduit l'association bretonne Cohérence à réfléchir à un modèle alternatif et (…) à développer un cahier des charges pour un élevage de porc durable. Pour assurer la viabilité économique de ce modèle, l'association a cherché de nouveaux débouchés pour ses producteurs, dont une majorité propose sa viande en vente directe.
M. Perrier, Alternatives économiques, 20 juillet 2017