La France : des milieux valorisés et protégés
THEME 2 :
SOCIETES ET ENVIRONNEMENTS : DES EQUILIBRES FRAGILES
Votre mission : A l'aide du corpus documentaire, vous devez présenter et caractériser un milieu français (son potentiel, sa mise en valeur, sa fragilité et sa protection)
La présentation sera sous 2 formes :
  • une présentation orale
  • une note de synthèse illustée
Pour vous aider à organiser votre présentation, voici une série de questions permettant de dégager les principales idées de votre corpus documentaire :

1) Identifiez et localisez à l’échelle du territoire français l’espace présenté dans votre corpus documentaire

2) Identifiez et définissez le milieu dominant présenté dans votre corpus documentaire.

3) Quels sont les atouts et les potentialités du territoire présenté ?

4) Quels aménagements ont été réalisés par l’homme pour valoriser ce territoire ?

5) Quels sont les risques et les contraintes qui pèsent sur ce territoire ?

6) Quelles mesures de protection ou de gestion ont été mise en œuvre pour préserver ce territoire ?

7) Quels sont les différents acteurs mobilisés dans la valorisation et la protection de ce territoire ?

Au cœur des Alpes, le Mont Blanc: un massif accessiblr
 
Isola 2000 l'hier : principale station de ski du Mercantour
Malgré sa proximité avec la Méditerranée (50 km à vol d'oiseau), cette station dispose de bonnes conditions d'enneigement mais doit recourir jusqu'à 180 000 m3 de neige artificielle selon les années
 
Vaches pâturant à Valmorel (Savoie)
L'été, les pistes de ski redeviennent des pâturages. Elles accueillent également des touristes qui pratiquent des activités de plein air. Le milieu connaît donc plusieurs mises en valeur selon la saison, ce qui peut engendrer des conflits d'usage.
 
Le barrage du Chevril (Tigne, Savoie)
Sa réalisation a permis de produire de l'électricité mais a ennoyé un village et modifié l'apport en limons fertiles en aval.
 
Les richesses de la station Chamonix-Mont-Blanc
Situées au coeur des Alpes françaises, cette station de ski et de l'alpinisme mondialement connue expose sur les panneaux deux ajouts majeurs pour le tourisme : d'une part, la grande diversité de ses domaines skiables grâce à une neige abondante et des pentes soutenues ; d'autre part, la variété de la flore et la faune de la réserve naturelle des Aiguilles Rouges qui en font des atouts majeurs pour le développement du tourisme.
 

L'impact du changement climatique sur les Alpes
Cette année encore, il fait trop chaud et trop sec dans les Alpes. Des températures parfois proches de zéro au sommet du mont Blanc (4 810 mètres), des 35°C à Chamonix (1 000 m) et des montagnes qui partent en miettes s'en retrouvent défigurées et sont de plus en plus dangereuses (...). La dégradation du permafrost, c'est l'autre traduction dramatique, moins connue que la fonte des glaciers, du réchauffement climatique sur les hauts sommets (...). Depuis plus d'une quinzaine d'années, le permafrost se réchauffe et déstabilise les parois, qui se décrochent. Parfois, un simple rocher tue des alpinistes chevronnés. D'autres fois, des pans entiers de montagne se détachent, arrachant tout sur leur passage (...).
Le plus grand paravalanche d'Europe, celui du glacier de Taconnaz, a été renforcé pour retenir 2,5 millions de mètres cube de glace et de roches (...). Il faut voir la tête dépitée des estivants qui débarquent (pour combien de temps encore?) a grands frais à la mer de Glace et cherchent en vain le glacier, dont le cadavre repose enseveli sous la caillasse grise et sale (...). David Autheman, guide de haute-montagne, n'ignore pas que c'est à l'échelle de la planète que l'Homme a perturbé le climat au point de faire s'écrouler les montagnes. Mais comme quelques uns à Chamonix, il ne peut s'empêcher de penser qu'ici, avec les 550 000 camions qui empruntent chaque année le tunnel du Mont-Blanc, la vallée de l'Arve aussi polluée que le périphérique parisien, le centre-ville de Chamonix envahi par les énormes 4x4 et la surexploitation des montagnes, rien n'a été fait pour arranger les choses.
"Dans les Alpes, le réchauffement climatique fait dévisser les montagnes", Le Monde, 24 août 2018
L'impact écologique du tourisme
Chaque année, les Alpes reçoivent plus de 120 millions de touristes. On dénombre plus de 300 stations [sur l'ensemble du Massif alpin et pas seulement les Alpes françaises] de montagne, disposant de plus de 5 millions de lits : ceci impacte les écosystèmes d'altitude de façon d'autant plus grave que ces centres touristiques sont implantés le plus souvent dans les espaces les plus fragiles et les plus reculés.
Les sports d'hiver ont provoqué l'artificialisation d'environ 3 400 km2 de paysages sauvages de l'arc alpin, convertis en pistes de ski et équipés de plus de 10 000 remontées mécaniques. Sévèrement impactée par le changement climatique, "l'or blanc" suscite souvent, pour le maintien de son développement, des procédés qui ne sont pas durables (enneigement artificiel et consommation importante d'eau et d'énergie qui l'accompagne).
D'après le site WWF, "Les Alpes", 2016 WWF, wwf.fr, 2018
Les enjeux du tourisme alpin
On observe 2 principales réponses d'adaptation, souvent articulées :
  • A l'échelle de la station : réduire les impacts du changement climatique en profitant d'une amélioration du damage et d'une optimisation de la production de neige et de culture, pour assurer la viabilité de l'exploitation du domaine skiable.
  • A l'échelle du territoire : réduire la dépendance de la destination au tourisme de neige et renforcer l'attractivité du territoire via un élargissement de l'offre touristique, une diversification des pratiques, une valorisation des activités touristiques : VTT, randonnées (...), agritourisme, artisanat.
Lorsque l'on parte d'attractivité du territoire, le lien entre les 2 aspects se fait par la spécificité du territoire. Cette spécificité permet tout autant de valoriser les prestations touristiques que d'en permettre l'existence, tandis que la valorisation du territoire repose sur l'offre touristique.
Collectif, Impacts du changement climatique et adaptation en territoire de montagne, Projet AdaMont, Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture (IRSTEA), mai 2018
La Loi Montagne
Les territoires de montagne couvrent un tiers de la France et 15% de la population y vit. Destination phare en Europe pour la pratique des sports d'hiver, la montagne française a su également préserver ses paysages et ses activités agricoles et pastorales. Lieu de vie, de savoir-faire et de traditions, poumon économique pour le tourisme hivernal et dorénavant estival, la montagne présente de nombreux visages, souvent contrastés. Comme le littoral, il s'agit d'un territoire à enjeux et qui mérite un statut particulier pour trouver un bon équilibre entre développement et protection.
C'est pour répondre à cet objectif que la loi du 9 janvier 1985 relative au développement et à la protection de la montagne dite "loi montagne" complétée récemment par la loi du 28 décembre 2016 de modernisation, de développement et de protection des territoires de montagne, a inscrit dans la loi des principes d'équilibre, proches de ceux de la loi dite "littorale" de 1986.
[Parmi les 5 659 communes concernées en 2019], certaines sont également soumises aux dispositions d'urbanisme de la loi littoral. Il s'agit de communes de montagne riveraines des lacs de plus de 1 000 hectares ou situées en bord de mer.
Ministère de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales
Le Parc national du Mercantour : un acteur de la protection du Massif
 
Le massif du Mercantour : entre protection et valorisation