1) Identifiez et localisez à l’échelle du territoire français l’espace présenté dans votre corpus documentaire
2) Identifiez et définissez le milieu dominant présenté dans votre corpus documentaire.
3) Quels sont les atouts et les potentialités du territoire présenté ?
4) Quels aménagements ont été réalisés par l’homme pour valoriser ce territoire ?
5) Quels sont les risques et les contraintes qui pèsent sur ce territoire ?
6) Quelles mesures de protection ou de gestion ont été mise en œuvre pour préserver ce territoire ?
7) Quels sont les différents acteurs mobilisés dans la valorisation et la protection de ce territoire ?
Carole Filiu-Mouhali, « Au nom de la sauvegarde de l’emploi, la pollution aux “boues rouges” continue de sévir à Gardanne », Observatoire des multinationales, 9 janvier 2017.
Les Calanques : un territoire fragile et menacé
Du fait de son positionnement périurbain, le Parc national des Calanques subit de multiples pressions liées principalement aux pollutions et à la sur-fréquentation.
Les pressions qui s'exercent dans le Parc national des Calanques ont plusieurs origines :
La croissance de la fréquentation marine et terrestre
Avec près de deux millions de visiteurs sur terre et en mer par an, le Parc national des Calanques est l’un des lieux les plus visités de France. La sur-fréquentation se traduit par des dégradations visibles sur le milieu naturel : érosion du sol, régression de la Posidonie, jet d’ordures, piétinement sur la flore, dégradation des habitats naturels, réduction voire disparition de certaines espèces…
Une importante pollution des eaux de mer
En dépit des efforts importants de modernisation des stations d’épuration littorales, les rejets des agglomérations restent la principale source de pollution marine. Les fonds marins sont aussi le triste décor de déchets abandonnés.
Source : www.calanques-parcnational.fr
Suite à notre recours, la durée de la dérogation accordée en 2015 par le Préfet des Bouches-du-Rhône sur injonction du Premier Ministre à Alteo sera écourtée.
Le groupe Alteo est régulièrement pointé du doigt pour avoir déversé pendant plus de 50 ans des boues rouges dans la Méditerranée. Son usine d'alumine bénéficie depuis 1966 du droit de rejeter les résidus solides du traitement de la bauxite à une profondeur de 320 mètres dans un canyon marin au cœur du parc national des Calanques de Cassis. Quelques 20 millions de tonnes de boues rouges ont ainsi été déversées sur plus de 2 000 km2 de fonds marins.
En décembre 2015, alors que l’autorisation qui lui avait été accordée jusque-là arrivait à son terme, (jusqu’au 1er janvier 2016) le Préfet des Bouches-du-Rhône, sur injonction du Premier de Ministre renouvelait pour la troisième fois l’autorisation, cette fois pour 6 ans. Cela malgré l’opposition de la Ministre de l’Environnement.
Saisi par la LPO [Ligue de la Protection des Oiseaux], le Tribunal administratif de Marseille a, le 20 juillet 2018, réformé l’autorisation et enjoint au Préfet de produire une nouvelle étude d’impact. Ainsi, suivant les moyens soulevés par la LPO et d’autres associations, les juges ont :
Contrairement à ce que l’exploitant et le Préfet soutenait, le Tribunal a considéré qu’Alteo dispose des moyens techniques pour parvenir à respecter les valeurs limites d’émission imposées par la réglementation d’ici au 31 décembre 2019, à charge pour elle d’accélérer ses recherches si nécessaire.
A défaut de régularisation dans ce délai de 6 mois, le Tribunal annulera l’autorisation du 28 décembre 2015 délivrée à Alteo de rejeter les effluents résiduels liquides de son usine d’alumine de GARDANNE en mer.
Bien que la LPO aurait préféré une annulation pure et simple de l’autorisation délivrée à Alteo de rejeter ses effluents liquides industriels, ce jugement est une bonne nouvelle pour tous ceux qui considèrent que la mer Méditerranée n’est pas une poubelle, que les engagements internationaux de la France ont un sens y compris lorsqu’il s’agit d’environnement, et que la santé de nos concitoyens doit primer.
La société Altéo avait des dizaines d’années pour s’adapter. Les échéances de respect de la convention de Barcelone étaient connues. Le chantage à l’emploi après coup montre, si besoin était, que l’Etat, certaines collectivités et certains industriels n’ont toujours pas compris la nécessité d’intégrer les enjeux environnementaux en amont.
La LPO espère désormais qu’Alteo et l’Etat se conformeront à la décision du Tribunal et prendront toutes les mesures nécessaires pour mieux protéger l’environnement et la santé des personnes. En fonction des mesures réellement prises pour régulariser la situation, la LPO décidera d’un éventuel appel de cette décision ou non.
Source :https://www.lpo.fr