La France : des milieux valorisés et protégés
THEME 2 :
SOCIETES ET ENVIRONNEMENTS : DES EQUILIBRES FRAGILES
Votre mission : A l'aide du corpus documentaire, vous devez présenter et caractériser un milieu français (son potentiel, sa mise en valeur, sa fragilité et sa protection)
La présentation sera sous 2 formes :
  • une présentation orale
  • une note de synthèse illustée
Pour vous aider à organiser votre présentation, voici une série de questions permettant de dégager les principales idées de votre corpus documentaire :

1) Identifiez et localisez à l’échelle du territoire français l’espace présenté dans votre corpus documentaire

2) Identifiez et définissez le milieu dominant présenté dans votre corpus documentaire.

3) Quels sont les atouts et les potentialités du territoire présenté ?

4) Quels aménagements ont été réalisés par l’homme pour valoriser ce territoire ?

5) Quels sont les risques et les contraintes qui pèsent sur ce territoire ?

6) Quelles mesures de protection ou de gestion ont été mise en œuvre pour préserver ce territoire ?

7) Quels sont les différents acteurs mobilisés dans la valorisation et la protection de ce territoire ?


Un scandale dénoncé à l’échelle nationale
« Le 2 septembre 2016, l’émission Thalassa sur France 3 diffuse un reportage sur le déversement des boues rouges en Méditerranée. La ministre de l’Écologie Ségolène Royal, qui s’était déjà opposée en décembre 2015 au Premier ministre Manuel Valls sur l’autorisation donnée à Alteo de poursuivre ses rejets liquides en mer, s’interroge : “Le jour où [ces rejets seront] interdits, on dira : ‘Mais comment a-t-on pu autoriser ça et renouveler cette autorisation ?’ C’est inadmissible.” En réponse, Manuel Valls juge que la décision de poursuivre l’activité d’Alteo permet “à l’activité économique et à des milliers d’emplois d’être préservés.” En plus des 400 salariés de l’usine, Alteo ferait travailler environ 300 personnes via la sous- traitance. […]
Les craintes sur l’avenir économique d’Alteo et le chantage à l’emploi brandi au plus haut niveau de l’État inquiètent les voix critiquant l’usine. En 2021, les dérogations permettant à l’industriel de rejeter ses déchets liquides en mer et de stocker les boues rouges à Mange-Garri prendront fin. Malgré un soutien politique national et local, ils redoutent de voir Alteo plier bagage et laisser derrière lui plus d’un siècle de pollution. »
Carole Filiu-Mouhali, « Au nom de la sauvegarde de l’emploi, la pollution aux “boues rouges” continue de sévir à Gardanne », Observatoire des multinationales, 9 janvier 2017.
Les poussières rouges de bauxite à Gardanne
De 1906 à 1966, les boues rouges sont stockées à deux kilomètres de l’usine, à Bouc-Bel-Air. L’espace de stockage n’est plus utilisé entre 1967 et 2007 où l’industrie rejette tous ses déchets en Méditerranée. Il l’est à nouveau lorsque l’usine obtient un arrêté préfectoral d’exploitation pour 14 ans. Depuis 2016, Alteo ne rejette plus en mer que des résidus liquides, et les déchets solides sont entreposés à Bouc-Bel-Air, sur le site de Mange-Garri. Les riverains se plaignent des poussières qui envahissent l’environnement et les maisons.
 
Boues Rouges, la mer empoisonnée (reportage complet)
Reportage de Sophie Bontemps et Nedjima Berder, diffusé dans l'émission Thalassa le 2 septembre 2016
Visionné en priorité de 0'56 à 2'58
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Le territoire régional concerné par les rejets de boues rouges
 
Le Parc national des Calanques (créé en 2012)
Avec ses falaises calcaires tombant dans la Méditerranée, le paysage des calanques est apprécié des touristes et des citadins de l’aire métropolitaine marseillaise.
 
Le Parc naturel national des Calanques
 
Manifestations contre les boues rouges
Suite aux recours déposés par des particuliers et des associations, le tribunal administratif de Marseille a demandé en juin 2018 à ce que les rejets en mer soient stoppés d’ici fin 2019 (et non 2021) et que soit menée une nouvelle étude d’impact des rejets liquides en mer et solides à terre.
 

Les Calanques : un territoire fragile et menacé

Du fait de son positionnement périurbain, le Parc national des Calanques subit de multiples pressions liées principalement aux pollutions et à la sur-fréquentation.

Les pressions qui s'exercent dans le Parc national des Calanques ont plusieurs origines :

La croissance de la fréquentation marine et terrestre

Avec près de deux millions de visiteurs sur terre et en mer par an, le Parc national des Calanques est l’un des lieux les plus visités de France. La sur-fréquentation se traduit par des dégradations visibles sur le milieu naturel : érosion du sol, régression de la Posidonie, jet d’ordures, piétinement sur la flore, dégradation des habitats naturels, réduction voire disparition de certaines espèces…

Une importante pollution des eaux de mer

En dépit des efforts importants de modernisation des stations d’épuration littorales, les rejets des agglomérations restent la principale source de pollution marine. Les fonds marins sont aussi le triste décor de déchets abandonnés.

Source : www.calanques-parcnational.fr


Vers la fin du rejet des boues rouges dans la Méditerranée ?

Suite à notre recours, la durée de la dérogation accordée en 2015 par le Préfet des Bouches-du-Rhône sur injonction du Premier Ministre à Alteo sera écourtée.

50 ans de pollution par les boues rouges en Méditerranée

Le groupe Alteo est régulièrement pointé du doigt pour avoir déversé pendant plus de 50 ans des boues rouges dans la Méditerranée. Son usine d'alumine bénéficie depuis 1966 du droit de rejeter les résidus solides du traitement de la bauxite à une profondeur de 320 mètres dans un canyon marin au cœur du parc national des Calanques de Cassis. Quelques 20 millions de tonnes de boues rouges ont ainsi été déversées sur plus de 2 000 km2 de fonds marins.

Des autorisations sans cesse renouvelées

En décembre 2015, alors que l’autorisation qui lui avait été accordée jusque-là arrivait à son terme, (jusqu’au 1er janvier 2016) le Préfet des Bouches-du-Rhône, sur injonction du Premier de Ministre renouvelait pour la troisième fois l’autorisation, cette fois pour 6 ans. Cela malgré l’opposition de la Ministre de l’Environnement.

Une autorisation remise en cause

Saisi par la LPO [Ligue de la Protection des Oiseaux], le Tribunal administratif de Marseille a, le 20 juillet 2018, réformé l’autorisation et enjoint au Préfet de produire une nouvelle étude d’impact. Ainsi, suivant les moyens soulevés par la LPO et d’autres associations, les juges ont :

  • réformé l’autorisation donnée à Alteo le 28 décembre 2015 de déroger aux valeurs limites d’émission concernant 6 paramètres polluants (…) en ramenant le terme de cette autorisation du 31 décembre 2021 au 31 décembre 2019, en raison de l’existence d’incertitudes techniques résiduelles quant à l’impact environnemental et sanitaire à long terme des substances rejetées dans la mer Méditerranée et de la nécessité de mieux protéger, au plus tôt, l’environnement marin, auquel la dérogation portait une atteinte excessive.

Contrairement à ce que l’exploitant et le Préfet soutenait, le Tribunal a considéré qu’Alteo dispose des moyens techniques pour parvenir à respecter les valeurs limites d’émission imposées par la réglementation d’ici au 31 décembre 2019, à charge pour elle d’accélérer ses recherches si nécessaire.

  • imposé au Préfet de demander à Alteo la production d’une étude d’impact complétée comprenant une analyse des impacts sanitaires et environnementaux cumulés des rejets en mer et du stockage des boues rouges à terre (…) , puis, une fois l’étude produite,d’organiser une nouvelle enquête publique et d’adopter un arrêté préfectoral comprenant des prescriptions complémentaires, dans un délai de 6 mois à compter de la notification de sa décision.

A défaut de régularisation dans ce délai de 6 mois, le Tribunal annulera l’autorisation du 28 décembre 2015 délivrée à Alteo de rejeter les effluents résiduels liquides de son usine d’alumine de GARDANNE en mer.

Une victoire en demi-teinte

Bien que la LPO aurait préféré une annulation pure et simple de l’autorisation délivrée à Alteo de rejeter ses effluents liquides industriels, ce jugement est une bonne nouvelle pour tous ceux qui considèrent que la mer Méditerranée n’est pas une poubelle, que les engagements internationaux de la France ont un sens y compris lorsqu’il s’agit d’environnement, et que la santé de nos concitoyens doit primer.

La société Altéo avait des dizaines d’années pour s’adapter. Les échéances de respect de la convention de Barcelone étaient connues. Le chantage à l’emploi après coup montre, si besoin était, que l’Etat, certaines collectivités et certains industriels n’ont toujours pas compris la nécessité d’intégrer les enjeux environnementaux en amont.

La LPO espère désormais qu’Alteo et l’Etat se conformeront à la décision du Tribunal et prendront toutes les mesures nécessaires pour mieux protéger l’environnement et la santé des personnes. En fonction des mesures réellement prises pour régulariser la situation, la LPO décidera d’un éventuel appel de cette décision ou non.

Source :https://www.lpo.fr

Boues rouges dans les Calanques : rejets autorisés encore 5 mois.
Les associations de défense de l'environnement crient au scandale. La date butoir était le 31 décembre dernier pour se mettre en conformité avec les normes environnementales. La préfecture vient d'accorder un délai à l'usine...
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