1830-1848 L'Europe des révolutions
Travail préparatoire : Répondez aux questions suivantes :
1) Quelle est la situation politique du peuple étudié avant la poussée révolutionnaire?
2) Dans quel contexte s'inscrivent les événements?
3) Quelles sont les revendications du peuple ?
4) Quels sont les acteurs et les formes que prennent les événements ?
5) Quelles avancées sont acquises grâce à la poussée révolutionnaire ?
6) Quelle est la réaction des autorités face à cette poussée révolutionnaire?
Tâche finale : A partir de votre travail préparatoire, vous rédigerez en groupe un texte structuré dans lequel vous présenterez les causes, les formes et les conséquences de l'épisode révolutionnaire étudié.
Le travail est à déposer ou à réaliser directement sur l'application "mur collaboratif" située juste en dessous de ce fichier (il vous suffit de cliquer sur le + situé en-dessous de la colonne correspondant à votre sujet d'étude).
Une nation sans Etat
Nous sommes un peuple de 21 à 22 millions d'habitants désignés depuis un temps immémorial sous un même nom - celui du peuple italien contenu entre les limites naturelles les plus précises que Dieu ait jamais tracées, la mer et les montagnes les plus hautes d'Europe - parlant la même langue, ayant les mêmes croyances, les mêmes mœurs, les mêmes habitudes, fiers du plus glorieux passé politique, scientifique, artistique qui soit connu dans l'histoire européenne. Nous n'avons pas de drapeau, pas de nom politique, par de rang parmi les nations européennes. Nous n'avons pas d'e capitale, pas de Constitution, pas de marché commun. Nous sommes divisés en huit Etats indépendants. Il n'existe pas de liberté de presse, d'association, de parole, de pétitions collectives, d'éducation : rien/
Giuseppe Mazzini (1805-1872), "L'Italie, l'Autriche et le Pape" traduit et publié dans la Revue indépendante, 1845
Carte de l'Europe à la veille du Printemps des peuples de 1848
 
"A Naples : le meilleur des rois continuant à faire régner l'ordre dans ses Etats"
Caricature de Daumier de Ferdinand II roi de Sicile, parue dans Le Charivari, 1851, National Gallery of art, Washington DC
 
Affiche anonyme, signée "Un Italien" (au bas de l'image)., “La terrible nuit du 15 mai 1848 à Naples
Cette lithographie produite à Naples à l'été 1848 met en scène le souvenir des massacres de civils perpétrés par la royauté et l'armée des Bourbons lors de la journée du 15 mai 1848. Alors que les victimes ont été très tôt perçues par une grande partie de la société du Royaume des Deux-Siciles comme des martyrs de la révolution, l'image reprend les codes de l'iconographie du martyre politique (innocence et pureté morale des exécutés, pour la plupart des femmes et des enfants; diabolisation du roi Ferdinand II qui boit le sang de ses victimes dans le crâne de l'une d'entre elles; regard consterné de la religion qui assiste, impuissante, à la scène). L'épitaphe au bas de l'image célèbre la mémoire des victimes de ce massacre, dont les identités individuelles ne sont pas connues.
 
1848, une révolution manquée ?
L'Europe a été ébranlée dans ses derniers fondements. Vingt révolutions ont eu lieu. La France a brisé la monarchie bourgeoise. L'Allemagne a vu dix foyers d'insurrections ouverts à la fois sur son sol. Vienne a rugi des colères du peuple, l'empereur a fui, le pape a fui. Le drapeau qui porte écrit "Droit, Liberté, indépendance" a flotté, et tout cela est tombé. Pourquoi donc la réaction (1) triomphe-t-elle aujourd'hui? La cause est en nous, dans notre manque d'organisation (...), dans l'éparpillement de nos forces en une multitude de petits foyers, de groupes, de sectes, de coteries puissantes à dissoudre, impuissantes à fonder.
Giuseppe Mazzini, Foi et avenir, Bureaux du Nouveau Monde, 1850
(1) La répression menée par les conservateurs