Rompre avec l'apartheid
Les élections générales du 6 septembre 1989 ont de manière irrévocable placé notre pays sur la voie d'un changement drastique (…). Le gouvernement accordera la priorité au processus de négociation. Le but est une constitution nouvelle et juste qui permettra à tous les habitants de jouir à égalité des mêmes droits traitements et possibilités dans tous les domaines - constitutionnel, social et économique (…).
Sans contact ni coopération avec le reste du monde, nous ne pouvons promouvoir le bien-être et la sécurité de nos citoyens. Les récents développements de la politique internationale ont offert de nouvelles possibilités à l'Afrique du Sud. Des avancées importantes ont été réalisées entre autres dans nos contacts à l'étranger surtout là où ils étaient auparavant exclus à cause de considérations idéologiques. J'espère que cette tendance sera encouragée par le changement de climat en Afrique du Sud (...). L'année 1989 restera dans l'histoire comme celle de la mort du communisme stalinien. Ces développements entraîneront des conséquences imprévisibles en Europe mais elles seront aussi décisives pour l'Afrique (…).
Dans cette optique, M. Nelson Mandela pourrait tenir un rôle important. Le gouvernement a pris note de sa volonté de contribuer de manière constructive au processus politique pacifique en Afrique du Sud (…). Le gouvernement a pris la décision de libérer sans condition M. Mandela.
Discours du président Frédérik de Klerk devant le Parlement sud-africain, 2 février 1990