OBJET DE TRAVAIL CONCLUSIF
Le Moyen-orient : conflits régionaux et tentatives de paix impliquant des acteurs internationaux (étatiques et non étatiques)
THEME 3:
FAIRE LA GUERRE, FAIRE LA PAIX
Jalon 1 : Du conflit israélo-arabe au conflit israélo-palestinien : les tentatives de résolution, de la création de l’État d’Israël à nos jours
Jalon 2 : Les deux guerres du Golfe (1991 et 2003) et leurs prolongements : d’une guerre interétatique à un conflit asymétrique

Les accords d'Oslo dans leur contexte historique

[En 1987, l'insurrection de] l'Intifada consiste pour les jeunes Palestiniens à harceler quotidiennement les troupes d'occupation israéliennes, à coups de pierres (…). Elle fait l'objet d'une répression meurtrière (fin 1988 : 340 morts ,7 000 blessés ,26 000 arrestations). Mais parallèlement, l’OLP, qui bénéficie auprès de l'opinion internationale de l'impact des images de l'Intifada et qui tire les bénéfices politiques de sa reconnaissance d'Israël (1988), devient un partenaire incontournable (…) pour la résolution du conflit : Les États-Unis sont prêts à dialoguer avec l’OLP à condition que celle-ci renonce au terrorisme. Du côté palestinien, l'OLP doit compter avec les mouvements islamistes (Hamas) qui visent à la destruction de l'Etat d'Israël (…). Il faut le bouleversement des équilibres mondiaux [l'effondrement de l'URSS], pour que, après la Première Guerre du Golfe et une fois l'hégémonie mondiale des États-Unis établie, un nouveau tournant soit pris (…). [En Israël], l'arrivée du leader travailliste, Yitzhak Rabin au pouvoir (1992) débloque la situation : le financement de la colonisation des territoires est réduit, la loi interdisant aux Israéliens d'entrer en contact avec l’OLP est abrogée.

Alexandre Defay, Géopolitique du Proche-Orient, PUF, 2 016

De l'intifada à l'offensive diplomatique de l'OLP

Le 9 décembre 1987, un camion israélien percute un taxi palestinien dans la bande de Gaza et fait quatre morts. La rumeur se répand qu'il s'agirait en fait d'un attentat perpétré par des colons israéliens. Des émeutes populaires éclatent dans les jours suivants et se propagent à la Cisjordanie. C'est le début de l'Intifada (soulèvement) ou encore de la "guerre des pierres". Les insurgés se font connaître par des jets de pierres contre la présence israéliennes (...).
L'intifada s'organise autour de comités populaires, professionnels ou locaux chargés de mettre en oeuvre les [actions] : grèves, boycott des marchandises israéliennes, refus de payer les taxes israéliennes. Le soulèvement fait en moyenne un mort palestinien par jour. Environ 15 000 Arabes sont emprisonnés (...). Le 22 décembre 1987, la résolution 605 du Conseil de sécurité (...) déplore "les politiques et pratiques d'Israël qui violent les droits du peuple palestinien dans les territoires occupés". Alors que l'image d'Israël est ternie par le soulèvement palestinien, l'OLP déclenche une formidable offensive diplomatique (...).
L'intifada rehausse le prestige de l'OLP dans le monde arabe (...). L'organisation redevient un interlocuteur privilégié des régimes en place. Bénéficiant donc d'un fort soutien régional, Arafat décide de mettre en oeuvre sa politique de modération. Le 14 septembre 1988, devant le Parlement européen, il réitère son engagement à ne pas avoir recours au terrorisme et son acceptation de la légalité internationale. C'est une reconnaissance implicite des résolutions onusiennes. Il affirme être prêt à une coexistence avec Israël.
Vincent Cloarec et Henri Laurens, Le Moyen-Orient au XXème siècle, Armand Colin, 2000
Histoire d'un conflit
Retour sur les temps forts du conflit israélo-palestinien.
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Les dates-clé d'Israël : 1947-1998
Les services de L'Express
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les accords d'Oslo
Signé entre Yasser Arafat et Yitzhak Rabin , les accords d'oslo conduisent à une reconnaissance mutuelle entre Israël et l'OLP.une autorité palestinienne dirigé par Yasser Arafat est crée , Israël garde le contrôle du reste de la Cisjordanie où réside de nombreux colons .

 
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« La terre contre la paix »

Le gouvernement de l'Etat d'Israël et l'équipe de l’OLP (…) représentant le peuple palestinien, sont convenus qu'il est temps de mettre fin à des décennies d'affrontements et de conflits, de reconnaître leurs droits légitimes et politiques mutuels, et de s'efforcer de vivre dans un climat de coexistence pacifique, de respect et de sécurité mutuelle, afin de parvenir à un règlement de la paix juste, durable et globale ainsi qu’à une réconciliation historique par le biais du processus politique convenu (…).

Art. 1. Les négociations israélo-palestiniennes menées dans le cadre de l'actuel processus de paix au Moyen-Orient ont pour objet notamment d'établir une autorité palestinienne intérimaire autonome, le Conseil élu, pour les Palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza, pour une période transitoire n'excédant pas cinq ans, en vue d'un règlement permanent fondé sur les résolutions 242 (1967) et 338 (1973) du Conseil de sécurité (…)

Art. 14. Israël se retirera de la bande de Gaza et de la région de Jéricho, selon les modalités prévues dans le protocole.

Extraits des accords d'Oslo, 1993

« L'OLP reconnaît le droit de l'État d'Israël à vivre en paix et dans la sécurité […]. L'OLP s'engage dans le processus de paix du Proche-Orient et dans une résolution pacifique du conflit entre les deux parties et déclare que toutes les questions en suspens liées au statut permanent seront résolues par la négociation. »
Lettre de Yasser Arafat au Premier ministre israélien Yitzhak Rabin, le 9 septembre 1993.
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Israël-Palestine : comprendre le conflit par les cartes
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« L'État de Palestine […] condamne la menace de l'usage de la force, de la violence et du terrorisme, de même qu'il regrette leur utilisation contre son intégrité territoriale ou celle d'autres États. Ceci, sans contester son droit naturel à défendre son territoire et son indépendance. »
Déclaration d'indépendance de l'État de Palestine, 15 novembre 1988

« Le mouvement de la Résistance islamique, un mouvement palestinien spécifique qui fait allégeance à Dieu, fait de l'Islam sa règle de vie et œuvre à implanter l'étendard de Dieu sur toute parcelle de la Palestine. »
Charte du Hamas, 1988.

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La difficile réconciliation israélo-palestinienne
Dessin de Chappatte paru dans Le Temps, en 1993

A la suite des Accords d'Oslo, Yitzhak Rabin et Yasser Arafat deviennent la cible des extrémistes de chaque bord. Le Hamas conteste l'autorité de l'OLP, tandis qu'en 1995, le premier ministre israélien est assassiné par un ultranationaliste israélien