OBJET DE TRAVAIL CONCLUSIF
Le Moyen-orient : conflits régionaux et tentatives de paix impliquant des acteurs internationaux (étatiques et non étatiques)
THEME 3:
FAIRE LA GUERRE, FAIRE LA PAIX
Jalon 1 : Du conflit israélo-arabe au conflit israélo-palestinien : les tentatives de résolution, de la création de l’État d’Israël à nos jours
Jalon 2 : Les deux guerres du Golfe (1991 et 2003) et leurs prolongements : d’une guerre interétatique à un conflit asymétrique
La guerre des six jours
 
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Après la guerre des six jours
La victoire d'Israël à l'issue de la guerre des six-jours lui donne des atouts stratégiques : le plateau du Golan syrien et le Sinaï égyptien sont occupés .Jérusalem Est est annexé .La bande de gaza et la Cisjordanie sont elles aussi occupées.
 
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Guerre de juin 1967 ou guerre des six Jours
Les clés du Moyen-Orient est un site d’information sur l’histoire et l’actualité du Moyen-Orient. Selon la ligne éditoriale du site : « Comment (...)
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La guerre du Kippour
Octobre 1973 marque une des ruptures les plus importantes de notre histoire contemporaine. Une période de crise économique de longue durée est ouverte par un évènement politique et militaire retentissant : la guerre du kippour - qui est aussi la guerre du Ramadan. L'avenir du monde en dépend.
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Une situation bloquée

Henry Kissinger était secrétaire d'État (Ministre des Affaires étrangères) américain de 1973 à 1977.

Le symbole de l'impasse était la résolution 242 (…). Elle évoquait le droit pour tous les États de la région à « une paix juste et durable » à l'intérieur de « frontières sûres et reconnues », mais ne définissait aucun des adjectifs (…). Ceux des dirigeants arabes qui acceptaient de négocier estimaient qu'elle exigeait le retrait total d'Israël sur ses frontières antérieures à juin 1967. Israël considérait qu'aucune de ses frontières d'avant-guerre n'était sure ; il exigeait de conserver une partie des territoires occupés de chacun de ses voisins. Pour être doublement certain de sauvegarder ses intérêts, il posa une exigence aussi raisonnable en apparence qu'elle était irréalisable : que les États arabes négocient directement avec lui. En d'autres termes, Israël demandait sa reconnaissance avant toute négociation. A leur tour, les Arabes exigèrent qu'on acceptât leurs revendications territoriales avant de passer au plan diplomatique. Aucun dirigeant arabe, tout modéré fût-il, ne pouvait espérer survivre s'il acceptait les exigences d'Israël, dans le climat d'humiliation, d'extrémisme et d'influence soviétique de l'époque. Aucun Premier ministre israélien ne serait resté au pouvoir un jour de plus s’il avait renoncé aux territoires occupés pour pouvoir engager les négociations. Israël se bercer dans l'illusion qu'il pourrait à la fois garder ces territoires et obtenir la paix. Ses adversaires arabes caressaient la chimère inverse qu'ils pourraient regagner leurs territoires sans offrir la paix.

Henry Kissinger, Les années orageuses, vol. 1, 1982

La résolution 242 du Conseil de sécurité de l'ONU au lendemain de la guerre des Six Jours

Au lendemain de la guerre des Six Jours, les armées arabes ont subi des défaites spectaculaires.

Le Conseil de sécurité, exprimant l'inquiétude que continue de lui causer la grave situation au Moyen-Orient ;

Soulignant l’inadmissibilité de l'acquisition de territoires par la guerre et la nécessité d’œuvrer pour une paix juste et durable permettant à chaque Etat de la région de vivre en sécurité ; (…)

1. Affirme que l'accomplissement des principes de la Charte exige l'instauration d'une paix durable au Moyen-Orient qui devrait comprendre l'application des 2 principes suivants :

- Retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés lors du récent conflit ;

- Cessation de toute assertion de belligérance ou de tous états de belligérance et respect et reconnaissance de la souveraineté, de l'intégrité territoriale et de l'indépendance politique de chaque Etat de la région et leur droit de vivre en paix à l'intérieur de frontières sûres et reconnues à l'abri de menaces ou d'actes de force.

2. Affirme en outre la nécessité :

- De garantir la liberté de navigation sur les voies d'eau internationales de la région ;

- De réaliser un juste règlement du problème des réfugiés ;

- De garantir l'inviolabilité territoriale et l'indépendance politique de chaque Etat de la région par des mesures comprenant la création de zones démilitarisées.

Résolution 242 du Conseil de sécurité de l'ONU, 22 novembre 1967

Discours d'Anouar el-Sadate (président égyptien)

Vous voulez vivre avec nous dans cette partie du monde et je vous le dis en toute sincérité : nous vous accueillerons avec plaisir parmi nous, en sûreté et en sécurité. Ce point en lui-même constitue un tournant historique et décisif, car nous avions coutume de vous rejeter et nous avions nos raisons […]. Je vous le dis, en vérité, que la paix ne sera réelle que si elle est fondée sur la justice et non sur l'occupation des terres d'autrui. Il n'est pas admissible que vous demandiez pour vous même ce que vous refusez aux autres. Franchement, dans l'esprit qui m'a poussé à venir aujourd'hui chez vous, je vous dis : vous devez abandonner une fois pour toute vos rêves de conquête. […] Il y a de la terre arabe qu'Israël a occupée et qu'il continue à occuper par la force des armes. Nous insistons sur un retrait complet de ce territoire arabe, y compris Jérusalem arabe, Jérusalem où je suis venu comme dans une cité de paix, la cité qui a été et qui sera toujours l'incarnation vivante de la coexistence entre les fidèles des trois religions. […] Si vous avez trouvé la justification légale et morale de l'établissement d'une patrie nationale sur un territoire qui n'était pas le vôtre, alors il vaut mieux que vous compreniez la détermination du peuple palestinien à établir son propre État, une fois de plus, dans sa patrie.
Anouar el-Sadate, extrait du discours prononcé devant la Knesset (Parlement israélien), à Jérusalem, le 20 novembre 1977.
« La lutte armée est la seule voie menant à la libération de la Palestine. […] Le partage de la Palestine de 1947 et l'établissement d'Israël sont entièrement illégaux. »
Charte de l'OLP, 1968, déclarée caduque par Yasser Arafat en 1989.
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Les accords de Camp David (1978), la fin du conflit interétatique

Carter (1) a été l'architecte des accords de Camp David qui ont jeté les bases du traité de paix. Mais ces accords prévoyaient une "pleine autonomie" pour les habitants des Territoires occupés, avec un retrait des forces civiles et militaires israéliennes de la Cisjordanie et de Gaza, ainsi que la reconnaissance du peuple palestinien en tant qu'entité politique distincte, avec le droit de décider de son avenir, étape capitale de la création d'un Etat palestinien. Carter pensait qu'il avait la promesse de Begin (2) de geler la création de colonies pendant les négociations (...) auxquelles les Palestiniens devaient participer sur un pied d'égalité. Au lieu de quoi, selon Carter, Begin "a manoeuvré ou délibérément violé sa promesse". Dans une brève autocritique, Carter écrit (3) : "Peut-être la plis grave erreur de Camp DAvid a-t-elle été de ne pas mettre noir sur blanc la promesse de Begin de geler la colonisation".
Patrick Seale, "La passion selon Jimmy Carter", Jeune Afrique, 13 février 2007
(1) Carter est président des Etats-Unis de 1977 à 1981
(2) Menahim Begin est 1er ministre israélien de 1977 à 1983
(3) En 2007, Jimmy Carter a publié Palestine : la paix, pas l'apartheid