Les investissements chinois en Afrique
THEME 2 : UNE DIVERSIFICATION DES ESPACES ET DES ACTEURS DE LA PRODUCTION

G3 : DIversité et mutations des espaces productifs à l'échelle mondiale
Objectif : Construire une carte mentale permettant de comprendre les enjeux liés aux investissements chinois sur le continent africain.
A l'aide des corpus documentaires suivants et des vidéos travaillées en amont (et accessibles dans l'onglet Boite à outils), identifiez les informations permettant de caractériser les formes, les acteurs et les enjeux liés aux investissements chinois en Afrique.
Coup de pouce : Si besoin des questions d'analyse sont présentes en haut du corpus documentaire pour vous guider dans la sélection des informations.

Ces informations vous permettront ensuite de construire votre carte mentale de synthèse (pour vous aider un exemple d'ébauche de carte mentale se trouve dans la boite à outils).

Chaque membre du groupe travaille sur un des 5 corpus proposés.

Conseil : N'oubliez pas de travailler la question selon différents angles d'analyse (du point de vue de la Chine mais aussi du point de vue des pays africains)
Questions coup de pouce :
1) Quelles sont les principales destinations (pays) des investissements chinois en Afrique ?
2) Comment s'explique la forte croissance du commerce sino-africain et des investissements en Afrique au début des années 2000 ?
3) Quelle est l'évolution récente des investissements chinois en Afrique ? Comment pouvez-vous l'expliquer ?
3) Relevez les secteurs où les investissements chinois sont les plus massifs.
4) Dans quels types d'espaces (territoires) se concentrent particulièrement les investissements chinois ?
5) Comment la présence chinoise se traduit-elle dans les paysages ?
6) Quels sont les aspects positifs de la présence chinoise ?
7) Expliquez les principales critiques soulevées par les investissements chinois en Afrique.
Le regard de Glez sur les 50 milliards de dollars promis à l'Afrique par la Chine
C'est l'annonce principale de Xi Jinping devant une cinquantaine de dirigeants africains au sommet Chine-Afrique de Pékin : des financements sur trois ans dans l'industrie, l'agriculture ou les infrastructures. Les relations Chine-Afrique connaissent leur « meilleure période de l'histoire », assure le président chinois. De nombreuses voix dénoncent une stratégie visant à s'accaparer les richesses du continent. Sous le regard de Glez de la rédaction Mandenkan / Fulfulde de RFI à Dakar.
 
Vers où se dirigent les 4% d'IDE chinois consacrés à l'Afrique ?
 
La construction de parcs industriels
Sur le modèle des zones économiques spéciales en Chine, de nombreux parcs industriels sont construits par les Chinois. Ils sont particulièrement nombreux dans l’Est de l’Afrique, à proximité du port de Djibouti d’où sont ensuite exportés les produits fabriqués. Ces zones fonctionnent sur un principe de zone franche : ils bénéficient d’allègements fiscaux, douaniers et réglementaires pour attirer les investisseurs. En 2018, l’Afrique compte 20 parcs industriels construits par les entreprises chinoises, sur le modèle du parc d'Awassa (Éthiopie).
 

45 milliards d’euros : “En matière de prêts à l’Afrique, la Chine reste indétrônable”

Jeudi 5 septembre, lors du sommet sino-africain qui se tient à Pékin, le président chinois, Xi Jinping, a promis de nouveaux financements à destination des pays du continent. Cette annonce d’une coopération approfondie vise à asseoir le statut de la Chine comme “partenaire privilégié du Sud global”.
Les diplomates chinois et les représentants de plus de cinquante pays africains se réunissent pendant trois jours à Pékin pour la neuvième édition du sommet dont le but est de resserrer les liens commerciaux entre le continent et l’empire du Milieu. Dans l’enceinte du Palais de l’Assemblée du peuple, Xi Jinping a annoncé 360 milliards de yuans de financement sur trois ans à destination des partenaires africains. Cette enveloppe importante, équivalente à plus de 45 milliards d’euros, doit permettre de réaliser des dizaines de projets d’infrastructures.

“Ensemble, nous avons construit des routes, des chemins de fer, des écoles, des hôpitaux, des sites industriels et des zones économiques. Ces chantiers ont changé la vie et le destin de nombreuses personnes”, a déclaré Xi, cité par l’agence de presse officielle Xinhua News Agency.

“Partenaire privilégié du Sud global”

“Cette année, avec le forum, la question était de savoir quelle tournure allaient prendre [les relations entre la Chine et l’Afrique]. En effet, Pékin, qui a longtemps été la principale puissance économique étrangère en Afrique, a réajusté ses liens économiques avec le continent, tandis que d’autres grandes puissances redoublent d’efforts pour s’implanter en Afrique”, note le site de la chaîne américaine CNN.
De fait, The Economist ne s’attendait pas à de tels montants, plutôt enclin à évoquer une conjoncture marquée par “le ralentissement de l’économie chinoise et les gouvernements africains qui se serrent la ceinture”. Néanmoins, les experts interrogés par l’hebdomadaire britannique ne s’y trompaient pas : “En matière de prêts à l’Afrique subsaharienne, la Chine reste indétrônable.”
La moitié de ces financements seront octroyés sous la forme de crédits, notamment par les banques publiques chinoises. Xi Jinping a par ailleurs promis la création d’au moins un million d’emplois et un approfondissement de la coopération militaire avec la formation de 6 000 soldats et 1 000 policiers.

“[Xi Jinping] veut positionner Pékin comme le partenaire privilégié du Sud global en matière de développement”, conclut le site de la chaîne qatarie Al-Jazeera.

Avec 167,8 milliards de dollars (151,2 milliards d’euros) en échanges bilatéraux au premier semestre, selon les médias officiels chinois, la Chine demeure le premier partenaire commercial du continent.

Courrier international, article publié le 4 septembre 2024