Ce dessin était une réponse à un article de journal qui dénonçait le racisme des équipes chinoises envers les travailleurs kényans en charge de la construction d’un chemin de fer. Le dessinateur a voulu dénoncer la mainmise de la Chine dans son pays
Le sommet Chine-Afrique, “une occasion pour repenser l’avenir du partenariat”
“Se donner la main pour faire avancer la modernisation et construire une communauté sino-africaine de haut niveau avec un avenir commun” : cette année, le thème du sommet, un peu filandreux, semble indiquer la volonté de renforcer les relations sino-africaines et d’explorer de nouvelles voies de collaboration, veut croire la presse africaine.
Mais derrière cette thématique flottante, le Focac est un instrument d’une redoutable efficacité. ISS Africa rappelle ainsi que ses mécanismes institutionnels auraient permis “la réalisation de projets à hauteur de 155 milliards de dollars [140,35 milliards d’euros] en octobre 2021, sur un total de 191 milliards de prêts accordés entre 2006 et 2021”.
Historiquement, le Focac a donné lieu à des engagements financiers notables : le sommet de 2021 a débouché sur une promesse de 40 milliards de dollars [36,22 milliards d’euros] couvrant les infrastructures, l’agriculture et l’industrie manufacturière, souligne de son côté le Daily Maverick.
Un raout diplomatico-économique
La presse africaine s’attarde également sur l’empressement avec lequel de nombreux chefs d’État ont fait le déplacement.
Le Nigeria avec le président Bola Tinubu, le Rwanda avec le président Paul Kagame, le Congo avec le président Denis Sassou-Nguesso, la République démocratique du Congo avec le président Félix Tshisekedi, le Tchad avec Mahamat Idriss Déby, le Sénégal avec le président Bassirou Diomaye Faye, la Guinée avec Mamadi Doumbouya… Autant de pays dont les chefs d’État seront présents, en plus de délégations ministérielles et de chefs d’entreprise.
“Une coopération mutuellement bénéfique”
Une façon d’appeler à mieux équilibrer les relations entre la Chine et l’Afrique de façon qu’elles profitent à tous les partenaires, et que les accords bilatéraux soient “clairement alignés sur les objectifs de développement du continent”. Et non plus sur les seuls intérêts chinois.
Dans cette optique, la Chine essaie de renforcer ses liens avec les pays dits du Sud global, “considérant ces relations non seulement comme des opportunités économiques, mais aussi comme des éléments cruciaux d’une force politique mondiale émergente”, commente la revue internationale.
Courrier international, article publié le 4 septembre 2024