la mer Méditerranée
THEME 3 : DES MOBILITES GENERALISEES

Chapitre 5 : Des mobilités généralisées à l'échelle mondiale : migrations internationales et mobilités touristiques
Problématique de l'étude de cas : Quels sont les types de mobilités qui traversent le bassin méditerranéen ?
A l'aide des documents proposés, répondez aux questions suivantes (en complétant le tableau de la 1ère page de votre fiche élève) :
1) Identifiez le type de mobilités auquel correspond votre sujet :
  • mobilité économique
  • mobilité culturelle
  • mobilité touristique
2) Identifiez les espaces et territoires concernés par votre sujet.
3) Identifiez les différents types d'acteurs impliqués.
4) Pour chaque type d'acteurs identifiés à la question précédente, relevez leurs actions et les motivations de ces dernières.
5) Identifiez les enjeux des mobilités pour les pays de départ ; les pays de transit (cette catégorie n'est pas présente dans tous les groupes) et pour les pays d'accueil


En vous appuyant sur vos réponses, complétez le schéma fléché de la page 2 de votre fiche élève)
Lors de la prochaine séance, 2 élèves viendront présenter à l'oral le travail du groupe
Les distances dans le bassin méditerranéen
 
Ceuta : une enclave espagnole au Maroc
 
Crise migratoire Maroc/Espagne : retour au calme à Ceuta, tensions entre Rabat et Madrid (mai 2021)
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L'Espagne va surélever les clôtures frontalières à Ceuta, son enclave au Maroc
Confrontée à une forte pression migratoire, l'Espagne augmentera d'ici à la mi-avril 2019 la hauteur des doubles clôtures frontalières qui séparent le Maroc de son enclave de Ceuta, a annoncé le ministère espagnol de l'Intérieur le 23 février. Ce dernier a aussi indiqué que les barbelés seraient remplacés par du matériel non blessant.
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600 migrants franchissent la frontière de Ceuta
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La barrière migratoire de Ceuta
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Un regard critique sur la politique européenne
Dessin du dessinateur de presse Chapatte, paru dans le journal suisse Le Temps, 2015
 

Témoignages de migrants

Aujourd’hui, Alessio Marie a la main bandée. « Je me suis blessé à cause du grillage et je saignais beaucoup. La Croix-Rouge m’a emmené à l’hôpital, raconte le jeune homme. Le voyage a été extrêmement dur, nous avons passé beaucoup de temps dans la forêt marocaine. Pour les femmes, c’est encore pire, la plupart restent en Algérie ou au Maroc, très peu arrivent à Ceuta. »
Quelques jeunes, logés eux aussi au Ceti (en français : le Centre de séjour temporaire pour immigrés), sont venus à pied jusqu’à la plage du Chorrillo, à la frontière du Tarajal, là où l’on a retrouvé les corps des noyés. Les responsables disposent sur le sable quinze photos. Cinq sont accompagnées d’un point d’interrogation, pour ceux qui n’ont pu être identifiés. « Nous voulons provoquer une prise de conscience, on criminalise trop les immigrés à Ceuta, ils sont rejetés », plaide Mohamed Faitah, le porte-parole de l’association. L’ambiance est lourde, l’émotion palpable.
Certes, le Ceti est surchargé : il héberge actuellement 566 personnes, alors qu’il ne peut en théorie en accueillir que 512. Et les contrôles policiers ont été dernièrement renforcés. Mais on ne constate chez les locaux que très peu de manifestations de racisme ou de rejet. Il faut dire que plus de 50 % de la population est arabe. « Nous avons plutôt mal vécu le traitement infligé par la Garde civile aux clandestins, confirme Mercedes, native de Ceuta. La Croix-Rouge espagnole, dont les bureaux sont à quelques centaines de mètres du port, reflète d’ailleurs bien le multiculturalisme de la ville. Les volontaires sont indifféremment chrétiens, musulmans, juifs, blancs, arabes ou noirs. » « Pour nous, l’immigration n’est pas un problème. On nous parle de pression migratoire, mais on oublie l’essentiel : ce sont des êtres humains qui cherchent une vie meilleure », s’indigne Germinal Castilló, professeur de français et porte-parole de l’organisation humanitaire.
Aller sans retour
Doucoure est malien. Il a fui la guerre de son pays pour essayer de gagner de l’argent en Europe et aider sa femme et ses trois enfants. Il est arrivé à Ceuta le 19 février, sur un Zodiac avec huit autres passagers. Rencontré sur la plage où il se prend en photo avec son ami Ibrahim, grâce à un portable « donné au Ceti », il affiche un sourire confiant. « J’attends le laissez-passer des autorités pour passer le détroit », explique-t-il. Comme lui, beaucoup sont convaincus que l’Espagne est à portée de main. Ils se trompent. Le rêve européen s’arrête à Ceuta. Cette enclave de 19 km2 est une prison sans barreaux. Sans papiers, impossible de franchir la Méditerranée. Pourtant, après avoir atteint l’enclave, les migrants savent qu’ils ne peuvent être renvoyés chez eux
.Extrait d'un article paru dans la revue Jeune Afrique en 2018