L'inégale intégration des territoires dans la mondialisation
THEME 2 :
L'INEGALE INTEGRATION DES TERRITOIRES DANS LA MONDIALISATION

Question obligatoire ;
Des dynamiques territoriales contrastées au sein de la mondialisation
Los Angeles, l'archétype de la métropole mondiale fragmentée
Los Angeles est le centre de la seconde région urbaine des Etats-Unis (18 millions d'habitants). La croissance métropolitaine est forte en périphérie. Les zones les plus dynamiques concentrent des services de niveau élevé dans des edhe cities, nouveaux centres d'une métropole moderne polycentrique avec bureaux, centres d'affaires et centres commerciaux, près d'échangeurs autoroutiers. Aménagés par les promoteurs privés, ils accueillent des activités (technologie, aéronautique...) et des logements.
La ville se fragmente davantage. Ces villes-lisères deviennnent des boomburbs (1) où la politique publique bute sur des gouvernements privés : des entreprises réglementent ces espaces métropolitains privatisés, y lèvent une taxe, organisent la police. Los Angeles est aussi la capitale migratoire des Etats-Unis (31% de sa populatione est née à l'étranger) : les minorités se concentrent dans les quartiers communautaires centraux, souvent défavorisés, mais aussi aujorud'hui, en périphérie dans des quartiers commerciaux ou résidentiels (Monterey Park le premier Chinatown suburbain (2)).
D'après R. Le Goix, "Los Angeles, une métropole fragmentée", Questions internationales, La Documentation française, 2013
(1) Municipalités de 100 000 à 350 000 habitants d'une région métropolitaine, ayant connu une croissance supérieure à 10% depuis les années 1970. Elles sont presque exclusivement constituées de lotissements privés.
(2) De banlieue
Le processus de gentrification à Harlem (New York)
« En 1969, Samuel Hargress achetait un cabaret de jazz […] pour 35 000 dollars. Aujourd'hui, des agents immobiliers lui en offrent 10 millions de dollars […], signe de la gentrification fulgurante – et contestée – du quartier. […] Le Harlem où il arriva en 1960 était un quartier de légende pour la culture noire américaine, au nord de Manhattan. […] Mais dans les années 1970 et 1980, Harlem sombre. […]
Le redressement s'amorce en 2008 lorsque, la crise économique aidant, le marché réclame des biens immobiliers “abordables”. Les promoteurs descendent alors sur Harlem et lancent les premiers chantiers. Et des familles, souvent blanches, commencent à débarquer. […] Beaucoup d'églises […] sont acculées à la vente en raison de coûts d'entretien qui explosent et d'un nombre de fidèles en baisse. Des immeubles résidentiels de luxe les remplacent, drainant leur lot de commerces haut de gamme. […] Car si des prix immobiliers en hausse peuvent profiter aux propriétaires comme Samuel Hargress et doter le quartier de services de qualité, les résidents les plus pauvres, essentiellement des Noirs et des Hispaniques, sont eux poussés dehors par leurs logeurs, en quête de locataires plus aisés. »
Jennie Matthew, « Quand gentrification rime avec tensions à Harlem », AFP, 22 novembre 2017.
Londres, capitale de la pauvreté en Angleterre
Plus d'un Londonien sur 4 est confronté à la pauvreté en raison de la stagnation des salaires et de l'augmentation des loyers, selon un rapport publié par le New Policy Institute. Sur les 2.3 millions de personnes concernées, 1,3 million a un emploi, précise-t-il dans ce rapport établi sur la base de chiffres officiels. Sont considérés en situation de pauvreté, les célibataires auxquels il reste moins de 144 livres (161 euros) par semaine après impôts et loyer. Pour une famille de 4 enfants, le seuil se situe à 347 livres (389 euros). "Malgré sa prospérité éclatante et ses avantages, Londres reste la capitale de la pauvreté en Angleterre, principalement en raison des loyers élevés", déplore Adam Tinson, membre du New Policy Institute, dans un communiqué.
Le loyer moyen est de 1 800 livres (2 017 euros) dans la capitale britannique, qui est l'une des villes les plus chères au monde pour le logement, selon la société des prêts immobiliers Landbay. Si les loyers sont notoirement élevés depuis longtemps dans l'immobilier privé, ceux des logements sociaux construits par les pouvoirs publics et les associations connaissent aujourd'hui la hausse la plus forte, poursuit Adam Tinson. Dans le public, ils ont ainsi augmenté de 30% depuis 5 ans, soit 10 points de plus que dans le privé, selon le rapport. La proportion de Londoniens vivant sous le seuil de pauvreté, c'est à dire ceux dont les revenus sont inférieurs de 60% à la moyenne, est passée de 29 à 27% en 6 ans, mais le total reste inchangé du fait de la croissance démographique. La part des travailleurs pauvres (58%) est, en revanche, à un niveau record.
Challenges, 9 octobre 2017

Le quartier d'Hackney à l'est de Londres
C'est un arrondissement populaire de l'extrème est de Londres, plutôt marqué par la pauvreté et le chômage
Détroit (Etats-Unis), une shrinking city
En raison de la désindustrialisation et de la crise financière de la fin des années 2000, certains quartiers de Détroit ont été délaissés par leurs habitants contraints d'aandonner leur logement pour rembourser leurs dettes. Les maisons tombent en ruine, les raser côute souvent moins cher que de les rénover.

Shrinking city ("ville en décroissance") : ville marquée par un déclin démographique et économique (perte de population et d'emplois, hausse de la pauvreté)
 
Detroit, une ville en crise
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