Des milieux fragiles et vulnérables à protéger
GEOGRAPHIE - THEME 3
SOCIETES ET ENVIRONNEMENTS : DES EQUILIBRES FRAGILES

Chapitre 2 :
Des milieux entre valorisation et protection
Consigne : Après avoir pris connaissance du corpus documentaire qui vous a été attribué, vous répondrez aux questions suivantes
Questions :
1) Quelles sont les formes de dégradation dont l'homme est responsable sur le milieu étudié ?
2) Identifiez les différents risques qui pèsent sur le milieu étudié. Vous penserez à bien distinguer les risques naturels et les risques technologiques.
3) En quoi la valorisation du milieu étudié par l'homme a-t-elle renforcé la vulnérabilité face aux risques ?
4) Quelles actions et mesures sont mises en place pour préserver et protéger le milieu étudié ?
5) Quels acteurs ces actions et mesures font-elles intervenir ?

Qu’est-ce qu’un site Seveso ? « Seveso est le nom d’une commune dans la banlieue de Milan, en Italie, qui a connu une catastrophe écologique à l’été 1976. Un nuage d’herbicide contenant des produits toxiques s’est échappé d’une usine chimique voisine et a causé la mort de dizaines de milliers d’animaux, la contamination de près de 200 personnes et la pollution des sols et des maisons de sept communes environnantes. Si aucune victime humaine n’avait été déplorée, cet épisode a révélé l’absence de plan d’urgence par l’industriel et les autorités. Une directive européenne de 1982, reprenant le nom de la commune, impose aux États membres d’identifier les sites industriels à risques et de prévoir des plans de prévention en conséquence. Sa dernière mise à jour date de 2012. Les sites sont classés « seuil haut » ou « seuil bas » selon les risques (activité, type et quantité de produits, localisation sur un terrain naturellement à risque ou non …). Il existe un peu moins de 1400 sites Seveso en France, départements d’outre-mer compris. Les sites militaires et nucléaires n’en font pas partie. Certains sites peuvent faire l’objet d’une protection renforcée temporaire, comme l’usine Air Products de Saint-Quentin-Fallavier, en Isère, après qu’elle a été la cible d’un d’attentat le 26 juin 2015, le premier acte terroriste à viser spécifiquement un bâtiment industriel à risques. »
Théo Blain et Batiste Kolenc, « Où sont les sites Seveso près de chez vous ? », Le Dauphiné, 26 septembre 2019.
Incendie spectaculaire au cœur de la ville de Rouen : une catastrophe industrielle ? « Un spectaculaire incendie, désormais « maîtrisé » et qui n’a pas fait de victime, s’est déclaré dans la nuit du jeudi 26 septembre, dans un bâtiment de l’usine Lubrizol, située à environ 3 km du centre-ville de Rouen, en Normandie. Le site, qui fabrique des additifs servant à enrichir les huiles, les carburants ou les peintures industriels, est classé Seveso « seuil haut », c’est-à-dire sous surveillance en raison des matières premières qu’il utilise. La partie affectée par l’incendie représente « environ 10 % du site », soit « 1,1 hectare sur 14 », a expliqué le préfet de Normandie, Pierre-André Durand. »
Lubrizol Corporation est une société de l'industrie chimique américaine créée en 1928 (ellemême propriété depuis 2011 de la holding Berkshire Hathaway du milliardaire Warren Buffett). L'entreprise dispose de trois sites en France. Le site de Rouen, fondé en 1954, abrite, outre le siège social, une usine de fabrication et de conditionnement d'additifs principalement pour lubrifiants. Le site industriel situé près du centre de Rouen est classé Seveso seuil haut. Le protocole Seveso est une directive européenne pour identifier les sites potentiellement dangereux et établir un plan de sécurité.
La vallée du Rhône, au Sud de Lyon, exposée aux risques technologiques
La concentration d'établissements pétroliers et chimiques, le transport et le stockage de produits dangereux font peser sur l'agglomération de Lyon des risques technologiques majeurs : explosion, incendie, pollution...
 
 
Les principaux aléas en France
 
La Seine, baignable pour les JO de 2024 ?
« C’était une promesse de la Ville de Paris pour accueillir les Jeux olympiques en 2024. La capitale a prévu que les épreuves de triathlon et de nage libre se déroulent dans la Seine. Actuellement, il est pourtant interdit de s’y baigner. Le fleuve est en effet pollué par la présence d’Escherichia coli, une bactérie qui révèle une contamination fécale. Pas très encourageant pour les athlètes…
Les travaux pour assainir la Seine pourraient coûter entre 800 millions et 1 milliard d’euros. Une somme répartie entre la mairie de Paris, la région, l’État et le contribuable.
Le chantier le plus coûteux consistera à vérifier les branchements d’eau chez les particuliers. Des erreurs ont été faites au fil des années entre les eaux usées des logements évacuées vers les stations d’épuration et les eaux de pluie en milieu naturel. Par ailleurs, il sera nécessaire de construire de nouveaux déversoirs d’orage. Ils permettent lors de pluies importantes d’éviter que les eaux sales ne débordent des égouts. De plus, deux grandes stations d’épuration devront être équipées de systèmes pour dépolluer les eaux rejetées en milieu naturel. Enfin, la loi olympique de 2018 prévoit déjà des dispositions pour améliorer le traitement des eaux usées des bateaux, en général recrachées dans la Seine. »
D’après « Se baigner dans la Seine : le coût exorbitant de la promesse d’Anne Hidalgo », Capital, juin 2018.

A Romorantin, le quartier Matra a résisté à la crue

Frappée par des inondations sans précédent, Romorantin a tout de même enregistré un motif de satisfaction : le nouveau quartier Romo 1, sur l'ancienne friche Matra, en pleine zone inondable, a plutôt bien résisté. Avec ses immeubles surélevés, ses parkings couverts et ses circulations d'eau, cet ensemble de 150 logements, aménagé entre 2010 et 2016 au bord de la rivière, a été pensé pour être résilient (1) en cas de crue.

Le secteur n'a pas échappé à la montée des eaux. Mais les logements sont restés au sec, et seules les parties communes les plus basses ont été inondées. « Le but n'était pas d'empêcher l'eau de passer, en érigeant par exemple une digue, qui, dans le cas présent, aurait été submergée, explique l'architecte Éric Daniel-Lacombe. Au contraire, tout a été conçu pour permettre aux habitants de voir l'eau monter par palier et leur donner le temps de s'organiser ». Les pensionnaires de la résidence senior ont ainsi pu être évacués dans le calme, à titre préventif. Autre avantage, le retrait des eaux a été très rapide, dans les 24 heures qui ont suivi le pic de crue, avec à la clé des dégâts bien moins importants qu'ailleurs. Et des habitants moins
traumatisés.

Christine Berkovicius, Le Moniteur, 17 juin 2016

(1) Capacité d'un système à retrouver son état initial après une crise ou une catastrophe

Préserver nos espaces naturels et agricoles, la loi Climat et résilience
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Le Plan de prévention des risques technologiques (PPRT) de la vallée de la Chimie (Auvergne-Rhöne-Alpes)