Yohan Blavignat et AFP, « Perpétuité pour Ratko Mladic, le boucher des Balkans », lefigaro.fr, 22 novembre 2017.
Site de l'ONU, page du TPIY : « Le tribunal en bref », 7 min 31.
Une avancée pour la justice
Le TPIY fut créé en 1993 par le Conseil de sécurité de l'ONU comme une compensation à l'inaction des grandes puissances devant le conflit, et face à l'inanité que fut l'envoi des casques Bleus censés maintenir une paix qui n'existait pas. Pour autant, juges et procureurs sont parvenus à crédibiliser le TPIY, lui donner des règles, des objectifs, des ambitions. En ce sens, ce tribunal est un pionnier en matière de justice internationale. Il est la preuve de la possibilité de juger des criminels de guerre, y compris des
Le TPIY a échoué à être considéré comme un acteur neutre et légitime auprès des opinions publiques locales. Cela est particulièrement vrai chez les Serbes qui considèrent que ce tribunal a été créé pour les sanctionner spécifiquement. Il serait, néanmoins, injuste de faire porter au TPIY la responsabilité de l'échec d'un processus de réconciliation dont les responsables politiques locaux n'ont, en réalité, jamais voulu.
Loïc Trégourès, « Avec la condamnation de Ratko Mladic, le TPIY à l'heure du bilan », The Conversation, 23 novembre 2017