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L'émergence d'un cadre de coopération internationale
L'essentiel de ce que nous savons aujourd'hui était connu dès la fin des années 1970. L'idée d'un traité international sur le climat était dans l'air lors de la première Conférence mondiale sur le climat, qui s'est tenue à Genève en février 1979. La réunion du G7, cette année-là, se concluait sur l'urgence d'agir pour limiter les émissions mondiales de GES. Dans un récit saisissant, Losing Earth. A Recent History, le journaliste Nathaniel Rich retrace une décennie perdue à ne rien faire, jusqu'à la création du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), en 1988, et à la signature de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique en 1992.
La convention aboutit au protocole de Kyoto, et aux premières mesures contraignantes de réduction des émissions de GES, mais il faudra attendre l'accord de Paris, en 2015, pour que soit fixé un cadre universel de coopération internationale. On a tendance à considérer cet accord comme une ligne d'arrivée, alors qu'il ne s'agit que d'un point de départ : à l'heure où nous écrivons, moins de 10 % des pays signataires respectent les objectifs qu'ils se sont assignés.
François Gemmene, Aleksandar Rankovic, Atlas de l'Anthropocène, Presses de Sciences-Po, 2019.
Un constat du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) : le réchauffement climatique
Les activités humaines ont entraîné une augmentation de la température moyenne globale de 1 °C au cours des 150 dernières années. Le réchauffement atteindra probablement 1,5 °C entre 2030 et 2052, s'il continue à la même vitesse (...) Le changement climatique se manifeste à différentes échelles de temps, à la fois par des événements extrêmes à court terme tels que la hausse du niveau marin, la fonte des glaciers et des calottes ainsi que des modifications de la biodiversité (...). Des transitions seront indispensables dans la façon de produire et de consommer l'énergie, les matériaux et les aliments, dans l'utilisation des terres (y compris en agriculture), dans notre système de transport et dans l'industrie. Ces transitions seront d'une ampleur sans précédent et exigeront des investissements importants. Malheureusement, nous ne sommes pas actuellement sur la trajectoire permettant de limiter le réchauffement à 1,5 °C ; et nous nous dirigeons actuellement vers un réchauffement de 3 à 4 °C d'ici 2100 (...). Pour y arriver, la coopération internationale est essentielle. *
Rapport spécial du GIEC, "Réchauffement à 1,5 °C", avril 2019