Objectif : Comprendre comment le monde a basculé d’un monde bipolaire vers un monde multipolaire
Méthodes et capacités : Se documenter et prélever des informations dans un corpus documentaire / Rédiger un travail structurer et argumenter / Travailler en équipe / Utiliser l’outil numérique pour réaliser une présentation
Votre mission
Je vous vous confie la lourde tâche de réaliser une édition spéciale du journal du lycée consacrée à une rétrospective de ces 30 dernières années.
La guerre des États-Unis contre les « ennemis de la liberté »
Le 11 septembre, les ennemis de la liberté ont commis un acte de guerre contre notre pays. Les Américains ont connu des guerres, mais depuis 136 ans, ces guerres ont toujours eu lieu à l'étranger (…). Les Américains ont subi des pertes humaines causées par la guerre, mais non pas dans le centre d'une grande ville par un matin calme. Ils ont connu des attaques surprises, mais jamais auparavant contre des milliers de civils. Tout cela nous est arrivé en un seul jour, et la nuit est tombée sur un monde différent, un monde où la liberté elle-même fait l'objet d'une attaque (…).
Nous consacrerons toutes les ressources à notre disposition - tous les moyens diplomatiques, tous les outils du renseignement, tous les instruments des forces de l'ordre, toutes les influences financières et toute arme nécessaire de guerre - à la dislocation et la défaite du réseau terroriste mondial (…). Nous poursuivrons les nations qui assurent une aide ou un asile au terrorisme (…). Cette lutte n'est cependant pas celle de la seule Amérique (…). C'est la lutte de tous ceux qui croient au progrès et au pluralisme, à la tolérance et à la liberté.
George W. Bush, Discours devant le Congrès des États-Unis, 20 septembre 2001La guerre en Afghanistan, une première réponse au 11 septembre
La guerre commence souvent par un ultimatum. Celui que George Bush a lancé au régime afghan, jeudi soir devant le Congrès américain, applaudissant à tout rompre, a été particulièrement ferme (…). George W Bush a désigné les coupables, selon lui, des attentats du 11 septembre : le réseau Al-Qaïda d’Oussama Ben Laden, « lié à beaucoup d'autres organisations comme le djihad islamiste égyptien et le mouvement islamiste d'Ouzbékistan ». Puis il a exigé que les talibans (1) livrent aux autorités américaines les dirigeants d'Al-Qaïda, permettent l'accès d'Américains aux camps d'entraînement du réseau terroriste, et relâchent tous les étrangers « injustement emprisonnés » (…).
Les talibans, vendredi matin, ont à nouveau refusé de livrer Oussama Ben Laden sans preuve (…) ce qui ouvre désormais la portée une offensive militaire contre le régime de Kaboul. Selon USA Today, des unités de forces spéciales - Rangers, Bérets verts, Force Delta - ont commencé à se positionner dans les pays avoisinants l'Afghanistan, afin de se tenir prêts à lancer des actions commando pour tenter d’attraper ou de tuer Ben Laden.
(1) Mouvement radical islamiste actif en Afghanistan et au Pakistan depuis 19994
L’unilatéralisme des États-Unis est contesté
Au début de 2003, George W. Bush manifeste l'intention d'envahir l'Irak et de renverser Saddam Hussein, accusé de soutenir le terrorisme international. Un débat a lieu au Conseil de sécurité de l'ONU.
L'autorité de notre action repose aujourd'hui sur l'unité de la communauté internationale. Une intervention militaire (…) pourrait avoir des conséquences incalculables pour la stabilité de cette région meurtrie et fragile. Elle renforcerait le sentiment d'injustice, aggraverait les tensions et risquerait d'ouvrir la voie à d'autres conflits (…).
Il y a 10 jours, le secrétaire d'État américain, M. Powell a évoqué des liens supposés entre Al-Qaïda et le régime de Bagdad. En l'état actuel de nos recherches et informations menées en liaison avec nos alliés, rien ne nous permet d'établir de tels liens (…). Une telle intervention ne risquerait-elle pas d'aggraver les fractures entre les sociétés, entre les cultures, entre les peuples, fracture dont se nourrit le terrorisme ?
Discours prononcé par Dominique de Villepin, ministre des Affaires étrangères français, au Conseil de sécurité des Nations unies, 14 février 2003