Exposition 5 :
La multiplication des foyers et des formes de tensions au XXIème siècle
THEME 3 :
LA GOUVERNANCE MONDIALE DANS UN MONDE MULTIPOLAIRE

Chapitre 7 :
Nouveaux rapports de puissance et enjeux mondiaux
Les forces françaises de Barkhane
 
Burkina Faso : la France contestée ? - Le Dessous des cartes - L’Essentiel | ARTE
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L'Afrique, plus touchée par la guerre en 2020 – DW – 30/12/2020
Un groupe de chercheurs de l'Université de Hambourg recense une dizaine de situations de guerre en Afrique en 2020. Un triste record mondial.
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Le conflit au Darfour (Soudan) : une guerre civile aux conséquences dramatiques
Des dizaines de milliers de civils qui ont fui d’intenses combats entre les forces gouvernementales et les rebelles dans la région de Jebel Marra au Darfour, dans l’ouest du Soudan, sont dans une situation humanitaire « désespérée ». [...] Les déplacés vivent dans des conditions « assez désespérées. Ils manquent pratiquement de tout », a déclaré à l’AFP la coordinatrice humanitaire de l’ONU au Soudan, Marta Ruedas. [...] « Nous ne pouvons pas connaître le nombre exact de personnes déplacées, nous avons seulement pu vérifier un petit pourcentage » à cause d’un accès limité à la région en conit, a indiqué Mme Ruedas. Selon le Bureau des Nations unies pour la coordination des aaires humanitaires (Ocha), quelque 38 000 personnes auraient fui vers l’État du Darfour-Nord. Dans le Darfour-Centre, il est encore plus dicile d’évaluer le nombre de déplacés, estimés à quelque 50 000 personnes. [...] Jebel Marra est considérée comme un fief du SLA-AW, l’un des groupes rebelles combattant le régime de Béchir. En 2003, des rebelles non arabes se sont soulevés pour réclamer la n de la « marginalisation économique » du Darfour et un partage du pouvoir avec le gouvernement de Khartoum dominé par les Arabes (1). [...] M. Béchir est recherché depuis 2009 par la CPI (2) pour des accusations de crimes de guerres, crimes contre l’humanité et génocide dans cette région. Le conit au Darfour a fait plus de 300000morts et 2,5 millions de déplacés depuis 2003, selon l’ONU.
Source : AFP, 7 février 2016.
1. Les habitants du Darfour s’estiment délaissés par le gouvernement central et ne bénéficient pas des revenus de l’exploitation du pétrole au sud de la région.
2. Cour pénale internationale, installée à La Haye, compétente pour juger les personnes accusées de génocide, crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

Un état des lieux de la conflictualité au début des années 2000

Lorsque nous observons les conflits dans le monde, ce qui me frappe le plus concerne la prévalence des conflits armés non internationaux. Dans la plupart des cas, un gouvernement, parfois soutenu par d'autres, fait face à un ou plusieurs groupes armés qui ont tendance à se fractionner avec le temps. Les lignes sur lesquelles les parties s’affrontent sont souvent peu claires et changent très vite (…). Contrairement aux conclusions de certains instituts de recherche académiques, les observations sur le terrain ne nous permettent pas de conclure à une diminution du nombre de conflits. Certes, le nombre de conflits directs, c'est à dire le nombre de personnes blessées ou tuées pendant les combats, est en diminution. C'est souvent ce que ces instituts retiennent comme critère exclusifs. Néanmoins, il nous apparaît nécessaire de mettre en évidence le nombre de victimes indirectes des conflits qui ont endeuillé la Somalie, la République démocratique du Congo ou encore le Soudan. La victime indirecte, j'entends, par exemple une femme enceinte qui meurt en couches, parce que l'hôpital ou elle aurait pu être sauvé a été détruit ou lui est devenu inaccessible. Ces évolutions sont liées à la nature de plus en plus fragmentée des conflits, et le fait qu'ils se déroulent dans des Etats faibles ou déstructurés (…). Les conséquences humanitaires des dégradations environnementales, des migrations, de la violence urbaine et des pandémies doivent être prises en compte dans une analyse globale de la sécurité humaine. Ces phénomènes qui marqueront le 21e siècle, interagissent avec les conflits armés. Ils peuvent servir de catalyseur des pensions et constituent un élément dans les conflits souvent multiples et interdépendants. Réciproquement, les conflits peuvent provoquer ces phénomènes, en particulier les déplacements de population.

Jacob Kellenberger, diplomate suisse, président du Comité international de la Croix Rouge de 2000 à 2012. Propos tenus lors de son audition par la Commission chargée, par le président français Nicolas Sarkozy, de l'élaboration du livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, le 22 novembre 2007.

Guerre et paix en Afrique subsaharienne
 
L'Afrique, le continent de la conflictualité
En Afrique, peu de pays n'ont jamais connu de conflits ou de violence politique importante (Bénin, Botswana, Cap-Vert, Gabon, Ghana, île Maurice et Zambie) mais les guerres entre États sont très rares (Éthiopie/Érythrée entre 1998-2000). Les guerres sont en effet le plus souvent internes et la majorité des victimes, civiles. Cependant, nombre de troubles impliquent des pays voisins, dans le cadre de « guerre par procuration », c'est-à-dire avec le soutien d'un État au groupe rebelle d'un pays voisin, par exemple la Libye lors des crises tchadiennes des années 1970-1980. Ces guerres peuvent former des systèmes de conflits régionaux : c'est le cas de la RDC (1998-2003), où certaines factions rebelles étaient soutenues par le Rwanda, l'Ouganda et le Burundi, le gouvernement de Kinshasa étant appuyé par l'Angola, la Namibie et le Zimbabwe. […] Les Printemps arabes, amorcés en Tunisie en 2010, ont ouvert une période d'instabilité en Égypte et de conflit civil armé en Libye. Ce dernier ébranle la stabilité du Mali et d'une partie du Sahel, déjà touché par l'implantation du groupe terroriste Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). […]
Malgré la recherche de solutions régionales africaines, les crises débouchent encore sur l'intervention de puissances occidentales, notamment la France en Côte d'Ivoire (année 2000), en RCA (2013-2016) et au Mali (depuis 2013). Enfin, certaines zones stratégiques restent sous la surveillance de puissances extérieures, tel le Sahara (France, États-Unis) ou la mer Rouge (base française, américaine et chinoise à Djibouti).
Frank Tétart (dir), Grand Atlas 2018, Autrement, 2017.
CARTE DES CONFLITS EN AFRIQUE Dessous des cartes Arte 2016 mp4
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Les Etats en guerre au 1er janvier 2020
 
Les missions de l'opération Barkhane
L’opération Serval s’est achevée le 31 juillet 2014 (1). Déclenchée le 11 janvier 2013 à la demande du gouvernement malien, cette intervention militaire a permis de stopper l’oensive djihadiste qui menaçait Bamako, de mettre n à l’organisation industrielle du terrorisme qui s’était développée dans le désert du Nord Mali et de transférer la mission de stabilisation du Mali aux partenaires maliens ainsi qu’aux forces de l’ONU (MINUSMA)(2). Le caractère transfrontalier de la menace terroriste, notamment lié à la nature désertique de la zone sahélienne, requiert d’agir dans une zone vaste comme l’Europe par une approche régionale pour traiter les ramications de l’organisation terroriste et contrer des mouvements transfrontaliers dans la bande sahélo-saharienne.
Cette approche doit permettre :
– d’appuyer les forces armées des pays partenaires de la bande sahélo-saharienne ;
– de renforcer la coordination des moyens militaires internationaux ;
– d’empêcher la reconstitution de zones refuges terroristes dans la région.
C’est dans cet esprit que l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014.
Source : ministère des Armées, novembre 2019.
1. Opération militaire menée au Mali par la France pour aider l’armée malienne à lutter contre les groupes djihadistes au nord du pays.
2. MINUSMA : Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali.
Le Groupe Wagner en Ukraine et au Mali - Leçon de géopolitique - Le Dessous des cartes | ARTE
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Soudan : Voyage au pays des crises - Le Dessous des cartes - L’essentiel | ARTE
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Comprendre la menace de Boko Haram en 5 minutes
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Les shebabs, un mouvement terroriste se réclament d'Al-Qaïda
Sur les drapeaux sont inscrits en arabe : « Il n’y a de dieu qu’Allah ».

En Somalie, les shebabs sont un mouvement terroriste islamiste très actif. Ils sont soupçonnés d’entretenir des liens très étroits avec la direction d’Al-Qaïda au Pakistan et d’accueillir de nombreux djihadistes étrangers,
dont certains en provenance d’Europe et des États-Unis. En janvier 2019, ils sont responsables d’un attentat dans un hôtel de Nairobi, au Kenya, qui a fait 21 morts.