Le terrorisme : une menace
Contrairement à la guerre classique, le terrorisme peut frapper chacun d'entre nous dans l'exercice de ses activités quotidiennes : transport, travail, courses, loisirs. Il n'y a à priori, pas de lieu qui puisse être à l'abri du terrorisme (…). Si les attentats contre le World Trade Center et le Pentagone ont tant frappé les esprits, c'est non seulement parce que les attaques ont touché les États-Unis sur leur sol, mais surtout parce qu'ils ont fait un nombre très important de victimes (près de 3000 morts). Ils ont été suivis en direct par des millions de téléspectateurs de par le monde. L'effet d'identification avec les victimes a été total (…). Ainsi, l’effet du terrorisme et sa réussite sont avant tout psychologiques. De plus, il est vécu d'autant plus douloureusement par les puissances industrielles que celles-ci se considèrent en paix et en sécurité depuis plusieurs décennies, et que ce type de guerre asymétrique crée une menace (…) contre laquelle leur arsenal militaire classique n'est pas adapté.
Comment lutter contre le terrorisme ?
Ce qui est inquiétant, c'est la difficulté de combattre des organisations transnationales et délocalisées dont les membres acceptent le suicide, voire y aspirent avec ferveur. La notion de dissuasion repose sur l'idée d'adversaires rationnels qui craignent les représailles. Comment dissuader un adversaire pour qui les représailles, qu'il s'agisse de mort ou de souffrance, conduisent tout droit au paradis ? A cet obstacle psychologique, se joint dans le cadre d'une organisation décentralisée comme Al-Qaïda, un obstacle physique. Sur qui faire porter ces représailles ? Normalement, il s'agit de territoires, d'un Etat, de son organisation militaire, de ses bases (…). Mais quand l'adversaire n'a pas de territoire ni de population sous son contrôle et que son organisation et que ses bases sont hautement mobiles et décentralisées ? On est alors obligé de se rabattre sur les Etats suspectés de l'aider ou de lui donner asile.