Les limites de l'intégration de la Bolivie dans la mondialisation
« La Cour internationale de justice (CIJ) a estimé, lundi 1er octobre, que le Chili ne pouvait pas être tenu de négocier avec la Bolivie qui cherche à retrouver un accès à l'océan Pacifique, perdu au bénéfice de son voisin à l'issue d'une guerre de quatre ans en 1883. Les Boliviens avaient alors perdu près de 400 km de littoral le long du désert d'Atacama et 120 000 km2 de territoire. […]
Après plus d'un siècle de négociations infructueuses avec Santiago, La Paz a saisi la CIJ en avril 2013, clamant que le Chili s'était toujours engagé envers la Bolivie pour mettre fin à l'enclavement du plus pauvre pays d'Amérique du Sud.
La Bolivie, qui conserve une marine nationale, affirme que la croissance annuelle de son PIB serait supérieure d'au moins 20 % si elle n'avait pas été privée d'un accès à la mer. La perte notamment de la mine de Chuquicamata, la plus grande mine de cuivre à ciel ouvert du monde qui se trouve dans la zone disputée, a gravement touché les peuples indigènes du pays, selon des militants boliviens.
“La Bolivie est née avec la mer et les deux sont inséparables : depuis son enclavement forcé, notre pays ne peut profiter des richesses et des opportunités offertes par les océans”, a déclaré Evo Moralesen mars. »
« Le Chili n'est pas tenu de négocier avec la Bolivie un accès à la mer, selon la Cour internationale de justice », France 24, 1er octobre 2018.