Depuis l’arrivée de la nouvelle administration à la Maison-Blanche, les relations diplomatiques entre les États-Unis et le Mexique sont rudement mises à l’épreuve, notamment après les déclarations de Trump sur la question du mur qu’il souhaite ériger à la frontière mexicaine.
Cette semaine, Rex Tillerson, secrétaire d’État, et John Kelly, secrétaire à la sécurité intérieure, ont fait leur première visite officielle au Mexique afin de rencontrer le président Enrique Peña Nieto. Ensemble, ils ont évoqué les expulsions des sans-papiers qui devraient s’accélérer après la signature des derniers décrets migratoires. Près de 5,7 millions de Mexicains habitent illégalement aux États-Unis et leur retour serait difficile à gérer pour le Mexique.
Concernant leurs échanges commerciaux, la renégociation de l’Alena (Accord de libre-échange nord-américain), souhaitée par Trump, viendrait fragiliser davantage encore l’économie mexicaine qui ne peut se passer de son voisin du Nord puisqu’il représente 80% de ses exportations.
Pendant cette première rencontre, la question du mur n’a pas été évoquée. Cette construction, dont le coût s’élève à 21 milliards de dollars, devrait être payée par le Mexique, selon Trump. Même si Peña Nieto a déjà déclaré que son pays ne paiera pas pour ce mur, il est certain que ce dossier reviendra sur la table…
Publié en février 2017
Géoconfluences, ENS Lyon.