Les paradoxes de la Coupe du monde de football 2022
« Nous sommes bien conscients que le Qatar n'a pas besoin de plusieurs stades aussi grand », insiste le Dr. Andreas Bleicher, consultant du Suprême Committee for delivery & Legacy. « L'idée, après la Coupe du monde, c'est par exemple de reconvertir certains stades en salles de spectacle, en infrastructures pour les écoles (…). L'objectif, c'est d'aller vers des partenariats public-privé pour assurer l'héritage de cette coupe du monde. Certains stades sont partiellement démontables et nous comptons en profiter pour offrir une seconde vie à ces modules, par exemple dans les pays en voie de développement ». C'est là tout le contraste qatari, qui dit vouloir aider les nations défavorisées mais qui, dans le même temps, use (et abuse) d'une main d'œuvre bon marché venue d'Inde et alentours. Ce même Qatar qui, dans les modules interactifs de présentation de la CDM 2022 (…), promet de « limiter son empreinte écologique » avant de se targuer d'équiper ses stades d'air conditionné.
David Liz, « Coupe du monde 2022 : Le Qatar continue de croire en ses arguments », l'avenir.net, 14 janvier 2017